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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 11:46

Publié par Jean Lévy le 27 juillet 2015

La colère paysanne se manifeste aux frontières

francetvinfo.fr

Les agriculteurs refoulent les camions étrangers aux frontières allemande et espagnole

Ils empêchent les camions étrangers de passer en France. Des agriculteurs ont érigé des barrages aux frontières allemande et espagnole, dans la soirée du dimanche 26 juillet. Ils entendent dénoncer les "distorsions de concurrence"favorisant selon eux leurs homologues étrangers, après les accords intervenus cette semaine pour relever le prix du bœuf, du porc et du lait.

En Alsace, six barrages routiers

En Alsace, les agriculteurs ont disposé leurs tracteurs à partir de 22 heures sur six passages routiers entre la France et l'Allemagne, dont cinq ponts. L'action, à l'initiative de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs du Bas-Rhin, devrait se prolonger au moins jusqu'à lundi après-midi. "Nous laissons passer toutes les voitures et tout ce qui vient de France", assure Franck Sander, président de la FDSEA du Bas-Rhin. Les camions étrangers arrivant d'Allemagne et transportant des matières premières agricoles ou des produits agroalimentaires sont en revanche "bloqués", explique-t-il.

"Nous avons déjà refoulé entre deux cents et trois cents camions, qui transportaient des produits qui nous font des distorsions de concurrence,affirme Franck Sander. "On a par exemple fait faire demi-tour à un camion transportant du Babybel. Les consommateurs pensent que c'est français, mais ce fromage venait de Slovaquie."

A l'issue d'une réunion avec les pouvoirs publics, prévue lundi à la préfecture à Strasbourg, les représentants des agriculteurs décideront s'ils poursuivent ou non les blocages.

En Haute-Garonne, un barrage sur l'A64

Dans le Sud-Ouest, cultivateurs et éleveurs ont établi dimanche soir un barrage sur l'A64, après le péage de Montrejeau, entre Saint-Gaudens et Lannemezan. Ils ont fouillé des dizaines de camions venant d'Espagne, menaçant de décharger la viande ou les fruits destinés au marché français s'ils en trouvaient. "On contrôle tous les camions provenant d'Espagne. On regarde la provenance des denrées alimentaires", explique Guillaume Darrouy, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de Haute-Garonne.

De son côté, le président de la FNSEA, Xavier Beulin, estime dans Le Parisien/Aujourd'hui en France que "dans les jours qui viennent, suite à l'accord tout juste conclu avec le gouvernement, les prix doivent remonter". Selon le responsable du principal syndical agricole, "les Français sont prêts à payer plus, c'est encourageant""L'accord sur la hausse du prix du lait va soulager les éleveurs jusqu'en décembre. Pour le bœuf, distribution et industriels sont à la moitié du chemin par rapport aux engagements de juin", estime Xavier Beulin.

 
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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 11:03
Isigny-le-Buat Agriculteurs en colère, dans la Manche. Ils déversent du lisier devant la laiterie

Mercredi 13 janvier 2016, vers 21h45, plusieurs éleveurs de bovins ont déversé du gravier, des pneus et du lisier devant l'entreprise Lactalis à Isigny-le-Buat (Manche).

Mise à jour : 14/01/2016 à 18:51 par Alice Labrousse sur Normandie actu

 

La grogne des producteurs de lait est montée à Isigny-le-Buat (Manche). Le prix du lait en est la cause. (Photo @La Gazette de la Manche)

La grogne des producteurs de lait est montée à Isigny-le-Buat (Manche). En cause : le prix du lait. (Photo © La Gazette de la Manche)

Depuis des mois, les agriculteurs n’en peuvent plus. Le prix du lait, trop bas, ne leur permet plus d’avoir un salaire décent, déplorent-ils. Mercredi 13 janvier 2016, vers 21h45, une dizaine d’éleveurs laitiers se sont mobilisés à Isigny-le-Buat, près de Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche), devant l’entreprise Lactalis, indiquent nos confrères de La Gazette de la Manche.

> Lire aussi : Prix du lait en baisse en Normandie. Des agriculteurs vendent… sur Le Bon Coin

Des pneus, du gravier… et du lisier

Les agriculteurs ont décidé de boucher les deux entrées de la société, qui transforme le lait en produits laitiers comme du fromage ou de la crème. Ils y ont déposé, pendant la soirée, des pneus, du gravier et du lisier. Ils ont estimé qu’ils n’avaient pas reçu l’argent promis lors des accords entre les entreprises et l’État, signés en juillet 2015, à l’issue d’un précédent mouvement.

On attend de nos laitiers qu’ils nous versent l’argent promis en juillet, lors des accords signés en présence de l’État, suite au mouvement de colère. Cela représente 10 euros des 1 000 litres. En moyenne sur l’année, pour ce qui me concerne, ça fait à peu près 10 000 euros », a expliqué l’un des agriculteurs mobilisés.

Ces derniers n’excluent pas de nouvelles actions dans les jours ou semaines à venir.

Alice Labrousse
Journaliste pour Normandie Actu 
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18 septembre 2015 5 18 /09 /septembre /2015 16:00
Détresse des PAYSANS : BRUXELLES campe sur le « tout marché »

Pendant que la crise des réfugiés occupe le devant de l’actualité, l’activité européenne se poursuit. Le 15 septembre, les ministres de l’Agriculture des Vingt-huit tenaient Conseil à Bruxelles, huit jours après une réunion d’urgence censée répondre à la détresse des producteurs de viande et de lait, notamment français.

Cet été, ceux-ci avaient lancé un SOS à travers plus de 500 « actions coup de poing » : ce sont des milliers d’exploitations qui sont en effet menacées de disparaître à court terme. Avec un symptôme commun : les prix payés aux agriculteurs sont en baisse, et ne leur permettent plus de faire face à leurs coûts, eux-mêmes en augmentation, en particulier l’alimentation animale.

Côté lait, le prix payé aux exploitants est passé, entre janvier 2014 et juin 2015, de 0,39 à 0,30 euro le litre, soit une chute de 25%. Plusieurs causes sont directement liées à des décisions européennes : la suppression, depuis avril, des quotas laitiers européens qui avaient été conçus pour réguler la production, et qui ne cadraient plus avec la Politique agricole commune (PAC) réformée ; et l’embargo décrété par la Russie sur les denrées agricoles de l’UE, une réplique de Moscou aux sanctions européennes prises à son encontre.

Pour exiger de pouvoir vivre de leur travail, les paysans concernés ont tenté de se faire entendre : 1300 tracteurs sont ainsi « montés » à Paris le 3 septembre, et plus de 1400 engins ont fait mouvement vers Bruxelles le 7 septembre. Mais le Commissaire européen à l’Agriculture, l’Irlandais Philip Hogan, campe, quant au fond, sur sa position, qu’il a ainsi résumée : « je suis réservé sur les mesures qui ne respectent pas la logique de marché ».

Le 15 septembre, les Vingt-huit ont salué l’enveloppe dégagée par Bruxelles : 500 millions pour des aides d’urgence, dont 62,9 millions pour la France. La Commission a aussi promis d’autoriser les Etats concernés à… accélérer les versements aux agriculteurs en détresse. Mais aucune des demandes des producteurs n’a été satisfaite : ni le rétablissement des quotas laitiers, ni la hausse du « prix d’intervention » auquel l’UE peut racheter la poudre le lait ou le beurre, pour soulager le marché et donc soutenir les cours.

L’enveloppe européenne cadre certes avec les promesses que Manuel Valls avait formulées début septembre pour tenter d’éteindre l’incendie. Essentiellement des reports de trésorerie ou d’échéances d’emprunts, ce qui revient à reculer pour mieux sauter. Il avait également annoncé que « 3 milliards d’euros en trois ans seront investis dans l’agriculture et l’élevage français ». Objectif : moderniser les exploitations afin qu’elles produisent plus. L’idée est en réalité de combler le retard avec les rendements outre-Rhin, nettement plus élevés qu’en France.

Les Allemands avaient en effet dû s’organiser face à la concurrence venue de l’Est, lors de l’élargissement de l’Union européenne : automatisation des exploitations, et embauche d’une main d’œuvre à bas coût… issus des pays d’Europe centrale. Des travailleurs roumains, notamment, ont été massivement embauchés dans les abattoirs.

Un des responsables de la Confédération paysanne confiait récemment : « on se sert de la crise comme d’une aubaine pour aller plus vite dans la restructuration du paysage laitier européen. aDe fait, la perspective que Bruxelles fait miroiter à la profession n’est autre que la signature d’accords mondiaux de libre échange, comme celui qui vient d’être conclu avec le Viêt-Nam.

Le « tout-marché » était du reste l’arrière-plan des deux réformes successives de la PAC. La configuration d’origine de cette dernière n’était en effet pas compatible avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Désormais, les aides liées à la production sont bannies, libre concurrence mondiale oblige. Telle est la toile de fond sur laquelle se déroule la crise actuelle.

(Plus d’informations dans l’édition papier de Ruptures à paraître le 29 septembre 2015)

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7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 14:31

prcf_logoC’est la «concurrence libre et non faussée» qui nous a été imposée, en assujettissant la France contre notre volonté, à l’Union Européenne et à son maudit Euro, qui plonge chaque jour davantage les peuples dans la misère et mène les agriculteurs à la faillite. Ce que le gouvernement cède aujourd’hui sous la pression des cultivateurs, soyez convaincus que cela sera effacé dans quelques mois et que la situation sera redevenue la même.

La viande, le lait et, de manière générale, les marchandises françaises demeureront systématiquement plus chères que celles venant de l’étranger et même si les produits venus d’ailleurs sont moins bons, devant le coût de la vie, hormones ou pas hormones, la majorité des Français sera (en fonction de ses revenus) obligée d’acheter ce qu’il y aura de moins cher et cela ne changera rien aux difficultés de nos agriculteurs, car les grandes surfaces leur demanderont alors de s’aligner sur le prix des denrées étrangères et les difficultés reprendront de plus belle pour tous nos producteurs.
Le but final d’ailleurs n’est-il pas de liquider partout les petites et moyennes exploitations et de livrer la production agricole aux grandes sociétés capitalistes, à l’exemple de la «ferme des mille vaches», quitte à empoisonner la population ?

Le seul moyen de se débarrasser de ce carcan, c’est de sortir de cette U.E., prison des peuples !

Oui, pour s’en sortir, il faut en sortir, sinon nous allons tout droit vers un recul social qui nous ra-
mènera plus d’un siècle en arrière et condamnera notre peuple à la misère perpétuelle.

Il est certain qu’avec les événements de Grèce nos médias ainsi que nos hommes politiques s’en sont donné à cœur joie pour nous effrayer, en disant que si nous sortons de l’Euro et de l’U.E. ce sera pour nous une véritable catastrophe pour notre pays et pour notre peuple.

C’est faux et il est utile de rappeler que notre pays est la deuxième nation européenne derrière l’Allemagne à financer le budget européen. Il faut également savoir que par notre participation au fi nancement de l’Europe, nous versons chaque année 9 milliards d’Euros de plus que nous n’en recevons.

Avec ces 9 milliards, il y aurait moyen de donner aux agriculteurs une véritable aide et non une aumône qui, en bout de chaîne, devra être payée par les consommateurs. Si la France décidait de sortir unilatéralement de l’Union Européenne, sous la domination de ce qui s’apparente à un IVème Reich allemand, celle-ci serait en grande diffi culté de survie, elle ne pourrait plus nous imposer ses diktats et nous pourrions reprendre nous-mêmes en main notre destin, revenir à notre monnaie nationale le Franc, sans que le budget de notre pays soit préalablement préparé à Bruxelles ou à Francfort.

Il y a quelques années des dizaines de milliers de Français manifestaient dans les rues de nos villes,aux cris de «Tous ensemble !» Oui tous ensemble ! Mais il convient d’ajouter, si vraiment nous voulons changer les choses : «et en même temps» : travailleurs des villes et des campagnes. Nos gouvernants, quels qu’ils soient, se réclament souvent de l’héritage du Conseil National de la Résistance.Léon Landini, Président du Pôle de Renaissance Communiste en France, ancien Résistant rappelle sans cesse au nom de tous ses camarades assassinés par les nazis, que s’ils ont supporté l’insupportable c’était avec la conviction qu’ils se battaient pour une France libre, forte, indépendante et souveraine.

Que faire aujourd’hui ?

C’est à notre peuple, en reprenant dans des conditions nouvelles le flambeau de la Résistance et du C.N.R., qu’il appartient de reconquérir, ce que les représentants de la finance internationale nous arrachent chaque jour et de construire enfin les «Jours heureux».

www.initiative-communiste.fr vous propose de retrouver une sélection des articles et des prises de position du au sujet de la crise agricole.

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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 00:23
Portrait des agriculteurs haut-normands - Entre tradition familiale et restructuration économique

Auteurs : Michel Delacroix (DRAAF), Christian Camesella, Catherine Sueur (Insee Haute-Normandie)

Résumé

La Haute-Normandie est une région de grandes cultures et d'élevage bovin, avec trois orientations productives principales : les grandes cultures, la polyculture-polyélevage et l'élevage laitier spécialisé. L'agriculture occupe les deux tiers du territoire haut-normand. Les espaces qui lui sont dédiés diminuent mais leur consommation est un peu moins forte qu'ailleurs. Souvent proche des villes, l'agriculture haut-normande n'a pourtant rien d'une agriculture " périurbaine " où les petites structures dominent. La taille des exploitations est même supérieure à la moyenne nationale. Les moyens de production se concentrent au rythme des restructurations. Les EARL se multiplient en lien avec la recherche d'une plus grande sécurisation des moyens de financement et du statut des actifs de la famille. La proportion d'agricultrices n'a pas varié depuis dix ans mais la participation des femmes est mieux reconnue. Les agricultrices s'installent tardivement, notamment en raison des transmissions d'activité entre époux au moment de la retraite. Le renouvellement des générations est difficile. Les trentenaires, peu nombreux, sont bien formés et présentent des profils de jeunes entrepreneurs à la tête de grandes exploitations. Leurs conjoints choisissent plus facilement de travailler à l'extérieur. Les conjointes d'agriculteurs sont davantage diplômées que les conjoints d'agricultrices et comptent une proportion de cadres assez importante. Les conjoints hommes sont souvent ouvriers ou artisans. La population agricole continue de diminuer. Certains aspects du modèle familial " traditionnel " perdurent : la vie en couple prédomine et la taille des ménages est plus importante qu'en moyenne. Les agriculteurs occupent aussi des logements un peu plus grands et plus anciens.

EXTRAITS.  Voir la totalité de l'article ici.

 

Une région de grandes cultures et d'élevage

Les différents systèmes agricoles haut-normands sont répartis sur le territoire en fonction des caractéristiques des sols et du climat.

Le Sud-Est de l'Eure : Des exploitations céréalières y produisent surtout du blé, de l'orge et du colza.

Un peu plus au nord, [...], lin, betteraves et pommes de terre complètent l'assolement dans des exploitations de grandes cultures diversifiées. Encore plus au nord, l'élevage, surtout des vaches laitières et souvent des bovins à viande, est associé aux grandes cultures dans les exploitations mixtes typiques du Roumois et du Pays de Caux.

À l'est et à l'ouest, sur les reliefs plus accidentés du Pays de Bray et du Pays d'Auge, les cultures perdent de l'importance, les exploitations sont spécialisées en élevage laitier ou mixte lait et viande.

Le maraîchage et l'horticulture, peu développés, sont concentrés dans la vallée de la Seine et autour des agglomérations. L'élevage hors-sol de porcs et de volailles, également peu important, est réparti sur tout le territoire.

[...]

 

Plus de la moitié des agriculteurs réside dans l'espace périurbain

La majorité des agriculteurs réside dans l'espace périurbain (55 %). [...] La proximité des grands pôles d'emploi tertiaire des aires urbaines favorise parfois le travail à l'extérieur, notamment pour les conjointes.

 

Un potentiel économique de 1,2 milliard d'euros

Confirmant les spécificités départementales, 70 % du colza et 60 % du blé de la région sont cultivés dans l'Eure ; 75 % du troupeau laitier et 65 % du troupeau allaitant haut-normand est élevé en Seine-Maritime. La valeur globale de la production agricole(1) régionale atteint 1,24 milliard d'euros en 2010, soit 2,4 % de la valeur de la production agricole en France métropolitaine. En 2009, elle contribue à hauteur de 1,2 % à la production de richesses en Haute-Normandie.

Selon leur potentiel économique, les exploitations sont classées en trois catégories : les " petites " dont le chiffre d'affaires potentiel n'excède pas 25 000 euros par an, soit l'équivalent d'une vingtaine d'hectares de blé ; les " moyennes ", dont le potentiel économique est compris entre 25 000 euros et 100 000 euros ; les " grandes " enfin dont le chiffre d'affaires moyen dépasse 100 000 euros. La Haute-Normandie compte ainsi 41 % de grandes exploitations, 20 % de moyennes et 39 % de petites.

Seules les " moyennes " et " grandes " peuvent être considérées comme des structures véritablement économiques. Elles assurent 98 % de la valeur de la production et exploitent 96 % de la surface agricole.

Les " petites " ont une vocation patrimoniale (entretien et valorisation de biens fonciers), elles jouent aussi un rôle social (revenu d'appoint, maintien en activité, loisir) et ont un impact sur l'environnement et les paysages. Les petits agriculteurs élèvent des moutons (1 sur 3), des bovins (1 sur 3), des chevaux (1 sur 5) ; ils valorisent 22 000 ha de prairies.


(1) Exprimé en produit brut standard (PBS). Le PBS correspond à la valeur de la production en 2010. Il est calculé en appliquant le rendement moyen et le prix moyen sur 5 ans des différents produits agricoles régionaux aux surfaces et aux effectifs animaux obtenus par le recensement.

 

Des exploitations moins nombreuses mais plus grandes

En 2010, la Haute- Normandie comptait 11 500 exploitations agricoles. En dix ans, 29 % des exploitations ont disparu, une baisse plus forte dans l'Eure (− 35 %) qu'en Seine-Maritime (− 24 %), et qui affecte surtout les petites et moyennes exploitations. Les grandes exploitations restent relativement stables en nombre.

La surface agricole utilisée diminue nettement moins vite que le nombre d'exploitations, elles sont donc de plus en plus grandes en taille. En moyenne, la superficie des " grandes " est passée en dix ans de 110 hectares à 135 hectares ; celles des moyennes de 45 ha à 50 ha ; quant aux " petites ", elles restent petites, 7 ha en moyenne. Si la surface des exploitations " petites " et " moyennes " est comparable à celle observée en France métropolitaine, les " grandes " sont nettement plus grandes, 29 ha de plus que la surface moyenne française.

Les grandes exploitations réalisent 86 % du produit agricole

Les grandes exploitations réalisent 86 % du produit agricole

Source : Agreste, Recensements agricoles 2000 et 2010

 

La forme sociétaire se développe

Le fait marquant des dix dernières années est le fort développement des formes sociétaires en agriculture. Le GAEC (groupement agricole d'exploitation en commun) a longtemps constitué la seule forme sociétaire agricole. D'autres formes juridiques sont venues compléter les possibilités de choix, et en particulier l'EARL (exploitation agricole à responsabilité limitée) qui a rencontré un grand succès auprès des agriculteurs, surtout depuis 2000.

En 2010, plus de la moitié des exploitations dans les catégories " moyennes " et " grandes " sont constituées en société (3 800 sur 7 000).

[...]

Une recomposition de la main-d'œuvre agricole

En Haute-Normandie, 22 800 personnes (soit 3 % de l'emploi total en Haute-Normandie) travaillent régulièrement dans les 11 500 exploitations agricoles. En tenant compte du temps de travail réel et en intégrant la main-d'œuvre occasionnelle, l'ensemble représente l'équivalent de 15 100 emplois à temps complet(2).

La main-d'œuvre agricole est composée des exploitants agricoles, de leur conjoint et autres membres de la famille qui travaillent régulièrement dans les exploitations (population active familiale) et des salariés permanents (hors famille). L'ensemble constitue la main-d'œuvre permanente(3). Elle est complétée par la main-d'œuvre occasionnelle (travailleurs saisonniers, stagiaires) et par les travaux réalisés par des entreprises prestataires de service.

Entre 2000 et 2010, la tendance générale est à la diminution du travail familial réalisé par les membres de la famille sans réel statut, compensée par une augmentation significative du travail réalisé par les exploitants eux-mêmes et par la main-d'œuvre salariée.

Les agriculteurs exploitants sont au total 14 100, parmi eux 9 500 dirigent une exploitation " moyenne " ou " grande ". Leur nombre a diminué de 23 % en dix ans, moins vite cependant que le nombre d'exploitations du fait du développement des sociétés. Ainsi, le nombre de conjoints coexploitants est passé de 350 à près de 900 en 10 ans. Cette évolution va dans le sens d'une meilleure reconnaissance du métier d'agriculteur. La part du travail réalisé par les exploitants a ainsi progressé de près de 3 points en 10 ans, ils assurent 62 % du travail agricole total.

Les membres de la famille actifs sur l'exploitation ont très fortement baissé et tout particulièrement les conjoints, moins 40 % en 10 ans. Ils sont 3 400 en 2010, les deux tiers sont des femmes. L'accès au statut de coexploitant explique en partie cette diminution ; l'autre raison est que les conjoints, et particulièrement les jeunes femmes, privilégient de plus en plus une activité professionnelle en dehors de l'exploitation. La part du travail agricole assuré par les membres de la famille, traditionnellement forte en agriculture, se réduit fortement, de 20 % en 2000 à 13 % en 2010.

En revanche, le nombre de salariés permanents a peu diminué (− 6 %), il a même augmenté en Seine-Maritime. Ils sont 3 800 en 2010, très majoritairement sur des postes d'ouvriers. Ils sont jeunes, 35 ans en moyenne et assurent 19 % du travail total, soit 3 points de plus qu'en 2000.


(2) Exprimé en unité de travail annuel. Une UTA correspond à une personne travaillant à temps complet toute l'année dans une exploitation agricole.

(3) La main-d'œuvre permanente correspond à toutes les personnes travaillant de manière régulière sur l'exploitation durant au moins 8 mois, quel que soit le temps de travail.

Tableau 2 : La population active agricole

Répartition du travail agricole par catégorie de main-d'œuvre

Unité : %

Répartition du travail agricole par catégorie de main-d'œuvre

Source : Agreste, Recensements agricoles 2000 et 2010

 

Les jeunes agriculteurs parmi les actifs les mieux formés

La proportion de bacheliers chez les agriculteurs de moins de 40 ans atteint 80 %, parmi eux, 37 % ont suivi des études supérieures. En 10 ans, la proportion de bacheliers dans cette tranche d'âge a été multipliée par deux.

[...]

80 % des agriculteurs de moins de 40 ans au niveau bac

Unité : %

80 % des agriculteurs de moins de 40 ans au niveau bac

Source : Agreste, Recensements agricoles 2000 et 2010

 

Un renouvellement des générations difficile

L'âge moyen des agriculteurs est de 52 ans. IIs sont plus jeunes dans les exploitations " moyennes " et " grandes " (48 ans en moyenne), que dans les " petites " (59 ans). La pyramide des âges montre des signes de vieillissement. Le renouvellement des exploitations est donc problématique. Pour 100 agriculteurs de plus de 50 ans, on ne compte que 7 exploitants de moins de trente ans. La proportion est un peu plus élevée dans les exploitations " moyennes " et " grandes " (11 %), par contre elle est extrêmement faible dans les " petites " (3 %). Il faut cependant relativiser, les jeunes s'installent à 28 ans en moyenne, un âge qui n'a cessé de reculer depuis 40 ans (en 1980, ils s'installaient à 24 ans). Du côté des femmes, la pyramide présente un aspect concave qui témoigne d'installations plus tardives que pour les hommes, du fait des successions entre époux au moment de la retraite, et aussi du fait des changements de statut de conjointe à coexploitante.

[...]

Un métier à temps plein dans les grandes exploitations, une activité d'appoint dans les petites

Dans les exploitations " moyennes " et " grandes ", 90 % des agriculteurs exercent ce métier à titre principal, ils ne sont que 10 % à l'exercer comme activité secondaire, mais 4 % d'entre eux sont aussi agriculteur à titre principal sur une autre exploitation. [...]

Dans les " petites " exploitations, la situation est très différente. La majorité des exploitants sont des retraités (43 %, dont 20 % sont d'anciens exploitants) et des pluriactifs (37 %). Ces derniers sont employés (15 %), commerçants ou artisans (6 %), ouvriers (5 %), salariés agricole (5 %). Moins d'un exploitant sur cinq déclare n'exercer aucune autre activité. Pour ces petits exploitants, le temps partiel est la règle, 70 % d'entre eux consacrent moins de un quart de leur temps à leur exploitation.

[...]

Moins de propriétaires comparé aux agriculteurs de France métropolitaine

Comme dans les autres régions, la part de propriétaires chez les agriculteurs est supérieure à celle de l'ensemble des actifs. Cependant, les agriculteurs haut-normands sont moins souvent propriétaires de leur logement qu'ailleurs, comme l'ensemble des ménages.[...]

 

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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 22:03
Publié le 28/08/2015 á 21H42 sur Paris-Normandie
Port de Rouen : le délégué du personnel de l’URA conteste le fait d’être en grève
Pour l’heure, les silos de Sénalia sur le port de Rouen sont pleins et ne peuvent être déchargés
 

La tension persiste sur le port de Rouen où les silos de céréales du groupe Sénalia attendent toujours d’être déchargés. Si le DG du groupe, Gilles Kindelberger affirme être victime d’une grève des 25 dockers de l’URA (Union rouennaise d’acconage), le délégué du personnel du manutentionnaire, Gérald Chaventré, affirme au contraire que si un préavis de grève illimitée par tranche de 24 heures a bien été déposé vendredi 21 août, à aucun moment il n’a été appliqué. « C’est Sénalia qui nous a viré de ses sites car nous remettons en cause le plan d’actions mis en place depuis la fin juin chez URA, un plan validé par Sénalia, actionnaire à 34 % de notre entreprise, pour réaliser d’avantage de profits. »

Au cœur du problème, une nouvelle manière de travailler au chargement et au déchargement des navires, avec un seul docker en poste au lieu de deux auparavant. « Pour nous, c’est une question de sécurité. Si un accident se produit, si un docker tombe à la Seine, qui sera là pour lui prêter assistance ? »

Profit vs sécurité ?

Pour l’heure Sénalia a lancé un appel d’offres pour trouver un manutentionnaire capable de reprendre le marché et espère en trouver un pour le 1er septembre. Un appel d’offres auquel l’URA peut même répondre... « Nous demandons simplement le retour à la situation antérieure », conclut Gérald Chaventré, qui espère que les dockers des autres entreprises portuaires seront solidaires, une demande relayée d’ailleurs par la section CGT des ouvriers dockers du port de Rouen.

L. D

l.derouet@presse-normande.com.

Commentaires

Qui est le groupe Sénalia ?
Le groupe Sénalia  assure la prestation logistique pour le compte de SAIPOL, elle-même filiale industrielle de Sofiprotéol.
Et qui est le patron de Sofiprotéol ? Xavier Beulin, un bien curieux syndicaliste … qui laisse bafouer le droit de grève sans vergogne sur les quais de Rouen.  Car faire appel à des entreprises concurrentes à l’annonce d’un préavis de grève sur les conditions de travail aggravées exigées par le dit groupe Sénalia, c’est bien une remise en cause du droit de grève et c’est illégal.
AC.

 

Fâchés par leurs conditions de travail, les dockers ont déposé un préavis de grève vendredi 21 août 2015. Ils accusent leur client de les empêcher de faire grève. Le client dément.

Mise à jour : 28/08/2015 à 19:11 par La Rédaction de Normandie-actu

Extraits

 

(Photo d'illustration © Haropa Port de Rouen)

Depuis le samedi 22 août 2015, des centaines de milliers de tonnes de céréales ne bougent pas du port de Rouen. La raison ? Un différend entre les dockers, leur patron et leur client. (Photo d'illustration © Haropa port de Rouen)

Au port de Rouen (Seine-Maritime), les silos à céréales sont pleins à craquer. Depuis le samedi 22 août 2015, impossible de charger ou de décharger les navires. La cause ? Ceux qui sont censés le faire – à savoir les salariés du manutentionnaire Ura - sous la direction du client Sénalia [exploitant de terminaux portuaires céréaliers], ont déposé, la veille, un préavis de grève. Une action menée à la suite  d’un conflit opposant les dockers à leur direction et ce client.

Seul et non plus en binôme

La tension entre les trois parties est palpable depuis fin juin 2015. C’est à cette période que les directions des deux groupes auraient conjointement imposé de nouvelles conditions de travail aux dockers : le manutentionnaire doit assurer seul la fonction et non plus en binôme. Les 25 salariés de l’Ura s’y sont pliés jusqu’à fin août 2015. Gérald Chaventré, délégué du personnel dresse le bilan de cet essai :

Non seulement, c’est risqué d’être seul en cas de chute dans la Seine mais en plus c’est usant ! L’un d’entre nous, bientôt à la retraite, a perdu trois kilos. Nous sommes des humains, pas des chiens ! »
Grève ou pas grève ? Version contre version

[...] Le délégué du personnel de l’Ura explique à Normandie-actu que, le samedi 22 août 2015, lorsque les salariés ont voulu exécuter leur droit de grève au port de Rouen, site où ils ont l’habitude de travailler, Sénalia les en aurait empêchés. Récupérant leurs clés et leurs badges.
[...]
Dès le 1er jour supposé de grève, Sénalia, pourtant actionnaire de l’Ura, a tenté de travailler avec un autre prestataire. [...]

Sénalia, en quête d’un nouveau prestataire

Bien décidé à ne plus poursuivre la collaboration avec les travailleurs de l’Ura, « Sénalia a lancé, le 25 août 2015, un appel d’offres à l’ensemble des sociétés de manutention portuaire à Rouen.

[...]

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28 août 2015 5 28 /08 /août /2015 11:00

Publié le 28 Août 2015 sur le blog de Canaille Lerouge.  Merci à lui pour ce travail.

Le Mikado de l'agro industriel,

Beulin et Sofiprotéol encore

Dokers de Rouen, une des plus vieilles professions de la ville portuaire, Les marchands de blé formaient une corporation puissante à Rouen. Située sur la Seine à 80 kilomètres de la Manche, Rouen depuis des siècle est un grand port fluvio-marin. Les céréales récoltées y convergent encore aujourd'hui , c'est le premier port céréalier d'Europe, et le numéro un au monde pour le blé, ce qui permet à X Beulin de faire le sien.

Dokers de Rouen, une des plus vieilles professions de la ville portuaire, Les marchands de blé formaient une corporation puissante à Rouen. Située sur la Seine à 80 kilomètres de la Manche, Rouen depuis des siècle est un grand port fluvio-marin. Les céréales récoltées y convergent encore aujourd'hui , c'est le premier port céréalier d'Europe, et le numéro un au monde pour le blé, ce qui permet à X Beulin de faire le sien.

 

Du temps de l'activité professionnelle de Canaille le Rouge, à l'époque où la SNCF se faisait un point d'honneur de réaliser du trafic voyageurs et marchandises, il était coutumier de regarder le cours des céréales à la bourse de Chicago (qui donnait le "la" de la spéculatuion en la matière ) pour voir si des trains issus des silos beaucerons (dont ceux de Beulin) devrait (vide) aller charger et partir (plein) livrer leur précieux chargement au port de Rouen qui est aux céréales ce que le port du Havre est aux containers (ou Antibes aux yachts de luxe).

Canaille le Rouge ne savait alors pas que la verticalité et l'horizontalité de l'organisation de groupes comme Sofiprotéol permettaient de faire son beurre avec la fabrication d'huile (dont lesieur) la nourriture des troupeau (tourteaux) et que la spéculation sur le cour des grains permettrait à Beulin d'entasser son blé. 

Le capitalisme n'est grand que sachant garder à l'ombre ses mystères.

Un article de Paris Normandie (lien ci dessous)du 27 aout 2015, presque anodin mais qui dans la période éclaire la nature revendicative du patron de la FNSEA.

« Le groupe Sénalia, qui exploite les plus importants terminaux portuaires céréaliers et agro-industriels du port de Rouen, ne peut plus charger, ni décharger navires et péniches sur ses sites rouennais depuis la fin de la semaine dernière. La cause ? Une grève illimitée, reconductible chaque jour, des vingt-cinq dockers du manutentionnaire URA (Union rouennaise d’acconage) en conflit avec leur direction.

Nous sommes les otages de ce mouvement », assure le directeur général de Sénalia, Gilles Kindelberger qui aimerait pouvoir vider les 400 000 tonnes de céréales stockées actuellement dans ses silos du port de Rouen, pleins comme des oeufs. « Toute la chaîne d’approvisonnement est bloquée, jusqu’à nos coopératives adhérentes qui sont impactées ».

 

Arrivé à ce moment, la question est à poser : connaissez-vous Saipol ?

"SAIPOL

Saipol est une filiale industrielle de Sofiprotéol. Saipol favorise la création de valeur à chaque étape de la filière afin de permettre à chacun de vivre de son métier, développe et structure la filière française des huiles et protéines végétales.
Trituration et raffinage sont les premières étapes indispensables dans la valorisation du colza et du tournesol.
A partir du colza et du tournesol, Saipol produit des huiles végétales brutes et raffinées, destinées à l’alimentation, les biocarburants et la chimie. Les coproduits de l’extraction de l’huile, appelés tourteaux, sont commercialisés dans les filières de nutrition animale.

Saipol est le leader français du secteur et dispose d’une capacité de transformation de 4 millions de tonnes de graines, soit de l’ordre de 70 % des capacités nationales.

Sénalia assure la prestation logistique pour le compte de SAIPOL."

 

C'est la présentation qu'en fait son site internet

Le patron de Sofiprotéol comme chacun  commence à le savoir est l'innérable Xavier Beulin, syndicaliste agricole bien connu, le Berger de la FNSEA pour qui la lutte revendicative revient à aider à la suppression des petites exploitations et à demander des financements publics pour faire passer la potion refusée par les petits producteurs.

 

Ce qui est plus que croquignolet c'est de voir le directeur de la boite présidée par celui qui encourage à envahir Paris de tracteurs, qui légitime la mise à sac de la mutalité agricole , dont les activistes sont connus pour mettre le feu aux gares et aux préfectures crier à la prise d'otages. 

Au coeur du conflit l'antagonisme de classe qui est le quotidien du syndicalisme de lutte : salaires, effectifs, conditions de travail et rémunération.http://www.port-de-rouen--les-silos-de-senalia-bloques-par-une-greve-de-dockers#.Vd_3vfbtluB

Sachant que Sénalia (X. Beulin) est actionnaire )34% de l'entreprise en grève, l'argumentation de la direction est plus que spécieuse. Elle tente des manoeuvres dilatoires pour contourner le conflit. Dès lors, la CGT des dockers menace de le généraliser sur le bassin portuaire. 

Valls va-t-il envoyer ses CRS comme Jules Moch savait le faire ?

On attend avec impatience la réaction des petits producteurs qui appelait à cette solidarité qu'il n'ont jamais manifesté pour les gars de Conti ou Goodyear (qui pourtant directement ou par rebond travaillaient pour leur filière).

En attendant il est évident que les dokers, les salariés de la filière agro-industrielle ont la sympathie de Canaille le Rouge, sympathie qui pour qu'ils en prennent la mesure est à la hauteur du mépris qu'il professe à l'encontre des patrons de la FNSEA.

 

Pour mesurer ce que pèse Sénalia

Prise d'otage à Rouen, mais que fait Jeanne d'Arc ?

2013/2014 est restée stable par rapport à la campagne précédente avec près de 7 millions de tonnes manutentionnées

 

Ces 7 millions de tonnes font environ 4650 trains de 25 wagons, chacun pesant trois camions de céréales. Ce qui fait environ 350 000 camions près de 1000 par jours.

Cela aide à prendre la mesure de qu'est réellement ce curieux syndicaliste.

 

Rédigé par Canaille Lerouge

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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 14:29
  Modef : « Stoppons l’hémorragie »

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Dans un communiqué daté du 24 août 2015, le Modef revient sur les difficultés auxquelles sont confrontées les exploitations d’élevage, que ce soit en porc, viande bovine ou lait, et sur les raisons qui ont conduit à cette situation. Pour le syndicat, les éleveurs porcins, laitiers et allaitants ont été abandonnés depuis plusieurs années par les représentants de la profession que ce soit dans les négociations avec les filières ou avec la commission européenne.

Une autre cause à cette crise est à chercher du côté de la coopération. Selon le Modef, « à force d’acquisition d’entreprises privées, de fusion, d’absorption, les coopératives sont devenues des monstres financiers qui ont oublié d’où elles venaient et les valeurs qu’elles défendaient. Les grosses coopératives fonctionnent aujourd’hui comme les grands groupes privés de l’agroalimentaire guidés par la recherche du profit (bénéfices) et la course au bas coût. »

Enfin, le Modef « dénonce les grandes orientations d’une politique agricole qui fait de la baisse des prix à la production son unique objectif. »

Afin  de garantir « l’avenir des éleveurs, des territoires, de l’emploi et de l’environnement », il est urgent de revaloriser les prix. Pour le Modef, « des mesures d’encadrement apparaissent indispensables pour sortir les éleveurs de la vente à perte imposée chaque année. Il est urgent de prendre des mesures législatives pour fixer des prix minimums garantis rémunérateurs pour les produits d’élevage et imposer un coefficient multiplicateur entre les fournisseurs et la grande distribution. » 


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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 14:15
Vu sur FR3 Normandie.  Une députée de droite et le maire de droite de Forges les Eaux sont venus apporter leur soutien aux éleveurs manifestants.  Les gouvernements de droite n'ont pourtant jamais freiné la disparition des petites exploitations familiales.  Mais ont au contraire soutenu l'agriculture industrielle.  Tout comme le gouvernement socialiste d'aujourd'hui qui temporise et refuse de fixer, par la loi, des prix minimum d'achat aux producteurs pour la grande distribution et les industriels de la viande. AC.

Des éleveurs bovins et laitiers haut-normands de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs se sont réunis à l'occasion du concours des boeufs de boucherie de Forges-les-Eaux (Seine-Maritime). A l'approche du sommet des ministres de l'Agriculture européens, leur colère est intacte.

  • Par Marianne Skorpis
  • Publié le 26/08/2015 | 12:56, mis à jour le 26/08/2015 | 12:56 Extraits
 

© Stéphane L'Hôte

© Stéphane L'Hôte

 

Les éleveurs bovins et laitiers français sont toujours inquiets pour leur avenir. Un mois après des manifestations qui ont émaillé une bonne partie de l'Hexagone, des membres de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs se sont donnés rendez-vous ce mercredi 26 août 2015 lors du concours interdépartemental des bovins de boucherie. L'objectif : relancer leur mouvement à l'approche de la rentrée et dix jours avant le conseil des ministre de l'Agriculture européens demandé par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. Ces professionnels demandent toujours une rémunération plus juste et un allégement des contraintes administratives qui pèsent sur leur activité. Une manifestation nationale aura lieu le 3 septembre à Paris.

Cent-vingt tracteurs venus d'une dizaine de communes de la région étaient attendus sur place [...]

© Frédéric Nicolas

© Frédéric Nicolas

 

© Stéphane L'Hôte

© Stéphane L'Hôte© Frédéric Nicolas

© Frédéric Nicolas

 

 

© Frédéric Nicolas

 

© Frédéric Nicolas

 

© Stéphane L'Hôte

© Stéphane L'Hôte

© Stéphane L'Hôte

 

© Stéphane L'Hôte

© Frédéric Nicolas

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25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 13:49

Mardi 21 Juillet 2015 à 11:20

Propos recueillis par
Alors que l'exécutif vient d'annoncer un plan d'urgence, Philippe Collin, agriculteur et ancien porte-parole de la Confédération paysanne, explique que la situation que connaissent aujourd'hui les éleveurs est finalement assez proche de celle des Grecs. D'ailleurs, pour Collin, la "liquidation de l'agriculture française" relève d'un "choix politique" consistant pour les Etats de l'Union européenne a abandonné "depuis vingt-cinq, trente ans" leurs "marges de manœuvre".
Mobilisation des éleveurs à Caen, 20 juillet 2015 - ROBERT BEAUFILS/SIPA

Marianne : La grande distribution jure avoir respecté ses engagements du 17 juin dernier, à savoir rémunérer davantage les éleveurs qui vendent leur production à perte depuis plusieurs mois. « Nous avons augmenté comme prévu les prix de 5 centimes chaque semaine » explique par exemple le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), Jacques Creyssel. « Visiblement cet argent ne va pas dans la poche des éleveurs » ajoute-t-il. Or selon Le Figaro, « le boeuf n'a augmenté que de 7 centimes le kilo (...) et il manque en outre 20 centimes le kilo pour le porc. » Qu’en est-il ? 
Philippe Collin : L’une des difficultés, c'est de pouvoir vérifier les chiffres. Ce qu’on peut conclure néanmoins, c’est que, si la FCD dit vrai, et que ça ne marche pas, cela signifie que l’accord était de la poudre aux yeux. On a organisé un deal pour mettre en place un espèce d’écran de fumée sur une situation qui est sérieuse. D'abord, jamais les coûts de production n’ont été intégrés dans la fixation des prix aux producteurs. D'autant qu'il y a aujourd’hui une augmentation des coûts de production notamment liée à la sécheresse que connaissent bon nombre de régions. Ce qui amplifie les problèmes déjà existants. Résultat : si on augmente trop faiblement les prix, on continue de maintenir une sous-rémunération du travail paysan.

[...]

Lire la suite sur Marianne.net ici.

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