Pourtant, dans le contexte mondial actuel, il est crucial de dépasser ce cadre étroit. Nous devons adopter une analyse globale, tenant compte des racines internationales de la crise que nous traversons. Seule une compréhension d’ensemble, qui embrasse les dynamiques géopolitiques mondiales, peut éclairer correctement les défis auxquels nous faisons face en France.
La question internationale n’est pas secondaire. Nous vivons une période charnière, marquée par le déclin relatif de l’impérialisme occidental. Le manque d’alternative révolutionnaire est un frein, mais il n’empêche pas les mouvements de résistance de se structurer. L’impérialisme reste le moteur des dynamiques globales actuelles. Il faut considérer l’impérialisme comme une espèce, et le colonialisme comme un genre, à la fois dans ses formes historiques et contemporaines.
Aujourd’hui, nous assistons à une deuxième phase de décolonisation. Contrairement à la première vague du XXe siècle, celle-ci remet en question l’hégémonie américaine. Les BRIC, puis les BRICS, et désormais les BRICS+, incarnent cette volonté de rompre avec la domination unipolaire occidentale. Ces blocs défendent un multilatéralisme réaffirmé, basé sur des principes comme le respect de la Charte des Nations Unies et la dédollarisation des échanges commerciaux.
Ce processus est irréversible. Pour les classes dominantes des anciennes puissances coloniales, il s’agit d’une marginalisation. Pour les classes populaires, en France et ailleurs, c’est une opportunité historique.[...]
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