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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 13:44

L'UMP et le PS rassemblent seulement 34 % des intentions de votes ! 

parlementUE.jpg

Un sondage d’intention de vote en vue des prochaines élections européennes qui auront lieu en mai 2014 donne un Front de gauche à 15 %. A égalité avec le Parti socialiste, sévèrement sanctionné. Tous les partis restent sous la barre des 20 %. 

 

 

Pour l'institut YouGov, qui a réalisé ce sondage pour le site Huffington Post et la chaîne i-Télé, « le parti socialiste semble souffrir d'un manque de mobilisation de son électorat », seuls 52% des sympathisants socialistes disant prévoir de voter pour les listes PS alors que 71% des sympathisants UMP déclarent vouloir voter pour la liste de leur parti.

 

La question posée via Internet, à l’échantillon de 1.012 personnes représentatif de la population française entre le 7 et le 12 juin selon la méthode des quotas, était : « Si les élections européennes avaient lieu dimanche prochain, pour quelle liste y a-t-il le plus de chances que vous votiez? ».

 

L’UMP arrive donc en tête sans gloire avec 19% des intentions de vote, suivi du Front National à 18%, un score comparable à celui de l’élection présidentielle. La seule formation politique à réellement percer est donc le Front de gauche, qui recueille 15 % d’intentions de vote, soit + 4%. Suivent le MoDem (8%), Europe Ecologie-Les Verts (7%), l'UDI (5%) et le NPA (2%).

 

Le scrutin européen est prévu en mai 2014.

 

Source : L'Humanité

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 13:42

La population grecque a massivement protesté hier [13 juin 2013] contre l’arrêt brutal mardi soir du service public de radiotélévision ERT et le licenciement des 2 700 salariés de l’entreprise. Les deux syndicats, Adedy de la  fonction publique et GSEE du privé avaient appelé à la grève générale.

 

En début d’après-midi, les manifestations regroupaient plus de 20 000 personnes, en particulier à Athènes devant le siège national de l’ERT, rejoignant des manifestants présents depuis trois jours. Ils ont dénoncé la politique d’austérité du gouvernement et de la  troïka (Fonds Monétaire International, Union Européenne, Banque Centrale Européenne) qui s’en prend au service public et ont exigé la réouverture de l’ERT.

 

Les autobus et les métros n’ont pas circulé. Les  salariés des administrations ont été  nombreux dans la grève, ainsi que les marins et les contrôleurs aériens. Le principal parti d’opposition de gauche, Syriza, dénonce « un coup d’État ».

 

Dans toute l’Europe, les soutiens se sont exprimés et condamné la décision du gouvernement de coalition de M. Samaras.

 

La mesure a été prise par un décret « à contenu législatif » permis par la Constitution en cas de situation exceptionnelle. Seuls les ministres de droite de « Nouvelle Démocratie » ont voté la décision du Premier ministre. Les autres, socialistes du Pasok ou gauche modérée de Dimar s’y sont opposés, en appelant cependant à la restructuration de l’ERT.

 

Le gouvernement grec s’est engagé auprès de ses créanciers, actuellement présents à Athènes, à licencier  2 000 fonctionnaires au début de l’été 2013.

 

Source POI

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 13:36

Près d'un cheminot sur deux en grève

ce jour 13 juin 2013 , le message est clair !

Ce 13 juin 2013, avec près de 47,3% de cheminots en grève à la SNCF, le gouvernement et la direction de l’entreprise ont reçu un sérieux avertissement. Ce mouvement d’ampleur confirme que les cheminots sont attachés au service public ferroviaire FRET et Voyageur, à leurs conditions sociales et au service rendu aux usagers, aux chargeurs et plus largement à la Nation.

 
Pendant que la direction de la SNCF passe son temps à minimiser la participation des cheminots au mouvement de grève, le gouvernement s’est, de son côté, empressé à communiquer officiellement en rappelant que les motifs de la grève concernent « la réforme du ferroviaire et des sujets internes à la SNCF ». Le rapport de force est bel et bien du côté des cheminots.

 
Au travers de cette puissante mobilisation, ils ont exprimé leur opposition aux propositions du gouvernement concernant la réforme du système ferroviaire et l’ouverture à la concurrence du trafic national de voyageurs en 2019. Le système actuel, structuré depuis 1997 en deux EPIC (RFF et la SNCF), ne répond pas aux besoins de transport de la Nation. Tout le monde peut donc s’accorder à dire que la création de 3 EPIC, proposée par le gouvernement, renforcera les dysfonctionnements dans l’organisation de la production et ne réglera en rien la situation de la dette du système. Cette réforme ne doit pas se faire sans l’expertise des cheminots, sans l’avis des usagers et de la population. Un débat public s’impose.

 
La Fédération CGT des Cheminots a mis sur la place publique une proposition alternative, « la voie du service public SNCF ». Nous exigeons que, dans le cadre d’un dialogue social de qualité, nous puissions discuter du contenu de notre proposition avec le gouvernement et la direction de la SNCF. Pour la CGT, une autre réforme est possible afin d’éviter l’éclatement de la SNCF et répondre aux besoins des populations et des chargeurs, notamment en intégrant RFF à la SNCF.

 
En participant massivement à cette journée d’action, l’ensemble des cheminots réaffirme que la règlementation du travail actuelle à la SNCF (RH0077) doit être la base minimale dans toutes les entreprises ferroviaires pour tous les cheminots afin de garantir la sécurité des circulations pour répondre aux contraintes du service public tout en préservant l’intégrité physique et mentale des cheminots.

 
Au regard du fort mécontentement exprimé ce jour, la direction de la SNCF doit ouvrir des négociations sérieuses et répondre aux revendications, notamment sur les salaires, l’emploi et les conditions de travail. Elle doit revoir l’organisation de la production, notamment sur son cloisonnement dogmatique par activités.

 
Sans réponses allant dans le sens de ces revendications portées unitairement par les organisations syndicales représentatives, le gouvernement et la direction de la SNCF porteront la responsabilité du mécontentement social.

 
Le gouvernement et la direction de la SNCF doivent prendre le chemin d’un véritable dialogue social, concernant l’avenir de la SNCF publique répondant aux besoins de transport dans le pays et l’amélioration des conditions sociales, de vie et de travail des cheminots.

 
La Fédération CGT appelle les cheminots à amplifier le rapport de force en rejoignant la CGT comme l’on fait des dizaines de nouveaux adhérents aujourd’hui. 
Le 13 juin 2013
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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 22:32

auto-hybride.jpg

Nous avons dénoncé l’accord signé par les organisations syndicales CFDT, FO, CFTC, CGC et la direction de Renault portant sur la suppression de 8.250 emplois d’ici 2016.

 

 

Dans les usines et services c’est d’une véritable hémorragie qui se met en place. Bloquée depuis des années l’embauche de jeunes fait que la pyramide des âges est particulièrement élevée.

 

 

Ainsi c’est environ 30% du personnel dans chaque établissement qui est en mesure de partir. Qui restera pour sortir les voitures ? Les coûts fixes de production vont grimper ce qui justifiera à terme la fermeture de l’usine ou du service. Pas rentable dira Renault.

 

60.000 Nissan par an à Flins ?

 

 

Monsieur Montebourg qui a félicité la direction de Renault pour ce plan, en remet une couche en visitant l’usine de Flins en compagnie de C. Goshn. Il s’est bien gardé bien de lui poser la question : si ces voitures sont réellement fabriquées qui les fabriquera ?

 

 

Car les promesses pour cette usine n’ont pas manqué dans le passé. La fabrication des voitures électriques devait s’accompagner de la fabrication de la pièce essentielle : la batterie. Un atelier a même été préparé pour cela. Il est toujours vide. Les batteries viennent toujours du Japon. Ils ont raison « les Nissan on y croira quand on les verra » disent des ouvriers. Ils ont raison.

 

Marge ou volume.

 

 

Chez les vendeurs de voitures les délais pour obtenir une Sandero, une Captur, une Clio 4, un Duster sont de l’ordre de 5 à 7 mois. Et encore il ne faut pas que le client soit attaché à une couleur ou des options particulières. Certains vendeurs refusent même de prendre les commandes nouvelles.

 

 

La raison ? Simple, les usines de Roumanie et de Turquie qui fabriquent ces modèles en vogue sont saturées et ne peuvent produire d’avantage.

 

 

Alors pourquoi ne pas transférer en France une partie de cette production ?

 

 

Carlos Goshn a donné la réponse il y a quelques mois : Une Clio fabriquée en France rapporte 300 euros. La même fabriquée en Turquie en rapporte 1.500. La paie d’un salarié de Renault en Turquie est 5 fois moindre qu’en France.

 

Ceci explique cela.

 

Au diable l’emploi, seul le profit compte. Le capitalisme est aussi simple que cela. C’est ce que nous combattons. Venez nous rejoindre dans ce combat

 

 

Sous l’en tête de la CFDT au techno-centre Renault de Guyancourt un responsable d’un service s’adresse à sa hiérarchie en date du 30 avril 2013 :

 

« Nous souhaitons attirer votre attention sur les conséquences relatives d’une part à la réduction des effectifs et d’autre par à la réorganisation de l’ingénierie. »

 

 

Il s’inquiète de la montée du stress et de l’inquiétude dans une partie du personnel et demande quelles dispositions cette hiérarchie compte prendre « quant à leur bien être et la confiance en l’avenir. »

 

 

La CFDT, la CGC et FO viennent de conclure « l’accord de compétitivité » avec la direction de Renault. Seule la CGT s’est déclarée « farouchement contre ».

 

 

L’encre de l’accord à peine sèche les conséquences concrètes se font sentir. Espérons que ce responsable n’aura pas manqué d’envoyer un double de sa lettre à la direction nationale de la CFDT pour qu’elle en prenne de la graine.

 

 

Source : site "Communistes"

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 10:08

Assises du communisme

(28-29-30 juin 2013) :

Quelques informations

assises2013a.jpg

Après plusieurs Rencontres Nationales, permettant à des communistes appartenant ou pas à une organisation existante, d’approfondir leur réflexion à partir de leurs expériences dans les luttes, après le succès du Stand à la Fête de l’Humanité 2012, ont  eu lieu, courant février et mai deux réunions nationales afin de « cadrer » ce que pouvait être, la prochaine étape de ce processus d’ « en commun » pour aider au véritable changement.

 

L'affrontement de classe s'aiguise en France et dans le monde et nous assistons, depuis 30 ans à une accélération sans précédent d'une politique d'austérité menée par les gouvernements successifs, politique tournée vers la réduction du salaire et des services publics, et de soumissions aux institutions européennes, vers le renforcement du (re)partage du monde entre impérialismes multipliant les guerres.

 

Cette politique provoque de plus en plus la colère des couches populaires.

 

L’ambition des ASSISES du COMMUNISME qui auront lieu les 28, 29, 30 juin prochains dans les Bouches du Rhône,

c’est d’AIDER à ce que le mouvement populaire prenne conscience de la possibilité de faire échouer les plans mortifères d’un CAPITALISME, en proie à ses contradictions et à « sa CRISE SYSTEMIQUE » qui lui impose de frapper encore plus durement le seul monde du travail.

Cette Lutte des classes a besoin de « marqueurs, » de repères, d’outils de réflexion pour l’action. Nous sommes, au-delà de nos divergences, persuadés que le Marxisme reste la boussole de classe. Que pour être dans le maximum de mains, il faut des COMMUNISTES

Le texte initial, tuteur de notre démarche patiente et déterminée rappelait en 2007 :

 

« Il faut se rendre à l’évidence : les forces qui se réclament du communisme apparaissent éclatées, désillusionnées, découragées, traumatisées…Certains se prononcent même pour leur disparition. Or, plus que jamais, il est indispensable d’offrir une perspective à l’espoir que l’on sent poindre dans les multiples échanges qu’entretiennent les militants communistes avec la population dans leurs villes et leurs villages, avec les salariés sur leurs lieux de travail. 

(…) C’est pourquoi nous souhaitons que soit reposée la question de l’actualité du communisme, d’un communisme qui soit de notre temps. Pour cela, les grandes lignes d’un projet de société doivent être redéfinies ou réaffirmés ». 

 

Voilà qui nous semble aujourd’hui encore plus actuel.

C’est pourquoi nous invitons ceux qui se reconnaissent dans cette ambition révolutionnaire à PARTICIPER aux travaux prévus. Nous proposons d’y impulser un PROCESSUS « impliquant les masses qui font l’histoire » comme le rappellent les marxistes.

Nous souhaitons y permettre la convergence des communistes, qu’ils soient en  « réseaux », en « cercles » dans des groupes militants, parties prenantes de la vie interne de leur Parti, en rupture avec ce dernier ou encore  « inorganisés » selon l’expression consacrée.

Nous savons aussi qu’il y a besoin de formes permanentes de coordination et d’organisation des communistes. CHE GUEVARA rappelait un jour

« Sans organisation les idées perdent de leur efficacité après le premier moment d’élan ; elles tombent peu à peu dans la routine, dans le conformisme, et finissent par n’être plus qu’un souvenir »

 

Les travaux fraternels et sans tabous des Assises, auront à mettre en place ce dispositif souple, respectant la diversité d’engagements, et de nature à conserver à notre PROJET ses objectifs à court, moyen et long terme.

 

D’ores et déjà nous vous invitons à vous inscrire et à faire inscrirepour les Assises au moyen de la fiche jointe ci-dessous et à renvoyer votre inscription à 

assisesducommunisme@laposte.net 

ou par courrier postal.

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 08:47

BRN-28.jpg

cliquez pour agrandir

***

Au menu du n°28, notamment...

Editorial : En forçant la levée de l'embargo sur les armes aux rebelles syriens, Londres et Paris se lancent dans une périlleuse fuite en avant


Analyse : La Commission a fait connaître le 29 mai ses injonctions économiques et sociales à chaque Etat membre


Analyse : Les négociations pour un "grand marché transatlantique" UE-USA pourraient démarrer prochainement


Commentaire : Les dirigeants européens se désespèrent du rejet croissant dont l'UE fait l'objet dans quasiment tous les pays

 

Entretien : Alekos Alavanos, ancien mentor du parti grec Syriza, a lancé son mouvement pour sortir de l'euro

 


Et les brèves...

Ce journal n'est pas disponible en kiosque
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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 14:30

POUR UN SERVICE PUBLIC FERROVIAIRE DE QUALITE

REPONDANT AUX BESOINS DE LA NATION ET DES USAGERS

 

 

 

Dans la logique de son adhésion à la logique financière de l'UE, le gouvernement prépare la privatisation des chemins de fer qui furent nationalisés en 1937.  Les billets "congés payés", la gestion au service des usagers, le rôle joué par l'entreprise nationale dans l'aménagement du territoire rappellent l'importance qu'il y a à ce que les transports ferroviaires soient publics et restent une entreprise nationale.   

 

Les plus nombreux dans les trains quotidiennement sont les salariés.  Les plus nombreux à emprunter le transport ferroviaire pour partir en vacances sont les salariés et leur famille.  Voilà pourquoi la SNCF ne doit cesser de leur appartenir, voilà pourquoi ils ne doivent pas cesser d'être des "usagers" du service public et ne doivent pas devenir des "clients" d'une entreprise privatisée, dont l'objectif principal sera de faire des profits sur le trajet qui les mène à leur travail ou sur leur lieu de vacances.  C'est ce que disent les organisations syndicales qui appellent à la grève le 13 Juin : "Il appartient donc au Gouvernement et aux parlementaires de prendre en compte nos propositions et de construire un projet de loi répondant aux besoins de la Nation et des usagers à partir d’une entreprise ferroviaire publique intégrée, la SNCF, seule capable de répondre aux enjeux de sécurité, d’aménagement du territoire et d’égalité de traitement."

 

Dans un tract aux usagers, les syndicats alertent sur les conséquences de la logique financière de la gestion du service public ferroviaire : suppressions de gares et d'emplois, fermetures de guichets, des gares déshumanisées ou fermées, des dysfonctionnements dûs au matériel vétuste, des ateliers fermés ou avec moins de personnel ...  Et ils dénoncent l'argent dilapidé dans des aventures de croissance externe ( 1000 filiales ! ) par acquisition de sociétés à l'étranger, ou dans les lignes TGV, vitrines de l'entreprise, le tout au détriment des lignes empruntées le plus souvent par les travailleurs.  Enfin ils se demandent " comment offrir une alternative fiable au "tout camion " si la circulation des trains de marchandises est abandonnée ".  Quiconque passe devant la gare de triage de Sotteville les Rouen peut en effet y contempler les locomotives qui servaient au fret, abandonnées et inutilisées pendant que le trafic camion ne cesse d'augmenter sur les autoroutes.

 

 

Nous reproduisons ci-dessous la déclaration de la CGT et la déclaration unitaire des organisations qui appellent à la grève.


 

Communiqué de la CGT

 

RÉFORME DU SYSTÈME FERROVIAIRE
LE GOUVERNEMENT DOIT RÉÉCRIRE SA COPIE
 

 

Le Ministre des Transports vient de présenter les grandes lignes du projet gouvernemental de réforme du système ferroviaire. Derrière les précautions oratoires employées se prépare un éclatement du système ferroviaire et du service public SNCF.


Alors que chacun s’accorde à dire que les vrais sujets pour développer le transport ferroviaire sont l’organisation de sa production et son financement, le Gouvernement choisit clairement de se soumettre aux exigences de Bruxelles d’ouverture totale du marché à la concurrence en 2019, bien qu’aucun texte ne l’impose.


Une réforme du système ferroviaire est indispensable mais avec l’ambition de
répondre aux besoins de la Nation et des usagers. Cela ne peut s’envisager qu’à partir d’une entreprise ferroviaire publique intégrée, la SNCF, seule capable de répondre aux enjeux de sécurité, d’aménagement du territoire et d’égalité de traitement.


A l’instar des rapports Bianco et Auxiette, cela n’est pas la voie que semble vouloir tracer le Gouvernement. L’organisation du système ferroviaire en 2 EPIC, que la CGT condamne depuis la séparation de l’infrastructure (création de RFF en 1997) et de l’exploitation (SNCF) n’est pas éradiquée par le projet gouvernemental. Au contraire, la proposition d’organiser le système en 3 EPIC prépare à son éclatement le moment venu, dans le cadre de l’ouverture ou non à la concurrence dont la responsabilité revient au Gouvernement.


Aucune solution de financement du système n’est apportée. Le traitement de la dette du système ferroviaire reposerait uniquement sur la productivité et des efforts supplémentaires demandés aux cheminots. Cheminots et usagers continueraient de faire les frais du refus de l’Etat de soutenir la dette issue des créations de lignes à grande vitesse qu’il fait supporter au système ferroviaire depuis les années 80.


Le projet du Gouvernement encourage la finalisation de l’organisation cloisonnée construite au fil des années par la direction de la SNCF. Ces séparations structurelles qui handicapent lourdement la production ferroviaire en empêchant les cheminots de travailler ensemble, faciliteraient la séparation totale de telle ou telle activité.
 

 

Dans ce cadre, il est évident que l’harmonisation sociale préconisée se traduirait par une régression sociale.


Le Gouvernement ne peut se considérer quitte.

Il doit réécrire sa copie!


Dans  le cadre  des débats ouverts  par  le gouvernement,  la  CGT  a fait une
proposition complète  qui allie efficacité  pour un meilleur service public  et un
financement pérenne du système ferroviaire en améliorant les conditions sociales et de travail des cheminots. Ce projet, conforme à la réglementation en vigueur, est basé sur le travail collectif et mutualisé de tous les cheminots avec comme finalité, faire du Service Public SNCF (fret et voyageurs) une réponse aux besoins des populations.


La CGT exige que le Gouvernement et la direction de la SNCF mettent en oeuvre des choix permettant de développer le service public ferroviaire et d’améliorer les conditions sociales des cheminots (emploi à statut, salaires, conditions de travail, fret…)
 

 

C’est ce qu’exprimeront les cheminots le 13 juin par la grève,
à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales.
 


Communiqué de presse de la Férération CGT des cheminots

Montreuil, le 29 mai 2013

 

 

 

 

  communiqué cgt réforme ferroviaire communiqué cgt réforme ferroviaire

 

 

 

 

 

COMMUNIQUE
FEDERATIONS SYNDICALES DE CHEMINOTS
CGT - UNSA - SUD-Rail – CFDT

 

 

Les cheminots doivent se faire entendre le 13 juin !

Pour le service public et l’entreprise publique intégrée
 

 

Alors que le contexte actuel marqué du sceau de l’austérité frappe durement les salariés, les cheminots de la SNCF connaissent eux aussi des attaques sans précédent sur leurs conditions sociales et ce au moment où le Gouvernement envisage une réforme du système ferroviaire dont les premières recommandations contenues dans les rapports de Mrs BIANCO et AUXIETTE suscitent d’ores et déjà colère et inquiétude.
 

 

Ces rapports ne garantissent en rien l’unicité ni l’intégrité du système, pas plus que les promesses de pérenniser notre statut et notre régime spécial de retraite et de prévoyance. Le financement et le traitement de la dette du système ferroviaire reposeraient essentiellement sur la productivité et des efforts supplémentaires demandés aux agents de la SNCF et de RFF.
 

 

L’hyper régionalisation dans le rapport Auxiette constituerait une fragmentation du réseau, la séparation accrue entre transport voyageurs TER et grandes lignes avec un risque de déclassement pour les trains nationaux Corail inter-cités en trains interrégionaux, voire en circulation routière. Il appartient donc au Gouvernement et aux parlementaires de prendre en compte nos propositions et de construire un projet de loi répondant aux besoins de la Nation et des usagers à partir d’une entreprise ferroviaire publique intégrée, la SNCF, seule capable de répondre aux enjeux de sécurité, d’aménagement du territoire et d’égalité de traitement.

 

  • Un statut social et une réglementation du travail d’un haut niveau pour garantir la sécurité des circulations

Sur le plan social, l’ouverture à la concurrence est présentée comme inéluctable alors que seules des décisions politiques pourraient nous amener vers une telle orientation.
Dans ce cadre, il est évident que l’harmonisation sociale préconisée se traduirait par une régression socialesouhaitée par les technocrates libéraux de la Commission des transports européens.  La direction de la SNCF, qui s’est inscrite dans cette perspective, doit cesser d’affaiblir le statut et les réglementations du travail (RH0077).

Ces règles statutaires de la SNCF permettent de répondre aux contraintes du service public, elles garantissent un haut niveau de sécurité des personnes et des circulations ainsi que de la qualité de la production.

 

  • Pour l’emploi à statut et l’amélioration des conditions de travail

La Direction de la SNCF doit revoir sa politique d’emploi et mettre un terme aux suppressions au moment où le CA de la SNCF vient d’être informé d’une révision budgétaire prévoyant, entre autres, la suppression de 750 emplois supplémentaires en 2013 !
Nous exigeons l’augmentation des effectifs au cadre permanent ainsi qu’un moratoire sur l’ensemble des réorganisations et restructurations qui dégradent l’organisation de la production et les conditions de travail des cheminots.
Dans ce cadre, la recrudescence des problèmes de sûreté appelle d’autres moyens que les incantations médiatiques du Président de la SNCF avec entre autres des actions pérennes permettant la ré-humanisation effective des gares et des trains.

 

  •   Pour des augmentations générales des salaires et pensions !

Les cheminots subissent une dégradation sans précédent de leur pouvoir d’achat qui nécessite des mesures significatives d’augmentations générales permettant une revalorisation de l’ensemble des salaires ainsi qu’une prise en compte de la situation du niveau des pensions de retraite qui ne cesse de se dégrader depuis la fin de la péréquation sur les salaires.

 

  •   Pour le Fret ferroviaire, un changement de cap !

Enfin, à partir du rapport d’expertise et des préconisations de la commission économique du CCE SNCF consécutifs au droit d’alerte économique sur la situation du Fret, déposé par l’ensemble des élus, les cheminots doivent obtenir des perspectives réelles de relance de l’activité à partir d’une révision des politiques publiques et de la stratégie mis en oeuvre par les Directions Fret SNCF successives qui démontrent au quotidien leur caractère inefficace d’un point économique, social et environnemental.


Cela passe aussi par le retour à une production mutualisée, par la fin du pilotage par activité et la création d’établissement multi activité articulé autour des métiers dans les territoires.

 

Emploi, Conditions de travail, Salaire, Statut, Fret,
Réforme du système ferroviaire, Avenir du service public SNCF,…
 

 

Le Gouvernement et la Direction refusent d’entendre les exigences des cheminots et poursuivent leur logique du « tout business » au mépris du Service Public SNCF et des conditions sociales des cheminots.
Par conséquent, l’intervention des cheminots est indispensable et urgente pour permettre par le rapport de force d’imposer d’autres choix !
Les fédérations syndicales de cheminots CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT ont déposé un préavis de grève national unitaire couvrant la période de travail du mercredi 12 juin 2013 à 19h00 au vendredi 14 juin à 8h00 couvrant l’ensemble du personnel pour exiger des réponses à leurs revendications !
 

 

Ensemble, faisons-nous entendre !

 

 

communiqué unitaire 13 juin 2013 v3

 

communiqué unitaire 13 juin 2013

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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 08:24

LE PS, UN PARTI DE GAUCHE ? 
UN CONTE POUR BISOUNOURS

Céline Brulin, responsable de la Fédération PCF de Seine-Maritime, conseillère régionale,  dans une tribune libre de Paris-Normandie dénonce la politique des socialistes au pouvoir qui tourne le dos « au progrès social » et votent de « nouvelles attaques contre le code du travail », politique qui génère « déception et colère ». 
Elle condamne, à juste raison, le refus de la loi d’amnistie « des syndicalistes abusivement condamnés, criminalisés même, sous l’ère Sarkozy ».
Jusque là, tout va bien .
Mais plus loin ça ne va plus : elle fait appel à « toute la gauche » en y incluant le PS …  et appelle à une souveraineté populaire qu’elle oppose à la souveraineté nationale

En finir avec ces illusions sur la « gauche »

Le PS : A « gauche » dans les mots dans l’opposition,
Puis, au pouvoir,  main dans la main avec la droite!
La dirigeante du PCF souligne l’ « incohérence avec le vote exprimé par la majorité de gauche du Sénat » avant … les élections présidentielles et législatives.  Idem à propos de l’interdiction des « licenciements boursiers et les suppressions d’emploi abusives », votée début 2012 au Sénat puis rejetée par ces mêmes socialistes aujourd’hui. Evidemment : la majorité du Sénat et l’Assemblée nationale n'est pas  à « gauche » puisque les socialistes majoritaires  ne cessent de voter des lois contre les salariés et refusent de nationaliser les entreprises que les multinationales sont en train de brader ?

Un conte pour bisounours : l’ inflexion sociale du capitalisme
Si le PS compte dans ses rangs des hommes et des femmes sincèrement attachés à une transformation sociale de la société, lui-même en a depuis longtemps abandonné même l’idée. Toutes les exhortations pour le « faire revenir à gauche » ou pour faire « réussir la gauche » au gouvernement aujourd’hui sont vaines et dangereuses.  Son histoire et sa raison d’être sont d’accompagner le capitalisme en créant l’illusion d’une possible inflexion sociale de celui-ci… F.Hollande a mis ses pieds dans les chaussures de Sarkozy et continue  la même politique en France, en Afrique et au Moyen-Orient. Il  reste dans l’OTAN.

Le PS a choisi l’ «économie de marché » et la loi des multinationales
Il a signé tous les traités européens.  Il a trahi les électeurs en votant le traité de Lisbonne alors que son jumeau, le traité constitutionnel, avait été rejeté par une majorité de Français.  Il accepte toutes les directives européennes parce qu’il y adhère.  Voilà pourquoi il est si sensible aux diktats du Medef, a voté l’ANI et se félicite des accords Renault-Ghosn.  Voilà pourquoi il s’apprête à obéir aux recommandations de l’UE concernant les retraites, et la flexibilisation de l’emploi que Bruxelles juge encore insuffisante.

Cessons donc d’employer le mot « gauche » à propos du PS.  
C’est inapproprié et cela crée des illusions chez les travailleurs.  Cela entretient la confusion entre le mouvement communiste et le social-libéralisme.  Le trouble est ainsi jeté chez les électeurs qui choisissent parfois, pour « battre la droite », le candidat socialiste contre le candidat communiste.  C’est comme cela, par exemple qu’une quasi inconnue, Catherine Le Troallic, estampillée PS, a battu Jean-Paul Lecoq, député communiste, dans la  8ème circonscription de Seine-Maritime. Cette dernière s’est empressée de voter sans états d’âme toutes les lois concoctées contre les travailleurs par le gouvernement socialiste.  Mais au-delà de ces considérations électoralistes, le plus grave est que les salariés sont aujourd’hui désespérés et ne se mobilisent pas en assez grand nombre contre les mesures anti-sociales votées par les députés qu’ils ont élus.  Le pire est qu’ils en viennent à se détourner de la politique et ne voient aucune issue à la crise capitaliste qu’on leur fait payer.  Pourquoi imaginer une issue puisque les socialistes et la droite leur répètent qu’il n’y a pas d’autres voies?  Et que le PCF leur a laissé croire qu’on pouvait « réussir à gauche » avec ce PS pro-atlantliste, pro-européen et social-libéral ?



Parler clairement de souveraineté populaire et nationale

Souveraineté nationale et nationalisations
Céline Brulin nous explique qu’il faut aller  «  vers une affirmation de la puissance publique pour reprendre la main sur les secteurs stratégiques ».
Elle appelle à « arrêter de donner la priorité à la recherche de « rentabilité » pour les actionnaires sous couvert de « compétitivité ».

Si cela signifie qu’il faut nationaliser les secteurs stratégiques, nous sommes d’accord.  Mais pourquoi ne pas l’écrire clairement ?  C’est que le PCF et le Front de gauche parlent plus volontiers de pôles publics que de nationalisations.  Or les pôles publics laissent une part au privé. 
Et là où est le privé il y a recherche de profits, ce qui contredit une gestion nationale et sociale de nos secteurs stratégiques.  Là où est la propriété, là est le pouvoir.  Les multinationales ne doivent plus garder une once de pouvoir dans les orientations économiques et politiques de la France.  Voilà pourquoi les nationalisations sont nécessaires.  
Cela permettra que s’exerce doublement le pouvoir que les citoyens délèguent à l’Etat par l’intermédiaire de leurs députés ( souveraineté nationale) et le pouvoir des travailleurs (souveraineté populaire) dans la gestion des secteurs clés de notre économie, qu’il s’agisse de la production ou des services publics.  C’est sur cette base que pourront s’envisager des recherches de coopérations et d’échanges internationaux mutuellement avantageux, non seulement en Europe mais aussi avec le reste du monde, et notamment avec les pays du bassin méditerranéen.

Souveraineté nationale et souveraineté populaire
C.Brulin souhaite aussi « une nouvelle souveraineté populaire pour sortir de la soumission à la commission européenne ou au FMI ». Et elle semble exclure la souveraineté nationale, expression qu'elle veille à ne pas employer.
Qu’est-ce que cette « nouvelle souveraineté populaire  » ?  L’expression est floue.  Sans le dire, ou à son insu, C.Brulin l’oppose à souveraineté nationale car elle suppose qu’elle s’exercerait au niveau de l’Europe ( «  sortir de la soumission à la commission européenne » ), voire mondialement ( «  ou au FMI » ).  A aucun moment elle ne revendique l’indépendance nationale ou la souveraineté nationale face à Bruxelles ou au FMI.  Et elle n’explique nullement comment s’exercerait cette nouvelle souveraineté.  Faudrait-il refuser l’autorité européenne ?  Quelle stratégie est adoptée à l’égard de la politique européenne ? Aucune réponse claire à cette question.
Sous prétexte que le FN emploie les mots nation et national, voilà que le PCF ne s’y réfère plus. Les résistants ouvriers, les communistes ont pourtant su les défendre au moment où ils participaient à l’élaboration du programme du Conseil national de la résistance.  Aujourd’hui encore la résistance face à la mondialisation capitaliste se conjugue avec la lutte contre l’effacement national.  La citoyenneté se forge   avec l’héritage des luttes, Révolution française, Front populaire, Programme du CNR, luttes anti-coloniales, Mai 68…      Et c’est dans le cadre national que se développent les luttes le plus facilement parce que nous avons quelque chose à défendre en commun, nos acquis nationaux, et parce que nous avons une culture syndicale et politique commune.

Indépendance nationale et transformation sociale
Voilà pourquoi la défense de la Nation, de l’indépendance nationale va de pair avec la transformation sociale dans notre pays.  Faire reculer les transformations sociales à l’horizon européen, ou à l’horizon mondial, c’est faire reculer les espoirs de changements pour les travailleurs.  Se donner pour seul horizon l’UE, c’est refuser de mettre le socialisme à l’ordre du jour.  Il faudra bien commencer la révolution quelque part.  Commençons par y travailler là où nous sommes, c’est-à-dire en France.  Et pour cela battons-nous jalousement pour notre indépendance, pour qu’aucune autre puissance que le pouvoir populaire et national  ne vienne nous dicter sa loi.

 

Action Communiste

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 13:30

TEXTE REPRIS SUR
BANDIERA ROSSA 

Vu sur Faire vivre le PCF et canempechepasnicolas ...

 

Une citation éclairante de Margaret Thatcher

 

 

mercredi 22 mai

Pour ceux qui douteraient encore du contenu de classe de la lutte contre le tout-anglais impérial...

 

Peillon-Fioraso — la gauche au service de la langue de la droite d’affaires :


Margaret Thatcher donne l'explication:

"Au XXIème siècle, le pouvoir dominant est l’Amérique, le langage dominant est l’anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon..."

 

                                                JPEG - 26.9 ko - next picture

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 08:43

Une intervention que les membres du PCF ne doivent pas ignorer ou passer sous silence !  Les militants d'Action communiste espèrent qu'elle fera débat.  Paru dans Réveil communiste et repris par El Diablo.

Ne laissons pas le terrain libre au Front National sur l’Union Européenne et l’Euro !

Intervention de Caroline Andréani au Conseil National du PCF le 25 mai 2013:

 

La crise profonde que vivent plusieurs pays de l’Union européenne a des conséquences dramatiques pour les peuples. Chômage de masse, baisse des salaires, baisse des retraites et des pensions, recul des soins de santé, augmentation du nombre des suicides, recul de l’espérance de vie, émigration d’une partie de la jeunesse, etc.

 

 

La crise n’est pas au même degré partout, mais elle n’épargnera pas la France. Avec la signature du TSCG, l’austérité voulue par l’UE sera appliquée par Hollande et Ayrault.

 

 

L’aggravation de la situation en France est prévisible, notamment avec la mise sous coupe réglée des budgets des collectivités territoriales, collectivités qui jusque-là jouaient le rôle d’amortisseur pour la fraction la plus précaire de la population.

 

 

La cause de cette situation est parfaitement identifiée : c’est la construction européenne. Dans son rapport, Gilles Garnier nous dit que l’échec de l’Union européenne est dû au fait que la construction s’est faite sans les peuples. J’ai une divergence d’appréciation majeure : elle s’est surtout faite contre les peuples.

 

 

La finalité de l’Union européenne, dès le départ, ce ne sont pas les peuples mais le marché. Crée un immense marché financier et économique, sans contrainte ni limite, en détruisant les acquis sociaux et les services publics qui constituent un frein, voilà la finalité de l’Union européenne depuis le départ.

 

 

Qui plus est, on nous fait miroiter des contre-pouvoirs qui n’existent pas. Les peuples sont totalement dépossédés des choix et des décisions : le Parlement européen, dominé par les conservateurs et les libéraux, n’est pas une instance décisionnelle puisque les véritables décisions sont prises par la Commission européenne.

 

 

Quel problème se pose alors au Parti communiste à un an des élections européennes ? Nous nous sommes bercés d’illusions, et nous avons bercé d’illusions nos électeurs en affichant la perspective d’une « Europe sociale » que jamais nous ne serons en mesure de construire. Et la proposition de nos économistes de réorienter économiquement l’Union européenne n’est qu’une version économiste de l’illusion de « Europe sociale ».

 

 

Ne nions pas les effets positifs de la période : on constate un infléchissement dans notre discours sur l’Union européenne. Ses méfaits, jusque-là minimisés, sont aujourd’hui identifiés et dénoncés. Mais nous réaffirmons à chaque fois qu’il n’y a point de salut en dehors de l’Union européenne. C’est un véritable blocage idéologique dans lequel nous nous enfermons, alors que la période va nous forcer à produire une autre analyse ou à rester définitivement en dehors du coup.

 

 

Ce faisant, nous laissons le terrain libre à l’extrême droite. Je suis ulcérée d’entendre dans l’enceinte du Conseil national que critiquer l’Union européenne, le rôle de l’Allemagne, ou évoquer la sortie de l’euro ou de l’UE sont des thématiques de l’extrême droite. Je suis pour la sortie de l’euro et de l’Union Européenne, et je ne pense pas que cela fasse de moi ou de tous ceux qui partagent ces convictions des adeptes de l’extrême droite. Oskar Lafontaine, qui vient de publier une tribune dans la presse allemande sur la nécessaire sortie de l’euro, apprécierait.

 

 

Avec ce type de raisonnement, non seulement nous nous interdisons de réfléchir, mais nous bloquons l’énoncé de toute perspective politique. Que croyons-nous ? 60 % des Français sont hostiles à l’UE : ils ne sont pas tous d’extrême droite et ils attendent un discours à gauche qui ne soit pas celui du renoncement face aux marchés financiers. Allons-nous passer à côté de cette aspiration politique ?

 

 

Pour conclure, je dirais que nous ne devons pas, nous communistes, sous-estimer le rôle du peuple. Notre peuple souffre de la construction européenne. Il identifie clairement les principaux responsables. Et il peut se mettre demain en marche pour rejeter ce carcan. Cela s’est vu à d’autres périodes dans l’histoire. Il serait malvenu que les communistes soient incapables de comprendre une telle situation.

 

 

Nous devons aujourd’hui réfléchir collectivement. Nous sommes à la veille d’un séisme politique et économique qui peut tout balayer sur son passage. La remise en question de la construction européenne va s’imposer à nous et elle ne doit pas être la chasse-gardée de l’extrême droite : nous avons une véritable responsabilité par rapport à cela.

 

 

Réfléchissons ensemble, déconstruisons le carcan idéologique dans lequel nous évoluons et ayons une analyse saine de la situation afin de dégager des perspectives politiques sur la question de l’Union européenne.

 

Source : Réveil Communiste

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