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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 10:04

Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).

Le 31 octobre 2014.

Résumé

Alors que le Premier ministre vient de déclarer, le 22 octobre 2014, qu’il fallait en finir avec « la gauche passéiste », qu’il regrettait que le PS n’ait pas saisi la main tendue de François Bayrou en 2012 et qu’il serait d’accord pour que le Parti socialiste change de nom, il faut saluer son parler vrai ! Il assume et revendique la politique antisociale qu’il mène et son allégeance au grand patronat. A contrario du candidat François Hollande qui s’est fait élire sur ses « 60 engagements » et n’en a respecté aucun !

De fait, François Hollande, depuis son accession à l’Élysée, accélère la politique néolibérale menée par son prédécesseur. C’est la poursuite de la démolition de l’œuvre du Conseil national de la Résistance (CNR), assumée et revendiquée. Le gouvernement ne fait plus jouer à l’Etat le rôle qui était le sien de veiller au compromis entre les forces sociales ayant des intérêts divergents, il signe un pacte avec l’une de ses forces, le grand patronat, et derrière lui les puissances financières. La nomination de Manuel Valls comme Premier ministre en avril 2014 a accéléré cette stratégie. Et l’arrivée du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, ne laisse désormais aucune ambiguïté sur la nature du gouvernement choisi par François Hollande. Délibérément, ouvertement, c’est la défense des intérêts des classes dominantes qui est rondement menée par la bande néolibérale au pouvoir. Retour sur la naissance et l’avènement du « pacte de responsabilité » qui a publiquement traduit en acte les véritables alliances de classe de François Hollande.

Texte complet

Le « Pacte de responsabilité », né d’un intense lobbying du grand patronat auprès du président de la République, a été présenté en deux temps. D’abord le 31 décembre 2013 lors des vœux de François Hollande aux Français, et ensuite lors de sa conférence de presse du 14 janvier 2014. Les titres de la presse ont marqué l’importance de l’évènement : « La communauté financière salue le pacte de responsabilité » (Les Echos, 24 et 25 janvier 2014) ; « Hollande bouscule sa gauche et désoriente la droite » (Le Monde, 16 janvier 2014) ; « L’UMP embarrassée par le virage de M. Hollande » (Le Monde, 8 janvier 2014) ; « François Hollande, la synthèse sociale-libérale » (Le Monde, 9 janvier 2014).

Pour François Hollande, en effet, « le temps est venu de régler le principal problème de la France : sa production. […] C’est donc sur l’offre qu’il faut agir. Sur l’offre ! Ce n’est pas contradictoire avec la demande. L’offre crée même la demande » (conférence de presse du 14 janvier 2014). Il faut, selon lui, « alléger les charges des entreprises, réduire leurs contraintes sur leurs activités ; et en contrepartie permettre plus d’embauches et davantage de dialogue social ». Il a annoncé « la fin des cotisations familiales » pour les entreprises et les travailleurs indépendants d’ici à 2017. Ce qui représenterait 30 à 35 milliards d’euros de cotisations sociales patronales en moins. Cela faisait quarante ans que le grand patronat réclamait le transfert sur l’Etat des cotisations familiales, et c’est un président « socialiste » qui satisfait cette vieille revendication patronale. La baisse des recettes sera compensée par des « économies » sur l’ensemble de la dépense publique. La diminution de la dépense publique nécessaire, fixée à 50 milliards d’euros, s’organisera ainsi : 18 milliards en 2015 et 2016, 14 milliards en 2017. Depuis cette annonce, on assiste dans la presse à une sorte de concours Lépine pour trouver le meilleur moyen de faire baisser la dépense publique de 50 milliards d’euros d’ici 2017.

Or, bien entendu, l’offre est fonction de la demande. Les économies sur la fonction publique, au contraire de l’effet voulu, entraînent mécaniquement une baisse de la demande de la part de fonctionnaires moins nombreux, plus inquiets de l’avenir, et pourtant jusqu’à présent, il ne faut pas se leurrer, locomotives de la demande. L’embauche de très rares travailleurs dans le secteur privé, à des postes souvent subalternes, et avec des contrats à durée déterminée - souvent à courte durée d’ailleurs - ne compensera en rien cette baisse de la demande, d’autant que les délocalisations se poursuivent.

La « désindexation » des prestations sociales est en bonne position. Il s’agit de décrocher les prestations sociales (allocations logement, allocations chômage, famille, etc.) de l’évolution de l’inflation. L’indexation coûte des milliards d’euros chaque année à la Sécurité sociale. Son but, rappelons-le, est le maintien du pouvoir d’achat des familles les plus pauvres, ce qui favorise la consommation, et donc l’emploi. Par exemple, sous-indexer d’un point les prestations familiales et retraites en 2014 rapporterait 1,5 milliard par an. Cependant, cette mesure ferait perdre cette somme pour la consommation et donc pour les débouchés des entreprises.... Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, dans un autre registre, avance l’idée de bloquer l’avancement des fonctionnaires. Cela permettrait d’économiser 1,2 milliard d’euros. Et de réduire les débouchés des entreprises…

Le plus grave, toutefois, concerne les dépenses de santé qui vont être victimes d’un plan d’austérité historique. Elles représentent encore aujourd’hui 185 milliards d’euros par an, malgré deux décennies de charcutages, amputations et anesthésies qui ont conduit à la baisse des remboursements pour les assurés sociaux et à l’asphyxie de l’hôpital public. L’objectif serait de limiter l’augmentation des dépenses de santé remboursées à 1,75% par an, c’est-à-dire moins que l’inflation. Il est nécessaire de rappeler que cette augmentation des dépenses de santé ne résulte pas de l’incompétence de l’assurance-maladie ni de l’irresponsabilité des assurés sociaux. Elle vient de l’allongement de l’espérance de vie, du coût des nouveaux équipements, de l’indexation des prestations sur l’inflation, de l’augmentation des honoraires des professionnels de santé, des affections de longue durée, de la Couverture médicale universelle (CMU) et du coût des médicaments. Des déremboursements massifs sont en préparation…

Le « Pacte de responsabilité », venant après la suppression de la taxe professionnelle et la réduction de la TVA sur la restauration, pour des résultats inexistants en matière d’emploi, témoigne que le « Pacte de compétitivité » de novembre 2012 a été un échec. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le « Pacte de responsabilité » connaîtra le même sort. Devant cet échec prévisible, le patronat invoquera les « rigidités » du code du travail et un nouveau cycle de blabla sur le sujet s’ouvrira.

Plusieurs syndicats, qui avaient pourtant matière à protester avec vigueur, sont aux abonnés absents. Ils acceptent de participer à des « conférences sociales » bidon où les décisions sont prises avant la réunion. C’est la « négociation » par certains syndicats eux-mêmes des reculs sociaux. Face à cette offensive ultralibérale, dirigée par un président, une majorité parlementaire, un parti « socialiste », les syndicats ne parviennent pas à s’unir, certains sont même complices du gouvernement ou impuissants. C’est un malaise syndical profond qui coupe une partie de la base des sommets syndicaux. Par exemple pour Jean Grosset, secrétaire général adjoint de l’UNSA, « l’idée d’un pacte est plutôt intelligente » (Le Figaro, 8 janvier 2014). Pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, ce pacte est susceptible d’ouvrir la perspective d’ « un nouveau mode de développement incluant une forte dimension sociale » (Le Monde, 5 mars 2014).

En outre monsieur Hollande est un parjure, car il piétine nombre des « 60 engagements pour la France » pris pendant la campagne de l’élection présidentielle en 2012. Il est parfaitement clair que les annonces faites le 14 janvier 2014 ne sont pas compatibles avec les « 60 engagements » du candidat. Quelques exemples :

  • Engagement n° 7 : « Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives. J’interdirai aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux. Il sera mis fin aux produits financiers toxiques qui enrichissent les spéculateurs et menacent l’économie. Je supprimerai les stock-options, sauf pour les entreprises naissantes, et j’encadrerai les bonus. Je taxerai les bénéfices des banques en augmentant leur imposition de 15%. Je proposerai la création d’une taxe sur toutes les transactions financières ainsi que d’une agence publique européenne de notation. »
  • Engagement n° 3 : « Je mettrai en place trois taux d’imposition différents sur les sociétés : 35% pour les grandes, 30% pour les petites et moyennes, 15% pour les très petites.
  • Engagement n° 15 : « Je ferai contribuer les plus fortunés des Français à l’effort national en créant une tranche supplémentaire de 45% pour les revenus supérieurs à 150 000 euros par part. »
  • Engagement n° 16 : « Je maintiendrai toutes les ressources affectées à la politique familiale. »
  • Engagement n° 26 : « J’imposerai aux dirigeants des entreprises publiques un écart maximal de rémunérations de 1 à 20. »

Les résultats en termes d’emplois créés grâce au Pacte de responsabilité font l’objet d’évaluations contradictoires : 190.000 emplois de plus selon le gouvernement ; 60.000 emplois de moins selon la direction du Trésor (Les Echos, 30 juin 2014). Les 30 milliards d’euros de baisse de cotisations sociales patronales ne créeront ainsi que 137.000 emplois dans le secteur marchand, soit la somme faramineuse de 220.000 euros par emploi créé ! Le droit opposable à l’emploi que propose le M’PEP, avec un coût par emploi créé légèrement supérieur à 40.000 euros, susciterait la création de 750.000 emplois directs dans le secteur non-marchand, sans compter les emplois indirects dans le secteur marchand.

François Hollande, depuis son accession à l’Élysée, accélère la politique néolibérale menée par son prédécesseur. C’est la poursuite de la démolition de l’œuvre du Conseil national de la Résistance (CNR), assumée et revendiquée. Le gouvernement ne fait plus jouer à l’Etat le rôle qui était le sien de veiller au compromis entre les forces sociales ayant des intérêts divergents, il signe un pacte avec l’une de ses forces, le grand patronat, et derrière lui surtout les puissances financières. La nomination de Manuel Valls comme Premier ministre en avril 2014 accélère cette stratégie.

Si monsieur Hollande veut faire baisser le chômage, remplir les bons de commandes des commerçants, artisans et PME, sauvegarder le système social issu du CNR, voire l’améliorer, alors il doit passer de la politique de l’offre à la politique de la demande. Il doit augmenter massivement les bas salaires et les minimas sociaux et supprimer tous les cadeaux au MEDEF et surtout les exonérations de cotisations sociales sur les bas salaires qui tuent la Sécurité sociale, nos régimes de retraite et notre politique familiale. Pour y parvenir, la sortie de l’Union européenne et de l’euro est une nécessité. En somme faire l’inverse de ce qu’il fait.


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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 09:24

Petro Simonenko-PCUkraine

Petro Simonenko, Premier secrétaire du Parti Communiste d'Ukraine (KPU), malgré l'échec des législatives et les persécutions de la junte fasciste de Kiev, n'entend pas quitter l'Ukraine, il entend continuer la lutte contre les oligarques et rendre au Parti communiste sa place - article et traduction Nicolas Maury

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"C'est inutile, je vis dans le pays et je ne l'ai jamais quitté, puis après cela je n'ai pas l'intention de le quitter" déclare Petro Simonenko en réponse aux accusations portées contre lui en ce qui concerne de soit-disant propriétés hors de l'Ukraine. "Je vis ici et je n'irai nul part ailleurs". Petro Simonenko n'a rien à se reprocher ce n'est pas un criminel et il n'a pas et n'a pas l'intention de fuir n'importe où. 

Le dirigeant communiste a nié toute implication dans le financement des séparatistes dans le Donbass, mais déclare que les élections qui doivent se dérouler le 2 novembre dans les Républiques populaires sont une "conséquence des politiques des oligarques au pouvoir qui ne se soucient que de leur propre intérêt". 

De plus pour Petro Simonenko, les forces parlementaires nouvellement élues vont se battre entres elles. Selon lui le "bloc d'opposition" (issue du Parti des régions) représente les intérêts des "oligarques de Ianoukovitch" et non ceux des populations du sud-est. 

Préparer la contre-attaque du Parti communiste 

"Les résultats sont très catastrophiques ... Il y aura une détérioration des conditions de vie des citoyens" selon Simonenko. "Je suis convaincu que pour les prochaines législatives, le Parti communiste revient au Parlement". Il estime que ce Parlement ne tiendra que quelques mois, puis il y aura une nouvelle élection. 

Pendant ce temps là, le dirigeant du Parti communiste va partir à la rencontre des ukrainiens pour compenser la perte des tribunes de la Rada. Il entend s'investir davantage dans le KPU "j'ai un grand plaisir à me réinvestir à plein temps dans la vie du Parti. Avant je devais diviser mon temps en deux, la première moitié de ma journée je la consacrais aux activités parlementaires, et l'après-midi aux affaires du parti. Par conséquent, je vais avoir beaucoup plus de temps pour organiser le travail du Parti". 

"Nous allons maintenant rencontrer le peuple. Le potentiel du Parti est resté, et nous pourrons l'engager renforcer nos idées auprès des citoyens d'Ukraine" conclu Petro Simonenko.
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1 novembre 2014 6 01 /11 /novembre /2014 02:13

 

Cette semaine, exceptionnellement, notre analyse du monde est marquée du signe du rabat-joie, du party pooper, de l’empêcheur de s’amuser en rond, du Schtroumpf à lunettes bientôt corrigé par le Schtroumpf costaud, du barde réduit au silence lors du banquet de fin d’une aventure d’Astérix. À travers un édito parano qui coupe les poils de cul en huit, nous allons tenter de mettre en avant ce qu’est le soft power, arme parmi les plus efficaces de l’arsenal diplomatico-propagandiste des grandes puissances impérialistes. Exemple à l’appui avec la ferveur halloweenesque qui envahit les esprits des grands et des petits au seul profit des confiseurs, déguiseurs et autres dentistes… Et de la politique internationale américaine.

 

 

Tout d’abord, définissons ce qu’est le soft power. Il s’agit de la force de persuasion d’une institution (état, entreprise, religion, association d’états, d’entreprises, d’intérêts…) émanant non pas de son pouvoir coercitif mais de ce que l’on pourrait rassembler sous les termes d’image, de relations publiques. Contrairement à la menace ou au chantage (économique, militaire, politique…) qui visent à imposer sa volonté à un tiers, le soft power s’applique à changer, en douceur, la volonté de ce tiers. Ce qui est d’autant plus efficace que cette persuasion est durable et apparaît comme naturelle, émanant de l’individu ou de la collectivité elle-même.

 

 

La culture, les médias, l’exemplarité par une attitude « ouverte » et « progressiste », la renommée scientifique, économique, sportive ou encore les artefacts consuméristes (Coca Cola, iPhone, prêt-à-porter…) en font partie, sans nécessairement être conçus en tant qu’armes de persuasion massives. Tout cela participe à la définition d’un mode de vie et d’un système de valeurs séduisants qui, par contagion, persuadent du bien-fondé ou de la nécessité d’une politique.

Résumé : le soft power s’apparente à de la séduction en matière de relations internationales. Obama le sympa, qui fait un fist bump au concierge de la Maison Blanche ; les Simpsons qui font rire et attendrissent le monde entier ; les exploits sportifs de Michael Phelps ou de Michael Jordan ; l’aspect sympathique et bon enfant d’une fête comme Halloween ; le cheese burger au bacon… Tout cela contribue à l’image positive de l’Amérique et de ses valeurs. Les actes de politique étrangère des USA seront donc plus faciles à vendre en raison de la sympathie que suscitent tous ces facteurs et de l’attrait pour le mode de vie à l’américaine.


 

Ceci étant établi, attardons-nous sur Halloween. Tout d’abord, qu’est-ce que c’est ? Pour faire court (et sans remonter jusqu’à ses origines païennes), disons qu’il s’agit de la célébration de la veille de la Toussaint, lorsque les âmes des morts refont surface et qu’on leur laisse donc de quoi grignoter et une lanterne pour se chauffer. Diverses traditions similaires exist(ai)ent dans le monde, dont chez nous : vos (grands-)parents se souviennent peut-être avoir fait des lanternes à base de légumes au début de l’automne pour aller chercher, de nuit, l’âne égaré de Saint-Martin. 

Mais qui s’en souvient ? Certainement pas moi (merci Internet). Au-delà de ça, faites un sondage autour de vous et comparez le nombre de gens qui se déguisent le 31 octobre avec ceux qui vont fleurir les tombes des morts le lendemain. Sans appeler au traditionalisme réactionnaire, force est de constater que l’adoption du mode de vie à l’américaine depuis la seconde guerre mondiale fait encore des progrès. S’il n’y a pas de mal à s’amuser comme on l’entend le 31 octobre, il est important d’avoir conscience de la normalisation de l’adoption de ce type de traditions mercantilisées. 

Ajoutez à cela tout le tcham-tcham commercial autour de la Noël et de la Saint-Valentin, et demandez à vos aînés comment l’on célébrait celles-ci il y a quelques décennies. Vous comprendrez un peu mieux à quoi ressemble l’impérialisme culturel et sa diffusion via le soft power  : à travers des films, des pubs, de la musique et des événements commerciaux, la Toussaint, la Noël et la Saint-Valentin ont réussi à répandre à travers le monde un certain mode de vie, l’American way of life.

 

 

Résumé : grâce à la culture américaine dont nous sommes friands, et parfois à raison, un certain style de vie s’est exporté à travers le monde sans imposer les critères religieux et les traditions qui y sont liées. Ce qui fonctionne mieux que la persécution religieuse à l’encontre de ceux qui, par exemple, ne vont pas à la messe le soir de Noël. Cela construit une proximité culturelle artificielle qui nous fait nous sentir plus proches des Américains que d’autres cultures littéralement voisines mais pour lesquelles nous n’avons pas le même intérêt. 

À Bruxelles, un quart de la population a des « origines » musulmanes. Mais qui parmi vous a déjà célébré l’Aïd el-Kebir (fête du mouton), le nouvel an juif (Roch Hachana) ou tout simplement la fête de la Communauté flamande par simple sympathie pour l’un de vos proches ? Et qui n’a jamais raillé la culture de son voisin sans se rendre compte importer soi-même une bonne partie de sa culture ?


 


Vous comprenez peut-être un peu mieux désormais en quoi le soft power vous influence. Nous sommes souvent plus prompts à condamner nos voisins dont les traditions leur donnent l’allure de sauvages, d’étrangers, de gens autres. Cela contribue à vous empêcher d’aller à la rencontre de l’autre, de le comprendre, d’échanger. Alors même que vous adoptez un style de vie US sans le savoir, et bien que vous soyez peut-être le premier à critiquer la politique internationale américaine, vous identifiez plus facilement l’arabe, le musulman, le juif ou le Flamand (ou flamand, c’est selon) comme un autre, un concurrent, un adversaire en termes de valeurs et de culture (et a fortiori de politique). Malgré le fait que vous ayez bien plus en commun avec lui qu’avec l’Américain moyen.

 

 

Si l’on pense en outre à la culture de la peur (films d’horreur, épouvante, déguisements…) sur laquelle nous reviendrons dans un prochain article, le chantage terroriste (« file-moi des bonbecs ou je balance des œufs sur ta maison ») institutionnalisé et le sexisme (les déguisements féminins pour Halloween sont plus slutty que scary) exportés par cette fête (d’origine britannico-celte mais américanisée depuis le début du XXe siècle), Halloween est plus qu’une simple tradition festive. Elle incarne des valeurs, un mode de vie, une vision consumériste des traditions religieuses et folkloriques.

 

Comme pour de nombreux sujets, de l’effroyable « évidence imposée » d’une société injuste régie par le capitalisme financier à la « nécessité » humanitaire de bombarder tel ou tel pays, le soft power contribue à façonner les esprits de manière à ce qu’ils soient dans les meilleures dispositions possibles pour accepter l’inacceptable. Et surtout, cet hégémonisme culturel s’accompagne d’un état d’esprit qui suscite un mépris réflexe pour les opinions divergentes, qui favorise l’établissement de principes aberrants comme autant de « vérités », qui met au premier plan des intérêts des citoyens devenus consommateurs le divertissement et le sexe.

 

Quelques épisodes de votre série préférée, une pipe et au lit ! La justice sociale, le Grand Soir, un monde meilleur, tout ça… On verra après les fêtes de fin d’année. Ou après la Coupe du Monde.

 

Source : Feever.be

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 23:23

VOLONTAIRES POUR QUELS COMBATS?

publié le : 18 Octobre, 2014

 

Décidément, nous vivons un siècle de cendre, où le mensonge se travestit en vérité morale, où le fanatisme religieux ou racial se pare des vertus de la démocratie.
En 1937, des milliers de jeunes Français, notamment des ouvriers, furent volontaires en Espagne en Brigades internationales pour combattre le fascisme.
De 1941 à 1944, des milliers encore, qui étaient parfois issus de l'immigration juive, arménienne, italienne ou espagnole, furent volontaires dans la Résistance antinazie, au péril de leur vie.

Depuis une génération, la France a été balayée par un vent mauvais de contre-révolution culturelle, que soufflent les "élites" conservatrices, ou "de gauche", ses médias écrits ou audiovisuels. On n'y parle plus en 2014, à la une des quotidiens et des télés que de ces centaines de "djihâdistes", souvent issus des lambeaux les plus pauvres et les plus délabrés des immigrations africaines, passés de la délinquance mineure au fascisme islamiste. Le Monde, Libération, ces hérauts de la gauche libérale, renchérissent sur Manuel Valls, pour affoler une opinion qui rejette leur politique: "Nous sommes les derniers remparts contre les attentats djihâdistes, des Nemmouche et autres assassins revenus de Syrie ou d'Irak".

C'est oublier un peu vite que si cette cohorte de volontaires pour l'intégrisme islamiste sont partis de France rejoindre les insurgés longtemps soutenus par la France et l'occident, c'est parce qu'ils combattaient le gouvernement syrien, accusé durant des années par les médias français de tous les crimes.

N'est-il pas un peu hypocrite de s'étonner à grands cris des enlèvements de citoyens français ou de leur exécution par les bandes armées islamo-délinquantes, alors que la France fait la guerre et bombarde en Irak après l'avoir fait en Libye, et menace de le faire en Syrie et à nouveau en Libye? Les interventions militaires de ces dernières années,de Kaboul à Tripoli et Bagdad, avaient toutes pour prétexte d'éradiquer les " Djihâdistes".  Elles en ont multiplié le nombre par cent!

Clemenceau disait " la guerre est une affaire trop sérieuse pour être décidée par les militaires ". On peut dire aujourd'hui en France que c'est trop grave et a trop de conséquences pour être confié à des politiciens qui ne rêvent que de remonter dans les sondages sans y parvenir tant leur politique est néfaste. Il est déplorable de voir les dirigeants français jouer les " Messieurs Plus " de l'impérialisme occidental d'Afrique en Asie, en toute irresponsabilité, et en utilisant les médias à leur botte pour affoler l'opinion .

Le Monde du 8 septembre 2014, qui menace les Français à pleines pages du Grand Loup Djihâdiste, révèle en un entrelet de 6 lignes que la France est le premier des pays d'émigration vers Israël, avec plus de 5000 départs au total en 2014.  Parmi eux, des centaines de Français rejoignent les colonies Sionistes, implantées par la force en Cisjordanie palestinienne, et des dizaines de jeunes Français sont allés participer à l'offensive de l'armée israélienne à Gaza.

En quoi est-il plus grave de rejoindre les bandes islamistes de Syrie ou d'Irak que d'aller contribuer sciemment au vol des terres palestiniennes et à l'écrasement des familles Gazaouies sous les bombes?

Le mouvement progressiste français de 2014, englué dans ses petits calculs électoralistes et carriéristes, doit s'interroger: pourquoi a t-il été incapable de donner à ces jeunes du XXIème siècle un rêve, une raison de vivre et de mourir, et laisse t-il ce soin au fanatisme " religieux " le plus fascisant?


Francis Arzalier

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 11:21

Le nouveau BRN est arrivé !

 

Achetez le ! ou abonnez-vous!  Pour cela rendez vous sur le site de BRN

 

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 10:07

votacion-de-bloqueo_0.jpg

 

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

Le vote de 2013 a été confirmé en 2014. Les Etats-unis sont toujours isolés dans leur politique criminelle imposée à Cuba. Ce 28 octobre, la 23 ème résolution cubaine appelant à la condamnation du blocus a été soutenue par 188 Etats, 2 la refusant, 3 s’abstenant de voter.

 

Comme l'an dernier, comme chaque année depuis 1992, l'ONU a résonné des appels au respect du droit international, au droit du peuple cubain à diposer de sa souveraineté et à poursuive son développement selon

le modèle social qu'il préconise.

Cuba a proposé la résolution A/69/L.4 sur « la nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-unis d'Amérique contre Cuba ». Cela fait 54 ans que les Etats-unis imposent

un blocus aux conséquences terribles pour le peuple cubain. L’embargo (« bloqueo »), selon les chiffres du gouvernement cubain, a causé une perte économique accumulée de 1 112 milliards de $ - l'équivalent du PIB annuel de l'Inde, 15 années de production cubaine.

Les hôpitaux du pays sont privés de l’accès à des médicaments ou matériel médical vitaux.

 

En 1992, ils n’étaient que 59 Etats, au sortir de la guerre froide, à soutenir Cuba dans son rejet de ce blocus inique. Aujourd’hui, ils sont 188. Le record historique de 2013 est égalé, sachant que deux Etats s'opposent: les Etats-Unis et leur allié israélien.

 

Malgré l'embargo, Cuba est à la pointe dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement

de l’ONU, en tête des indicateurs de santé, d’éducation, de culture de tout le continent, rivalisant avec les pays les plus riches de la planète.  

Ce fut rappelé dans l'intervention de Bruno Parilla, ministre des Affaires étrangères, à la tribune mais Cuba

n'est pas seule, elle n'est plus seule. Elle a le monde entier avec elle, face aux seuls Etats-unis.

Il a évoqué l'existence d'un nombre croissant de leaders religieux, de figures de l'émigration cubaine,

d'entrepreneurs américains mais aussi de congressistes qui s'expriment en faveur de la levée du blocus.

Le New York Times – journal de l'intelligentsia nord-américaine – a multiplié les éditoriaux critiques envers la

politique américaine. Le titre de l'article relatant le vote à l'ONU est évocateur : « Sur l'embargo cubain, les Etats-unis et Israel à nouveau seuls contre le reste du monde ».



Dès 1959, l’objectif était d’étrangler économiquement Cuba pour faire tomber un régime qui gênait les

intérêts impérialistes américains. Depuis, présidents démocrates et républicains se sont succédé, rien n’a

changé.

 

Les espoirs suscités par l’élection de Barack Obama se sont envolés, le blocus s’est raffermi. Les États-Unis

appliquent depuis 2008 des sanctions extra-territoriales, frappant durement les organismes nouant des relations commerciales et financières avec Cuba.

 

Ainsi, les Etats-unis ont appliqué des amendes exceptionnelles de 11 milliards d'euros envers 38 banques – dont une record contre la française BNP Paribas – qui réalisent des transactions commerciales avec Cuba,et d'autres pays qui sont sur la liste noire des Etats-unis tel l'Iran.  



Les interventions apportant un soutien à Cuba, critiquant la politique américaine, ont été encore plus

nombreuses : Brésil, Argentine, Colombie, Bolivie, Vénézuela, Equateur, Nicaragua mais aussi Afrique du

sud, Iran, Egypte, Chine, Russie, Vietnam, Algérie, Inde.

La quasi-intégralité des pays d'Amérique latine, mais aussi les grands pays émergents ont exprimé une condamnation ferme et sans ambiguité du blocus.



Ce ne fut pas le cas des pays de l'Union européenne – comme la France – qui ont voté pour la levée du

blocus, mais se sont dispensés de toute critique de la politique nord-américaine.


Outre les Etats, il est à souligner que divers organismes – la Communauté des Etats d’Amérique latine et des

Caraibes (CELAC), le Mouvement des non-alignés, l'Union africaine, le MERCOSUR, le groupe des 77 –

 sont intervenus pour condamner vigoureusement le blocus.

 

L’Union européenne, si elle a finalement appuyé la motion cubaine, n’en a pas moins exprimé ouvertement

  ses critiques sur le système économique et politique cubain.

 

Cuba si, bloqueo no ! La lutte continue pour le respect du droit cubain à pouvoir se développer

 

librement. Il peut compter sur la planète dans son ensemble. Comme dans la lutte contre

 

l'apartheid, une poignée d'Etats ne peuvent bloquer les peuples en marche pour leur liberté.

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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 10:04

Petro Simonenko-PCUkraine

Petro Simonenko, Premier secrétaire du Parti Communiste d'Ukraine (KPU), malgré l'échec des législatives et les persécutions de la junte fasciste de Kiev, n'entend pas quitter l'Ukraine, il entend continuer la lutte contre les oligarques et rendre au Parti communiste sa place - article et traduction Nicolas Maury

 

"C'est inutile, je vis dans le pays et je ne l'ai jamais quitté, puis après cela je n'ai pas l'intention de le quitter" déclare Petro Simonenko en réponse aux accusations portées contre lui en ce qui concerne de soit-disant propriétés hors de l'Ukraine. "Je vis ici et je n'irai nul part ailleurs". Petro Simonenko n'a rien à ce reprocher ce n'est pas un criminel et il n'a pas et n'a pas l'intention de fuir n'importe où.
Le dirigeant communiste a nié toute implication dans le financement des séparatistes dans le Donbass, mais déclare que les élections qui doivent se dérouler le 2 novembre dans les Républiques populaires sont une "conséquence des politiques des oligarques au pouvoir qui ne se soucient que de leur propre intérêt".
De plus pour Petro Simonenko, les forces parlementaires nouvellement élues vont se battre entres elles. Selon lui le "bloc d'opposition" (issue du Parti des régions) représente les intérêts des "oligarques de Ianoukovitch" et non ceux des populations du sud-est. 

Préparer la contre-attaque du Parti communiste 

"Les résultats sont très catastrophiques ... Il y aura une détérioration des conditions de vie des citoyens" selon Simonenko. "Je suis convaincu que pour les prochaines législatives, le Parti communiste revient au Parlement". Il estime que ce Parlement ne tiendra que quelques mois, puis il y aura une nouvelle élection.
Pendant ce temps là, le dirigeant du Parti communiste va partir à la rencontre des ukrainiens pour compenser la perte des tribunes de la Rada. Il entend s'investir davantage dans le KPU "j'ai un grand plaisir à me réinvestir à plein temps dans la vie du Parti. Avant je devais diviser mon temps en deux, la première moitié de ma journée je la consacrait aux activités parlementaires, et l'après-midi aux affaires du parti. Par conséquent, je vais avoir beaucoup plus de temps pour organiser le travail du Parti".
"Nous allons maintenant rencontrer le peuple. Le potentiel du Parti est resté, et nous pourrons l'engager renforcer nos idées auprès des citoyens d'Ukraine" conclut Petro Simonenko.
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31 octobre 2014 5 31 /10 /octobre /2014 08:56

communistes-france01

 

 

Créer les conditions d’un renouveau

 réel du Parti Communiste

Les 57 communistes de Vénissieux réunis en conférence de section le 24 octobre 2014 ont adopté cet appel aux communistes de France.

 

 

Les communistes de Vénissieux s’adressent à tous les communistes de France pour tirer les leçons des échecs successifs des stratégies suivies par le PCF depuis des années, échecs dramatiques pour le mouvement populaire. Un PCF institutionnel, adossé sur un système politique obsolète centré sur les élections n’a aucune utilité pour le peuple et donc aucun avenir. Notre seule issue est de redevenir un parti représentatif des couches sociales les plus écrasées par ce système, des travailleurs exploités dans les formes actuelles de l’organisation de la production matérielle et immatérielle. Nous sommes à un moment de vérité.


Notre parti sort gravement affaibli des dernières périodes électorales. Nous avons perdu 5 députés en 2012 (s’ajoutant aux 12 perdu depuis 2002), 56 villes de plus de 9000 habitants en 2014, 1 député européen sur les 2 restants. Certains avaient espéré un sursaut après le résultat de Jean-Luc Mélenchon aux présidentielles. D’autres avaient alerté sur un score qui ne faisait qu’absorber les voix d’extrême-gauche et révélait un nouvel affaiblissement dans les régions ouvrières historiques du PCF.


La victoire remportée en mars 2014 à Vénissieux contre la droite, le parti socialiste et l’extrême-droite dans une bataille haineuse, anti-communiste et populiste que beaucoup de nos villes ont connu, ne compense pas la perte de trois villes dans le Rhône, affaiblissement qui explique la hargne de la droite et la rancoeur du parti socialiste pour tenter de prendre leur revanche de mars 2014 suite à l’annulation par le tribunal administratif de l’élection de Vénissieux. Le meeting de soutien avec plus de 300 personnes ce 24 octobre autour des anciens élus et de Michèle Picard est la démonstration que nous sommes en capacité de battre la droite et l’extrême-droite sur la base du rassemblement populaire animé par le PCF.


Mais nous savons que la rupture entre le gouvernement et le peuple, entre les partis politiques et le monde du travail, avec l’affaiblissement du parti communiste et du mouvement social, sont un terreau pour la droite et l’extrême-droite, pour les pires dérives fascisantes.


Car le capitalisme mondialisé se révèle toujours plus violemment pour ce qu’il est, un système de domination d’une classe sociale dont un représentant, le spéculateur Warren Buffet, disait il y a peu « la lutte des classes existe et c’est la mienne, celle des riches, qui est en train de la gagner », un système d’inégalités croissantes, un système toujours en crise, incapable de répondre aux besoin de l’humanité, aux défis de la planète, un système qui « porte en lui la guerre comme la nuée l’orage »


Depuis les années 70, le PCF cherche à construire une « voie pacifique au socialisme », devenue une une voie électorale, une recherche permanente d’alliances capables de devenir majoritaires dans les institutions. Après l’échec de l’union de la gauche, de la gauche plurielle, des collectifs anti-libéraux, les difficultés du Front de Gauche conduisent la direction nationale à chercher dans la gauche du parti socialiste une nouvelle formule électorale pour 2017. Pourtant la transformation du PCI en parti démocrate a conduit quelques années plus tard à la disparition totale de la gauche du parlement italien ! L’avenir du parti communiste ne dépend pas de la gauche, c’est l’inverse !


La conséquence de cette stratégie électorale a été l’éloignement, puis la coupure avec la classe ouvrière, avec le monde du travail. Les dirigeants du PCF sont pour la plupart salariés d’institutions publiques dirigées avec le parti socialiste. Cette fracture avec le peuple est dramatique.


Dans un tel contexte, continuer à expliquer qu’une nouvelle alliance électorale pourrait apporter une réponse politique aux exigences sociales, c’est mentir aux communistes, mentir au peuple. Celui-ci a bien compris qu’il ne pouvait pas attendre de transformation sociale des élections dans le système actuel. L’abstention massive comme le vote FN en est le révélateur.

 

Face à cette vérité douloureuse, le peuple n’a devant lui que les peurs, les rancœurs, la concurrence de tous contre tous. Des luttes sociales courageuses, mais isolées ne renversent pas un rapport de forces dont les grandes journées de manifestation nationale démontrent toujours plus la dégradation pour le monde du travail. La droite et son extrême sont à l’œuvre dans le débat d’idées et sur le terrain pour en tirer profit, avec toutes ses variantes selon les situations, la droite institutionnelle, la droite populiste, l’extrême-droite devenue présentable, le fascisme qui a repris forme, à Kiev comme à Vénissieux.


Aujourd’hui l’heure est au changement de société. Il faut rompre avec le système capitalisme cynique et sans pitié qui gangrène toute la société. Le PCF doit être a la pointe du combat pour la transformation sociale, vers la construction du socialisme, vers le communisme.


Les communistes doivent ensemble mettre tout sur la table autour de quelques idées de références qui sont issues de leur histoire : 

-rien ne peut se faire sans l’action collective de résistance contre les injustices, les mauvais coups. L’unité du peuple ne peut se construire dans les alliances électorales. L’action collective doit être l’objectif premier et prioritaire du travail de terrain 

-l’effort d’organisation en bas doit être prioritaire. Le premier rôle des directions est d’aider à l’organisation des cellules, à leur reconstruction, notamment en entreprises, de redonner des responsabilités réelles aux communistes (politiques, de trésorerie, de propagande, de formation...) 

-rien ne peut se faire dans le compromis idéologique avec le pouvoir dominant. Se mettre au goût du jour, reprendre les mots et les rumeurs à la mode, reprendre sans critique des communiqués de presse, rompre avec l’intelligence historique du marxisme-léninisme, est mortifère pour les communistes et pour leur journal.


Nous appelons les communistes de France à reprendre en main leur parti en se dégageant de l’impasse dans laquelle les enferment la direction nationale. Dans la fraternité et dans la vérité, le bilan des stratégies suivies doit être effectué avec tous les communistes, d’abord sur le terrain des cellules et sections, pour créer les conditions d’un renouveau réel du parti communiste, et cela ne peut que conduire à des bouleversements de direction.


Nous mènerons avec détermination la bataille contre la droite et l’extrême-droite à Vénissieux, en tenant compte de l’expérience vécue par les communistes de Villejuif ou Bobigny et de tant d’autres villes ou nous avons pris des coups, mais ou nous avons aussi appris.


Nous avons besoin pour cela que notre parti redonne la parole aux communistes, aux sections qui organisent sur le terrain la résistance et la construction, loin des discussions d’appareil.

 

Mercredi 29 octobre 2014 


L’adresse originale de cet article est http://levenissian.fr/creer-les-con...

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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 16:25

Lu sur Le Grand Soir

 

Vivement le retour de Jules Moch et du tir des gendarmes à balles réelles.
Jacques-Marie BOURGET

Au début j’ai cru avoir mal entendu. A la radio un confrère parlait de « grenades offensives lancées » contre les opposants au barrage de Sivens... J’ai pensé à une confusion, à la panne de mon oreille récemment dévorée par un virus.

Je ne voyais pas, en France en 2014, des gendarmes lancer ce truc à tuer sur des êtres humains. Et j’avais quelque raison de penser cela. Avant tout une immense expérience militaire. Né trop tôt pour échapper au Service National – pendant 16 mois avant de déserter – j’ai donc été un caporal (eh oui) contraint de « faire son service ». Pour être précis cet accident de ma vie s’est déroulé à Grenoble, au 6e Bataillon de Chasseurs Alpins.

Et là, dans cette école de la cruauté, de la mort et de la bêtise, qu’ai-je appris, outre que le grand danger pour la France venait d’un Est bien trop rouge ? J’ai appris la vraie nature et l’usage de la grenade offensive. Je me souviens parfaitement des cours donnés par l’adjudant et rabâchés et répétés, avec croquis au tableau et fiche aide mémoire comme celle qui facilite la confection du beurre blanc. Le radotage de nos experts était clair : la grenade offensive – qui ne doit jamais être lancée dans un lieu fermé – est « dangereuse par son bouchon allumeur ». Ah, le lamento sur le bouchon ! Il se compose d’une tête cylindrique apparente qui porte la cuiller et sa goupille : puis d’un autre cylindre, plus allongé, qui plonge à l’intérieur de la grenade : le détonateur. Quand tout cela se met en branle, l’explosif contenu dans la grenade détonne brisant la tôle qui sert d’enveloppe. Quant au bouchon, il s’envole comme une balle. Si, par malheur, votre corps se trouve sur sa trajectoire, vous êtes mal. Pardon pour cette leçon militaro pyrotechnique, mais le mieux est de savoir de quoi est la vraie nature de la grenade. Dans ma pauvre tête, cet engin explosif était un outil de guerre destiné, à l’époque, à n’être lancé qu’à la gueule des Soviétiques dès qu’ils auraient franchi les Alpes.

Eh bien pas du tout. Au détour d’une phrase sur une radio, et l’annonce de la mort d’un dormeur du val de 20 ans, on apprend que dans une « grande démocratie » les forces de « l’ordre » balancent de telles saloperies sur les citoyens. Pourquoi pas des mines, tant que nous y sommes ?

Ici se pose une autre question. En arrivant au pouvoir un parti politique aussi épris de liberté et de bonheur que la PS ne devait-il pas entamer une révision générale de nos libertés publiques ? C’est-à-dire faire un audit de la méthode usée pour « maintenir l’ordre ». Je pense que oui. Et alors l’outil pour faire taire le peuple, du genre flash ball et grenade offensive, aurait disparu de la panoplie des gendarmes versus gauche.

Finalement, sans aucun contrôle, depuis des années il existe donc des VRP qui arrivent à convaincre les « décideurs », ceux qui sont du bon côté de la matraque, qu’il y a toujours mieux à faire pour réprimer. Un beau matin l’un de ces croque-morts a emporté le marché de la grenade offensive, alors bonne à être jeté à la tête des français pas contents. La décision n’a pas été débattue : les experts et autres as de la « sécurité » ont décidé que cette arme de guerre était tout aussi bonne pour avoir la paix.

Ainsi, si d’autres VRP persuasifs continuent positivement leurs tournées, nous aurons bientôt le retour du tir à balles réelles sur les manifs tapageuses. Comme au bon vieux temps de Jules Moch, un ministre socialiste trop injustement oublié.


Jacques-Marie BOURGET

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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 15:27

Lu sur "canempechepasnicolas"

 

Les revenus démesurés des grands patrons et des cadres dirigeants 

Les patrons les mieux rémunérés de France touchent entre 400 et 1 110 années de Smic par an.  Et encore, sans tenir compte de tous leurs avantages.


Le revenu annuel d’un grand patron représente de 400 à 1 110 années de Smic, selon les données 2012 publiées par Proxinvest dans son 15e rapport La Rémunération des Dirigeants des sociétés du SBF 120 (novembre 2013).

 

De 4,8 millions d’euros (équivalents à 358 années de Smic) pour Maurice Lévy (Publicis) à 14,9 millions d’euros (1 112 années de Smic) pour Bernard Charlès, patron de Dassault Systèmes.

 

Les revenus pris en compte dans cette étude totalisent les salaires fixes, variables et/ou exceptionnels, les stock-options [1] et les actions gratuites. Ils ne comprennent pas, par contre, certains autres avantages comme ceux en nature (voitures, logements de fonction par exemple), le complément de retraite sur-complémentaire alloué à certains dirigeants de grandes entreprises notamment.

 

Ces revenus demeurent bien supérieurs à ce que le talent, l’investissement personnel, la compétence, le niveau élevé de responsabilités ou la compétition internationale peuvent justifier. Ils vont bien au-delà de ce qu’un individu peut dépenser au cours d’une vie pour sa satisfaction personnelle. Ils garantissent un niveau de vie hors du commun, transmissible de génération en génération, et permettent de se lancer dans des stratégies d’investissement personnel (entreprises, collections artistiques, fondations, etc.). Il faut ajouter que ces dirigeants disposent aussi de mécanismes de protection considérables en cas de départ forcé de l’entreprise résultant d’une mésentente avec les actionnaires, d’erreurs stratégiques ou économiques, etc.

 

Les PDG ne sont pas les seuls à être les mieux rémunérés. Des très hauts cadres de certaines professions ou des sportifs peuvent avoir un revenu annuel moyen astronomique : 35 années de Smic pour un sportif de haut niveau, 23 années pour un cadre du secteur de la finance, 18 années pour un dirigeant d’entreprise salarié.


_

Les très hauts salaires * par profession
Unité : euros
Salaire brut annuel moyen
En années de Smic **
Sportifs de haut niveau 444 955 35
Cadres des fonctions financières 244 878 19
- Dont métiers de la banque 289 913 23
Cadres d'état major 238 674 19
Dirigeants 225 340 18
Autres 210 446 17
Divers cadres 195 349 15
Fonction commerciale 181 257 14
Fonction technique 180 230 14
* Les 1 % de salariés à temps complet les mieux rémunérés. ** Smic net annuel 2010.
Source : Insee - 2007

 

Pour en savoir plus : 
Les très hauts salaires du secteur privé - Insee première n°1288 - avril 2010.

Photo / DR

Notes

[1Droits attribués aux salariés d’acquérir des actions de leur société sous certaines conditions, notamment avec un rabais, ce qui leur procure une plus-value quasi certaine lors de la revente.

Date de rédaction le 28 octobre 2014

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