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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 23:39

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 23:12

TAFTA dit merci à la gauche

lundi 2 février 2015

Auteur : par Texte du M’PEP
 

Le M’PEP se retire du collectif « Stop TAFTA » dont les objectifs non-avoués sont désormais de légitimer l’Union européenne et de protéger le Parti socialiste.

Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).

Le 2 février 2015.

 TAFTA, PTCI, CETA, TISA ?

Ces sigles désignent des accords de libre-échange et d’investissement négociés dans le plus grand secret. S’ils sont adoptés, ils consacreront la domination des multinationales sur nos sociétés au détriment des citoyens et de la démocratie. Sous couvert d’une hypothétique relance de la croissance, ces accords s’attaquent aux normes sociales, financières, sanitaires, culturelles et environnementales. Si elles s’estiment lésées, les multinationales pourront poursuivre les États devant des tribunaux privés d’arbitrage, hors de tout contrôle démocratique.

Ces projets d’accords visent à limiter encore davantage la souveraineté nationale des pays de l’Union européenne, notamment en organisant une gestion de type colonialiste de leur économie - colonialisme désigné sobrement sous l’expression positive de « accord de partenariat ».

Pour accéder à l’étude réalisée par le M’PEP sur le PTCI, cliquez ci-dessous :
http://www.m-pep.org/spip.php?article3357

 Le collectif « Stop TAFTA »...

Jusqu’à ce jour, le M’PEP était membre du collectif « Stop TAFTA » qui regroupe 79 organisations au niveau national. La plupart de ces organisations sont issues de la gauche. La principale revendication du collectif est inscrite dans son texte de lancement : contraindre le gouvernement français et l’Union européenne à stopper les négociations en cours en vue de l’établissement des traités de libre-échange transatlantique.

 ...et sa pétition « citoyenne »

Depuis septembre 2014, le collectif a lancé une « pétition citoyenne » en s’appuyant sur l’ICE (« Initiative citoyenne européenne »), disposition apparue dans le traité de Lisbonne. Selon l’ICE, une pétition signée par 1 million de citoyens, venant d’1/4 des pays membres, peut être déposée à la Commission européenne. Libre à elle ensuite de la prendre en compte, sachant que les traités lui interdisent d’aller à l’encontre du libre-échange.

Le 4 décembre, le collectif « Stop TAFTA » annonce que la pétition a recueilli 1 million de signatures. Mais la Commission avait indiqué dès le 11 septembre qu’elle ne reconnaissait pas cette « Initiative citoyenne européenne ». Sur son site, le collectif indique qu’il continuera à recueillir des signatures « jusqu’à ce que M. Juncker mette un terme aux négociations du TAFTA et bloque la ratification du CETA ».

 Un échec programmé...

Les auteurs de la pétition pouvaient-ils sincèrement attendre autre-chose qu’une fin de non-recevoir de la part de la Commission ?

  • Ils savaient que l’ICE ne contraint aucunement la Commission. Pire encore : le traité de Lisbonne annonce très clairement qu’une pétition citoyenne dans le cadre de l’ICE ne doit viser qu’à la mise en œuvre des traités libéraux (« (…) aux fins des traités »).
  • Ils savaient que l’ICE avait été vantée par les partisans du OUI au traité constitutionnel européen (TCE) en 2005.
  • Ils savaient depuis 2007 que l’opinion des peuples ne peut infléchir ni la Commission ni les gouvernements européistes.
  • Ils savaient que d’autres « pétitions citoyennes » avaient déjà été jetées à la poubelle par la Commission : la pétition contre la recherche sur les embryons humains - qui avait pourtant mobilisé près de 2 millions de citoyens. La pétition pour un « droit à l’eau » - paraphée par 2 millions de citoyens – que la Commission a vidé de sa substance. Et la pétition lancée par le Parti de la gauche européenne (PGE) lui-même pour une « banque publique européenne axée sur le développement social, écologique et solidaire ».

Bref, ils savaient que cette pétition n’avait aucune chance d’aboutir. Mais ils ont laissé croire le contraire, sciemment, pour deux raisons : maintenir l’illusion d’une l’Union européenne démocratique et protéger le Parti socialiste.

 ... qui visait à maintenir l’illusion d’une Union européenne démocratique...

Les promoteurs les plus actifs de cette pétition au sein du collectif « Stop TAFTA » sont Attac, les Verts et le PGE (Parti de la gauche européenne). Ces organisations sont farouchement européistes - c’est-à-dire contre la souveraineté des nations :

  • Le PGE regroupe en son sein de multiples composantes de la gauche européenne dont le PG et le PCF). A ce titre, il touche – ainsi que les partis qu’il regroupe - des subventions de la part de l’Union européenne.
  • Les Verts ont affirmé par la voix de leur secrétaire nationale Emmanuelle Cosse leur volonté de mettre fin à l’État-Nation au profit d’une « Europe des régions ».
  • Attac, organisation « altermondialiste », ne milite pas contre le libre-échange – principale caractéristique de la mondialisation néo-libérale - mais pour son « aménagement » (notamment par la mise en place d’une très improbable taxe sur les capitaux à l’échelle mondiale).

La démarche de ces organisations vise donc à laisser croire que l’Union européenne est une institution démocratique et qu’elle comporte dans ses statuts des dispositions permettant aux peuples d’en passer par la voie légale pour infléchir sa politique. D’ailleurs, dès le rejet de la pétition par la Commission, le collectif « Stop TAFTA » s’est tourné vers la Cour de justice européenne, lui accordant ainsi son crédit.

Un constat s’impose donc : plus l’Union européenne affiche son mépris pour la démocratie, plus les organisations de gauche tentent de repeindre son vernis démocratique craquelé.

 … et à protéger le Parti socialiste !

D’autre part, il n’aura échappé à aucun observateur de la vie politique française qu’une énième recomposition de la gauche est en cours dans la perspective des élections de 2017. L’éclatement du Front de gauche lors des dernières élections municipales et les alliances qui se sont nouées à cette occasion – entre le PCF et le PS d’une part et entre le PG et EELV d’autre-part – en ont été les signes les plus visibles.

La pétition du collectif – qui s’adresse directement à la Commission européenne – vise à dédouaner le gouvernement PS de ses responsabilités en tant que négociateur. Avec elle, le collectif « Stop TAFTA » ne revendique en effet plus que le gouvernement français renonce à participer aux négociations en cours sur le TAFTA !

 Depuis les élections européennes, un triple combat s’annonce

Pour le M’PEP, il n’y a plus le moindre crédit à apporter à l’Union européenne, depuis longtemps. C’est ce qu’il a affirmé encore fortement à l’occasion des dernières élections européennes en appelant au boycott citoyen, alors que l’intégralité des forces politiques traditionnelles se prêtait à la mascarade - même celles qui se prétendent « eurosceptiques » (à gauche) ou « europhobes » (à droite ou le FN) !

Il s’annonce donc un triple combat :

  • Combat contre l’Union européenne elle-même. Le danger du TAFTA ne se poserait pas pour la France si elle n’était pas dans l’Union européenne. Il ne se poserait ainsi plus de manière chronique tous les dix ans (un AMI de perdu, un TAFTA de gagné !). Car comment combattre un tel traité de « libre-échange » sans combattre l’incarnation même du libre-échange en Europe qu’est l’Union européenne ? Stop TAFTA, c’est donc d’abord Stop UE !
  • Combat idéologique contre les organisations qui laissent croire que l’Union européenne est démocratique et/ou qui laissent croire qu’il est possible de démocratiser l’Union européenne, en particulier les organisations de gauche, politiques, associatives et syndicales.
  • Combat contre le Front national dont le rôle depuis trente ans est de verrouiller la vie politique française sur les questions européennes et nationales. Un Front national qui permet aujourd’hui aux organisations de gauche européistes d’accuser de sympathie fascistes tous-ceux qui veulent que la France et son peuple retrouvent leur souveraineté.
 Le M’PEP se retire du collectif « Stop TAFTA »... pour pouvoir combattre le TAFTA !

Le M’PEP ne se prêtera pas à la mascarade orchestrée par le collectif « Stop TAFTA ». Il se retire de ce collectif et invite toutes-celles et tous-ceux qui veulent lutter réellement et efficacement contre le TAFTA à agir avec lui :

  • pour exiger du gouvernement français qu’il se retire des négociations ;
  • pour que la France sorte de l’Union européenne, car lutter contre le TAFTA passe nécessairement par un tel combat.
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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 18:41

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 18:27
2 février 2015

Par

Depuis ces derniers jours, l’atmosphère se tend à Kiev, mais aussi dans les officines de propagande qui relaient les humeurs de ce gouvernement et par ricochet de l’OTAN. Il est vrai que la situation se détériore sur le plan militaire, mais aussi politique.

Les opérations de ces derniers jours

L’armée de Kiev connaît des revers dans le « chaudron » de Debaltsevo. Ce « chaudron » (le terme est une traduction de l’allemand « kessel ») correspond en fait à la langue encore tenue par les troupes de Kiev dans le territoire contrôlé par les insurgés (carte 1).

Carte 1

 A - map 1 Gene

Des combats très violents s’y déroulent, avec l’emploi de chars et de l’artillerie et les pertes des forces de Kiev ont été lourdes. L’artillerie de Kiev a tiré sur des cibles civiles à Donetsk provoquant plusieurs morts, mais ne semble pas en mesure d’affronter efficacement les forces des insurgés. Ces derniers tentent de fermer la poche à deux endroits. Mais, les combats se concentrent autour de Gorlovka (carte 2).

Carte 2

 A - 2 Détail1

On est en présence de combats de rue à rue, où la détermination des insurgés leur permet de prendre le dessus. De fait, il semble que depuis dimanche soir ils tiennent sous leurs feux la route reliant la poche et le gros des forces ukrainiennes, empêchant par là même l’arrivée de renforts.

Carte 3

 A - 2 Détail1 A - Map Détail2

Cette bataille a provoqué de fortes tensions politiques dans les forces de Kiev. La « mobilisation générale » décrétée par le pouvoir de Kiev n’a, selon les dires de son propre ministre de la défense, eu qu’un effet très limité, seuls 20% des jeunes requis se sont présentés. Le mouvement de protestation contre la conscription s’amplifie (comme à Kramatorsk et à Odessa) en Ukraine et en 3 jours près de 7500 jeunes ont fui en Russie pour échapper à la conscription. Pour donner un ordre de grandeur, c’est comme si 45000 jeunes américains avaient fui au Canada en trois jours lors de la Guerre du Vietnam. Face à ces échecs, tant militaires que politiques, le gouvernement de Kiev ne songe qu’à une nouvelle escalade et demande des armes à l’OTAN. C’est une logique insensée, hélas appuyée par l’OTAN, et qui risque de conduire, par petit pas, à une guerre généralisée. On peut être effectivement inquiet car les négociations de la fin de la semaine dernière à Minsk ont échouées. Mais, il y a dans ce tableau une véritable lueur d’espoir.

Quelle solution politique ?

Les négociations pour un cessez-le-feu qui avaient reprises à Minsk se sont interrompues. De fait, on ne voit pas ce qui aurait permis d’aboutir à un accord qui soit respecté.

Il faut aujourd’hui avoir le courage de dire qu’une victoire limitée des insurgés du Dobass offre en réalité les meilleures perspectives pour que l’on aboutisse, enfin, à un cessez le feu durable. Une fois la « poche » de Debaltsevo passée sous le contrôle des insurgés, il devient possible de penser à une ligne de cesser-le-feu continue. C’est pourquoi, la mise en œuvre d’un cessez-le-feu réel, appelé de leurs vœux par Mme Merkel et par François Hollande, passe en réalité par une défaite des forces de Kiev. Une fois une ligne continue réalisée, il faudra, ensuite, trouver un accord sur des forces d’interposition. L’une des raisons de l’échec des divers cessez-le-feu négociés jusqu’à présent est que les adversaires sont directement au contact. Cette situation est propice à des provocations venant des deux côtés. Il faut donc que sous l’égide de l’ONU une force d’interposition, sans doute constituée autour de soldats des BRICS, puisse être mise en place sur la ligne de cessez-le-feu. Au-delà, il convient de réflechir à une solution politique à ce conflit où déjà plus de 5000 civils ont péris et qui a provoqué des centaines de milliers de réfugiés, en grande partie en Russie.

Sur la base d’un cessez-le-feu qui soit réellement respecté, on pourra effectivement construire une véritable solution politique qui sera le prélude à la reconstruction du Donbass où les troupes de Kiev ont systématiquement détruit toutes les infrastructures. Si la notion de « fédéralisation » de l’Ukraine est morte, on peut penser qu’un statut d’autonomie des régions de l’est de l’Ukraine au sein du pays, sur le modèle de la région autonome du Kurdistan en Irak, pourrait être possible. Mais, cette solution exigera des deux côtés beaucoup d’efforts.

 

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 18:08

4 Février 2015

Publié par Michel El Diablo

 

il manque un PARTI COMMUNISTE [Danielle Bleitrach]

J’ai du mal à me mettre aux compte-rendus de la tournée formidable des Ukrainiens communistes en France, tant ce fut un exploit qui nous donne envie de passer à une étape ultérieure. Mais aussi au négatif, tant le silence médiatique à commencer par celui de la presse communiste paraît inouï…

 

Cette véritable interdiction, cet étouffoir des cris que constitue le système de propagande aujourd’hui prouve au meilleur des cas la cécité de ceux qui devraient aujourd’hui mobiliser l’opinion publique face aux terribles dangers qui nous menacent… Il ne s’agit pas de l’Ukraine ou d’un  quelconque conflit existant dans le monde, il s’agit de la paix ou de la guerre et ce qui va avec de la fascisation d’un continent comme réponse à la possible rébellion devant les politiques impérialistes… Nous sommes bien au cœur de l’urgence…

 

On ne peut pas imaginer que tous les journalistes soient de parfaits imbéciles qui se laissent duper par la propagande qu’ils diffusent… Que personne ne mesure où tout cela nous conduit… Ceux qui ont choisi sciemment hier comme aujourd’hui de faire silence sur ce qui s’est installé en Ukraine et qui aujourd’hui conduit ce malheureux pays au désastre, au fascisme, à la guerre civile, ne peuvent pas être  réellement convaincus que l’origine en soit le « méchant Poutine »… Donc ils acceptent d’aller sur la pente où tout cela nous mène… Ils se conforment à l’omerta des médias en toute connaissance de cause. Nous sommes devant un cas de complicité avec les crimes de masse au service des intérêts capitalistes…


Si cependant cette tournée fut une épopée avec partout des gens, des militants, communistes pour la plupart mais pas seulement, c’est que la prise de conscience est là et si elle est là, elle est ailleurs. Simplement tout est fait pour la maintenir dans des isolats, d’empêcher la jonction. Ils appliquent en quelque sorte en matière d’information et de lutte, la technique du chaudron. Ils nous encerclent et nous privent de toute transmission. C’est là qu’un parti communiste fait le plus défaut…

 

Nous avons trouvé des gens déterminés, conscients qui ont fait l’impossible, des jeunes en particulier, mais aussi le poids de toutes les complicités dans le silence non seulement face au massacre d’Odessa mais à celui qui se prépare demain et dont nous serons tous victimes, à commencer par ces jeunes qui sont menés vers le drame du fascisme et celui de la guerre… Ma conclusion est simple, ce qui nous manque le plus est un parti communiste qui assure la transmission entre tous les combattants et provoque ce qui est possible, un élan antifasciste, en faveur de la paix dans la justice pour tous… 

 

Il faut un parti communiste qui ne se contente pas de publier des communiqués mais soit en capacité d’organiser la résistance populaire… Il existe des forces de gauche, des patriotes, mais ce qui caractérise un parti communiste et en fait l’outil indispensable dans cette période historique à laquelle nous sommes confrontés c’est l’unité, l’organisation, l’élan démultiplié par la conviction idéologique mais aussi osons-le mot la discipline, l’orientation vers l’action, toutes choses qui donnent une véritable capacité de rassemblement et d’intervention sur le cours des événements. Toutes ces qualités enfin n’ont un sens que si elles sont mise au service d’une perspective, celle de la paix, celle de la liberté qui ne peuvent exister sans la justice et donc la fin de l’exploitation, le socialisme, le vrai. Sans cette perspective, sans une stratégie, le combat contre ce qui nous menace ne produit qu’émiettement, division… Si ce parti ne se construit pas aujourd’hui et rien ne prouve qu’il y ait encore les moyens de cette organisation des communistes, la nécessité se fera de plus en plus sentir, mais son absence coûtera très cher en terme de souffrances et peut-être un jour de vies. Ma préoccupation principale est celle de cette jeunesse que nous laissons trop démunie…

 

Il y a des expériences de cette reconstruction après la débâcle et sans chercher où que ce soit des modèles, le dialogue est indispensable sur les résistances… C’est tout le sens de cette rencontre de Vénissieux avec cette confrontation de militants venus de divers continents, menant une lutte anti-impérialiste… Est-ce un hasard si ce sont les analyses du camarade de Cuba et celles des camarades ukrainiens qui ont paru faire le mieux la synthèse de la richesse de toutes les expériences de résistance? Partout le courage est là mais l’union dans un parti révolutionnaire ayant un objectif, le socialisme, la fin du capitalisme apparaît comme le principal facteur indispensable à une contre-offensive.

 

C’est là l’essentiel de ce que je retire de cette magnifique tournée, des échanges avec les camarades ukrainiens, autant que de toutes ces rencontres à travers la France.

 

Danielle Bleitrach

 

source: histoire et société

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 17:50
 

 

Papeterie Chapelle Darblay (Seine-Maritime) : Les salariés déterminés contre le plan de licenciements

Des négociations se sont tenues mercredi 28 janvier 2015, sur fond de menaces sur 196 emplois.

Le conflit social se poursuit, à la papeterie Chapelle Darblay à Grand-Couronne, près de Rouen (Seine-Maritime), où 196 postes sont menacés (sur un effectif total de 365 salariés). Le groupe industriel finlandais UPM-Kymmene prévoit de fermer quatre machines à papier en Europe, dont une sur son site de La Chapelle-Darblay.


À l’appel de la CGT, des salariés protestent contre ce plan et demandent une prime de 2 000 euros par salariés pour préjudice moral.  Aux négociations avec la direction (NAO = négociations annuelles obligatoires), après avoir refusé en bloc les demandes des salariés, la direction est contrainte de revenir à la table des négociations.
 

Le mardi 27 janvier 2015, dans l’après-midi, les salariés se sont invités à la salle de réunion où se trouvaient les cadres et directeur. Ces derniers ont été “retenus” de manière symbolique jusqu’en début de soirée.
Sur son site, le syndicat CGT de la Chapelle-Darblay se félicite de cette action :

« Suite à une très bonne action, ce mardi après midi, les salariés ont gagné une première bataille, les négociations reprennent demain matin, mercredi (Ndlr : mercredi 28 janvier 2015) à 10h. La direction a dit qu’elle venait avec des billes, tant pour les AGS ( régime de garantie des salaires ) que pour la prime de préjudice moral subi depuis l’annonce du 13 novembre. »

 

La lutte pour l’emploi se poursuit.


Les Pap chap sont décidés à se battre jusqu’au bout pour « soit faire revenir UPM sur sa décision d’arrêt », soit le laisser s’en aller à condition qu’il laisse la machine qu’il voulait vouer à la casse.
Sur le site de la FILPAC CGT Chapelle Darblay, les papetiers posent des questions et font des propositions :
« De multiples contacts se prennent à l’initiative de notre fédération et de toutes ses branches, dont les imprimeries. »
Ils posent la question du produire en France et de l’indépendance de la presse française :
«  Si Chapelle Darblay située à 130 km de Paris ferme demain ou après-demain, qui approvisionnera  nos imprimeries parisiennes et aussi tout l’ouest de la France ? »
Ils posent la question de la transition énergétique et de la localisation des sites industriels près des acheteurs :
« Les bobines feront combien de kms, il sera brûlé combien de gasoil pour les transporter, et surtout à quel prix au bout ? »
Ils posent la question des investissements réalisés par les collectivités locales pour le tri sélectif, investissements réalisés avec l’argent des contribuables qui voudraient bien que ces efforts profitent aux industries locales, en l’occurrence à la papeterie Chapelle Darblay peut traiter les vieux papiers et qui a des machines performantes, des papetiers hautement qualifiés pour cela:
«  La filière d’approvisionnement vieux papiers ne va-t-elle pas être complètement chamboulée, la collecte sélective ne risque-t-elle pas d’être remplacée ou avalée uniquement par la loi du marché, ne va-t-elle pas comme les productions futures UPM ne finirent qu’en Allemagne ? »


Ils posent enfin la question de la responsabilité de l’Etat qui ne doit pas laisser démanteler la filière papetière en France.  Ce qui veut dire aujourd’hui, qu’il doit s’opposer à la destruction d’une machine qui peut produire le papier dont nous avons besoin pour la presse, pour les sacs d’emballage…
«  Ne serait-il pas plus intelligent, plus social, judicieux, lucratif ou beaucoup moins contraignant de garder notre bonne usine en totalité, avec sa matière première, son énergie et sa bonne production ? »

 

En effet, c’est l’Etat qui doit faire le point sur les besoins de papier, de papier journal en France, sur les capacités de production en France, sur le papier et la pâte à papier importée.  C’est l’Etat, en grande partie, qui finance la presse.  Il doit intervenir.  Car c’est de l’emploi qu’il s’agit et l’emploi est un problème national.
Bien sûr il faudrait pour cela affronter l’Union européenne et son dogme « concurrence libre et non faussée ».  Mais n’est-ce pas cela que devrait faire un gouvernement soucieux de l’emploi en France ? 

Mais ce gouvernement Hollande-Valls-Macron semble davantage vouloir plaire aux firmes multinationales comme UPM et mettre en œuvre les dogmes européens qu’ils ont eux-mêmes adopté, dans les conseils européens et dans les différents traités signés.  Et ces dogmes ne sont pas faits pour l’emploi en France, mais pour faciliter le redéploiement des firmes multinationales.   


Seule la lutte des salariés eux-mêmes peut faire fléchir le patronat UPM et le gouvernement.  C’est ce que font les papetiers.  Chaque jour et chaque semaine.

 

Le 30 janvier 2015, ils étaient à Paris pour le CCE à Paris.

 

Et le 17 Février 2015, ils s’apprêtent à défiler à Rouen avec les papetiers de France, à l’appel de la FiL PAC CGT et de l’UD-CGT de Seine-Maritime, pour une action nationale papetière et une action régionale pour l’emploi.


PS : On notera que le PSO – Plan de sauvegarde de l’emploi –désigne le plan de suppression des emplois.  Tout comme « dialogue social » désigne ces réunions où les patrons, appuyés par le gouvernement, souvent aussi par les médias, somment les salariés de renoncer à leurs acquis baptisés pour l’occasion « avantages ».


Dernière minute, vu sur le site des Pap Chap  : Sortie de conflit au PAP CHAP, la négociation annuelle obligatoire 2015, scellée après 56 heures de conflit.
La délégation CGT et la direction se sont rencontrées pour se mettre d’accord sur les propositions suivantes permettant d’établir un protocole de sortie de conflit.
Les salariés en lutte s’étaient prononcés « POUR » à l’unanimité quelques minutes avant.

 

Et pour en savoir davantage, allez sur le site de la FIL PAC CGT Chapelle Darblay.

 

Et la toute dernière minute : UPM en hausse à la Bourse d'Helsinki malgré la baisse de demande du papier ...

 

 

 

 

lgré

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 10:30

Lu sur le site du syndicat de la magistrature

Communiqué de presse du Syndicat de la magistrature suite aux annonces de François Hollande

Communiqués de presse, publié le 29 janvier 2015, mis à jour le 29 janvier 2015

La dénonciation du racisme et l’antisémitisme, qui nient notre commune humanité, ne souffre aucun relâchement. L’année 2015 s’est ouverte sur une dramatique démonstration de la nécessité et de l’actualité du combat contre le mépris et la haine.

Pourtant l’annonce par François Hollande et Christiane Taubira de nouvelles modalités de répression de la parole raciste et antisémite ne peut y satisfaire. La volonté d’exclure les injures et diffamations à caractère raciste ou antisémite du régime de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse pour les soumettre à la procédure de droit commun est au contraire extrêmement inquiétante.

En 1881, la France a fait le choix d’un régime juridique spécifique pour toutes les manifestations de la pensée, sans exception. Ce système clos et équilibré trouve son socle dans l’invocation forte de la liberté d’expression, droit fondamental reconnu à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et condition du pluralisme, tout en organisant la répression des abus, que constituent assurément les injures et diffamations à caractère raciste ou antisémite.

Cette loi rappelle qu’une société démocratique ne peut condamner pénalement l’usage de la parole sans dresser de solides garde-fous contre la censure. C’est ainsi que la loi de 1881 soumet la procédure à des conditions qui la rendent à la fois complexe et protectrice des personnes poursuivies, en imposant un court délai de prescription, en exigeant une attention particulière aux termes et à l’articulation de la saisine du tribunal et en excluant le recours aux expédients de la comparution immédiate. Mais elle assure aussi la sanction efficace des injures, diffamations et autres délits de presse en organisant un régime large de responsabilité en cascade.

L’annonce de l’application du dispositif de blocage administratif aux contenus racistes et antisémites sur internet doit elle aussi nous alarmer.

Aujourd’hui, c’est un juge qui, dans l’urgence d’un référé, peut décider de retirer un contenu relevant de l’injure à caractère raciste ou antisémite. Il le fait à l’issue d’une procédure contradictoire, encadrée. Il s’agirait, demain, de donner à l’autorité administrative le pouvoir de bloquer les sites, au prétexte qu’il faudrait agir plus vite encore. Dangereux accroissement des pouvoirs préventifs d’une administration que l’on ferait juge de ce qu’il est licite de dire, périlleuse accélération d’une réponse qui mérite un débat judiciaire, public et maîtrisé.

En 2007, ce débat portait sur des caricatures dont les juges ont refusé d’interdire la publication, diffusées par des hommes qui sont aujourd’hui devenus le symbole d’une liberté sacrée. Par quel incompréhensible glissement en est-on arrivé, au nom de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, au démantèlement programmé de la loi sur la liberté de la presse ?

 

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 09:08

Communiqué de la CECP, mercredi 28 janvier 2015

Coordination Européenne des Comités et Associations pour la Palestine - Un groupe de 63 députés influents ont appelé la chef de la politique étrangère de l’UE, Mme Federica Mogherini, à suspendre l’accord d’association UE-Israël, le principal traité entre l’UE et Israël.

Par cette importante initiative inter-partis, c’est la première fois, depuis le massacre de plus de 2300 Palestiniens à Gaza l’été dernier, que des députés européens aussi nombreux appellent à des mesures aussi sévères contre Israël.

« Amnesty International et des organisations palestiniennes ont prouvé qu’Israël a délibérément ciblé des civils et commis d’autres crimes de guerre lors de sa récente offensive contre les Palestiniens à Gaza. Ce sont des violations graves du droit international et du droit international humanitaire qui ne peuvent être tolérées », ont déclaré les députés signataires, appartenant aux cinq plus grands groupes politiques du Parlement européen.

« Nous appelons la Commission à envisager la suspension de l’accord d’association avec Israël, à moins qu’Israël ne prenne des mesures substantielles et immédiates pour mettre son comportement en conformité avec le droit international », ont demandé les députés.

Cette lettre fait écho à un appel lancé en Novembre par un groupe de plus de 300 organisations de droits de l’homme, de syndicats et de partis politiques de toute l’Europe, qui ont écrit à Mme Mogherini pour demander la suspension de l’accord d’association UE-Israël.

L’accord d’association UE-Israël, qui est entré en vigueur en 2000, facilite largement et sans restriction les relations commerciales entre l’UE et Israël, et permet à Israël de participer à un large éventail de programmes de l’Union.

« En outre, l’absence d’action importante de l’UE vis-à-vis d’Israël apparaît en décalage avec la vitesse à laquelle ont été mises en œuvre des mesures restrictives vis-à-vis de la Russie du fait de la crise en Ukraine ces derniers mois, ainsi que les mesures restrictives mises en œuvre contre plus de 30 autres pays », ajoute la lettre.

Depuis la dernière attaque d’Israël contre Gaza, l’UE a publié des critiques parmi les plus fortes qu’elle a jamais exprimées, mais il reste encore à prendre des mesures substantielles pour les traduire dans les faits, même s’il est entendu que l’UE n’est en aucune manière disposée aujourd’hui à renforcer ses relations avec Israël.

En juin 2013 l’UE a annoncé qu’elle interdisait que ses financements soient attribués à des colonies israéliennes illégales, et en 2014, elle a coordonné les Etats membres pour qu’ils publient une déclaration mettant en garde les entreprises sur les risques juridiques et politiques associés aux activités dans les colonies israéliennes, qui sont illégales.

Les participants à la campagne estiment que ces mesures sont les bienvenues, mais que des mesures plus sévères telles que l’interdiction des relations économiques avec les colonies israéliennes illégales et une interdiction des exportations d’armes vers Israël sont nécessaires pour exercer une réelle pression sur Israël afin qu’il se conforme au droit international.

En septembre l’année dernière, des organisations de la société civile palestinienne avaient écrit à l’ancienne chef de la politique étrangère de l’UE, Catherine Ashton, pour demander la suspension de l’accord d’association UE-Israël, faisant valoir que « les crimes de guerre d’Israël et son sabotage de tous les efforts pour parvenir à une paix juste fondée sur les résolutions de l’ONU doivent avoir des conséquences réelles et substantielles, et pas seulement cosmétiques ».

>>Lire la lettre des députés européens et voir la liste des signataires (pdf en Anglais)

>>Texte original du communiqué sur le site de la CECP

Agissez maintenant : exhortez vos parlementaires européens à demander la suspension de l’Accord d’association UE-Israël

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 07:01

Publié par Michel El Diablo

 

IRLANDE:  « No to water charges », de nombreuses manifestations contre la TAXATION de L’EAU

 

Les Irlandais ont manifesté à nouveau par dizaines de milliers dans toutes les grandes villes d’Irlande, samedi 31 janvier 2015 pour protester contre la mise en place de compteurs d’eau individuels dans les foyers. Jusqu’ici, la consommation d’eau n’était pas facturée. Une taxe sur l’eau était en effet incluse dans les impôts. La distribution de l’eau était donc quasi gratuite.

 

En chute vertigineuse dans les sondages, le gouvernement de coalition alliant le Fine Gael (centre droit) du Premier ministre Enda Kenny aux travaillistes du Labour, a reculé après les manifestations de novembre et celle du 10 décembre qui a rassemblé plus de 100 000 participants. Le gouvernement a réduit notamment le montant de la facture réclamée aux foyers irlandais en ramenant le forfait annuel de 400  euros à 160  euros, et pas de paiement au mètre cube consommé. Mais il refuse d’abandonner sa réforme qui doit mettre fin à une exception au sein de l’UE, qui remonte à 1997. Le projet d’installation des compteurs décidé en 2013, mené par la société semi-publique « Irish Water » devait aboutir à la fin de ce mois de janvier.

 

Pour les manifestants irlandais, il s’agit de dire stop à l’austérité et aux privatisations voulues par l’Union européenne. Ils voient surtout dans la fin de la gratuité de l’eau une nouvelle exigence de la « troïka » (Commission européenne, BCE, FMI). C’est elle qui avait poussé en 2010 le gouvernement irlandais à prendre cette mesure en contrepartie de son plan de sauvetage. «Pas question de payer, les banques sont renflouées», scandaient les manifestants samedi dans la capitale irlandaise. D’autres slogans appelaient Enda Kenny à la démission.

 

source: POI

repris par el diablo

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 21:23

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Légende : les ouvriers de l'usine française Schneider en grève en Turquie

Article AC pour http://www.solidarite-internationale-pcf.fr/

 

Une grève historique des ouvriers de la métallurgie en Turquie. La réaction du gouvernement est significative : une restriction du droit de grève au nom de la « sécurité nationale », de la lutte anti-terroriste. Un scénario qui peut nous interpeller.

Alors que certains essaient en France d'emmener une logique de restriction des grèves, des manifestations au nom de l'impératif de « sécurité nationale », il est bon de rappeler ce que cela signifie dans des pays qui appliquent cet « État d'exception » de façon permanente.

 

C'est le cas de la Turquie, que nous avons invité le 11 janvier pour défendre la liberté d'expression. Ce jeudi 29 janvier, elle a dû affronter une grève massive des métallos turcs, protestant contre une convention collective cherchant à diviser les travailleurs, aggravant leur paupérisation.

22 usines ont ainsi été paralysées, et 20 autres devaient rejoindre cette grève illimitée dans les prochains jours impliquant 15 000 métallos, d'Istanbul à Izmir, de Bursa à Hatay.

Des multi-nationales allemandes, belges, brésiliennes, italiennes, japonaises mais aussi les groupes français Schneider et Alstom étaient concernés.

 

Le motif était la signature d'une convention collective entre l'Association patronale de la métallurgie (MESS) et les deux syndicats réformistes Turk Metal et Celik-IS, dénoncée par le syndicat Birlesik Metal-IS, affilié à la confédération sur des positions de lutte de classes DISK.

Il faut savoir que sur les 1,5 millions de métallurgistes que compte le pays, 16 % sont syndiqués, dont 8/10 ème d'entre eux chez Metal Turk, premier syndicat du pays avec 177 000 membres. Le syndicat de lutte Birlesik Metal-IS rassemble 20 000 membres.

 

La proposition patronale accorderait des augmentations de salaire plus importantes aux couches supérieures des métallurgistes qu'aux nouveaux arrivants ou ouvriers non-qualifiés qui rassemblent 70 % de la main d’œuvre, et seraient maintenus dans la pauvreté. Une façon de diviser la classe ouvrière, de paupériser la majorité, tout en suscitant une « aristocratie ouvrière » docile.

Le salaire d'entrée dans la profession serait selon la nouvelle convention de 2,2 € de l'heure (soit pour la semaine légale de 45 h, 390 € par mois, à peu près l'équivalent du salaire minimum). Le syndicat revendique des hausses de salaire pour tous, une égalisation des conditions.

La lutte était rude, déjà entre syndicats de lutte et syndicats de collaboration, comme le rappelle Adnan Serdaroglu, leader du syndicat Birlesik Metal-IS : « il y a une forte conscience de classe dans le secteur, mais aussi des patrons et syndicats jaunes qui sont en force. La lutte va ainsi passer d'une lutte pour les droits à une lutte de classes », a-t-il confié.

 

L'association patronale a d'abord tenté de susciter des votes sur la grève, poussant les cadres des diverses usines à le solliciter et l'organiser. Dans cinq entreprises qui l'ont mis en place, le soutien à la grève a été majoritaire.

La deuxième phase a été l'appel lancé par les organisations patronales – comme la Chambre de commerce de Kocaeli (KSO) – auprès du gouvernement pour empêcher la grève, au nom de la « sécurité nationale ». Le patronat était optimiste quant à la « possibilité de mettre ainsi fin à la grève ».

Le dirigeant de la branche locale du syndicat Birlesik Metal-IS était pessimiste, rappelant les cas précédents dans l'industrie du verre et du caoutchouc, en soulignant le symbole politique : « retarder la grève des métallos, cela voudrait dire donner un blanc-seing au système d'oppression du capital ».

 

Le deuxième jour de grève n'a pas eu lieu en effet. Le gouvernement a décidé de suspendre le grève vendredi au nom de la sécurité nationale : « la grève de Birlesik Metal-IS dans les usines est considéré comme dangereuse pour la sécurité nationale, elle a été reportée de 60 jours », peut-on lire dans le Journal officiel, relatant la décision du Cabinet.

Cette possibilité de suspendre une grève – de fait un « droit de grève » limité – est un héritage de la législation adoptée au moment du coup d’État fasciste de 1980.

Le leader du syndicat Birlesik Metal-IS a affirmé sa détermination à poursuivre la lutte : « Ceux qui pensent qu'il y aura la paix dans les lieux de travail en retirant aux travailleurs leur droit de grève vont voir à quel point ils ont tort », a déclaré au journal Hurriyet Adnan Serdaroglu.

 

Dans des conditions, une histoire très différentes, un cas toutefois éclairant des effets des impératifs dit de « sécurité nationale » sur l'étouffement du mouvement social.

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