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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 15:04

Cet article est reposté depuis Commun COMMUNE [le blog d'El Diablo].

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18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 14:00

Lu sur l'UL CGT Dieppe

16 mars 2016

FRANÇOIS RUFFIN À DIEPPE VENDREDI SOIR POUR PRÉSENTER SON FILM MERCI PATRON
FRANÇOIS RUFFIN À DIEPPE VENDREDI SOIR
POUR PRÉSENTER SON FILM MERCI PATRON

Vendredi soir, l'Union Locale de la Région Dieppoise et Dieppe Scène Nationale organisent une projection débat du film MERCI PATRON avec François Ruffin (réalisateur) et Johanna Silva du journal FAKIR.

Un film militant percutant qui donne tout son sens à la lutte que mène actuellement notre syndicat contre la "Loi-Travail" qui va augmenter le "Dumping-Social" comme le dit Frédéric Lordon, économiste, sociologue, directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne (CSE) et membre du collectif "Les économistes atterrés".

Le film vient de fêter son 100000ème spectateur ce week end et les critiques sont  unanimes sur la qualité du sujet que la pertinence des moyens.

Proposer au tarif unique de 4 €, la séance de vendredi soir sera l'occasion aussi de défier l'oligarchie et la pensée dominante.

PROJECTION DÉBAT À DSN VENDREDI 18 MARS À 20H45
UN FILM MILITANT À VOIR ABSOLUMENT
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18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 05:28

Le samedi 19 mars à 19H30, le film de la grève de PSA Aulnay passe au Mercure à Elbeuf en avant première !

 

Le film sera suivi  d'un débat en compagnie la réalisatrice Françoise Davisse et de Jean Pierre Mercier DSC CGT de PSA.

Cinéma Mercure à Elbeuf - Samedi 19 Mars - "Comme des lions!" - Film sur la grève de PSA Aulnay.

Dans un magnifique documentaire, Comme des lions, la réalisatrice Françoise Davisse a filmé la lutte des ouvriers de l’usine PSA d’Aulnay pendant leurs quatre mois de grève et leurs deux ans d’engagement contre sa fermeture. Une plongée vivifiante dans la chaleur des AG, dont on ressort avec le sentiment que la lutte mérite d’être menée

 

Entretien.

“On est des ouvriers.” Nous sommes en mars 2013 et cette phrase laconique s’affiche fièrement sur la vitre d’un car de CRS. Elle a été écrite du bout des doigts sur de la buée par les ouvriers de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois, embarqués par la police après l’occupation de la fédération patronale UIMM (Union des métiers et industries de la métallurgie). Depuis des mois ils luttent pour défendre leurs emplois. L’aphorisme en dit long, en dépit de sa banalité : alors que la classe ouvrière a perdu de son évidence, eux réaffirment sa persistance.

Dans un documentaire à paraître en salles le 23 mars, Comme des lions, la réalisatrice Françoise Davisse redonne toute sa place au monde ouvrier – un monde invisible à de nombreux égards. Pendant deux ans, elle a suivi les ouvriers de PSA-Aulnay en action, en 2012-2013. A l’opposé de certains journaux et reportages télévisés moralisateurs, condamnant systématiquement la violence des travailleurs plutôt que celle des patrons, elle nous donne à voir et à écouter sur le temps long (115 minutes) les salariés en lutte. Entretien.

Ce 4 février avait lieu la manifestation de soutien aux huit salariés de Goodyear condamnés à de la prison ferme pour avoir défendu leur emploi. Leur situation vous a-t-elle rappelé celle des ouvriers de PSA que vous avez suivis et filmés pendant deux ans ?

Françoise Davisse – Tout à fait, car les mécanismes stratégiques de part et d’autre sont les mêmes. Il y a une stratégie nette qui consiste à criminaliser tout mouvement quand une bagarre s’engage dans une entreprise, quoi qu’aient fait les gens. C’est un des éléments de la stratégie des directions. Dans n’importe quel conflit depuis le XIXe siècle, l’accusation de violence intervient assez tôt. Elle permet de déconsidérer les ouvriers, et de faire dévier la lutte, car les grévistes sont obligés de se battre pour empêcher les sanctions.

Ce qui m’a également marquée, c’est que les salariés sont confrontés à un problème d’image considérable pour se mettre en lutte. Ils doivent faire un pas de côté par rapport à l’image qu’ils ont d’eux-mêmes dans l’entreprise. Ils prennent conscience du fait qu’ils ont des intérêts différents du camp d’en face. Décider de se mettre en grève, c’est changer d’image personnelle.

Quand la justice condamne les huit salariés de Goodyear à de la prison ferme, elle renforce l’idée que ce sont des voyous dans l’esprit de ceux qui hésitent à se mettre en lutte. Pour eux, cela confirme qu’il y a deux mondes : celui des salariés qui bougent et celui des salariés qui ne bougent pas. C’est ce qui m’inquiète le plus.

Il y a une séquence où Jean-Pierre Mercier, négociateur CGT , est interviewé par Jean-Pierre Elkabbach sur la grève et le journaliste insinue clairement que les grévistes sont coupables de violences…

Ce qui est impressionnant à l’image, c’est que Jean-Pierre Elkabbach lit ces mots, il les a écrits. Cela signifie qu’il savait à l’avance comment il allait conclure l’interview : “La contestation, Jean-Pierre Mercier, elle est utile, mais les cris, les invectives, les menaces, les coups le sont beaucoup moins”. C’est incroyable, et c’est ce que je voulais montrer : il y a un cadre générique des luttes dans les médias, qui consiste à faire passer les gens qui luttent pour des voyous.

Aviez-vous à cœur de montrer la réalité de l’intérieur, sur le long terme, de redonner de la dignité aux ouvriers ?

Mon but n’était pas celui-ci au départ, mais c’est le résultat à l’arrivée. Alors que l’air du temps est à la résignation, ces salariés ont pris leur destin en main en se disant : notre boîte va fermer, au lieu de se taire, un an avant, on va organiser la lutte. C’est le scénario contraire à celui auquel on nous a habitués. Que peut-on faire dans ces cas-là ? C’est ce qui m’intéressait. J’ai découvert que c’était possible de se tenir droit, de faire face, de refuser, de défendre son emploi. Quelle que soit l’issue du conflit, on est toujours gagnant quand on lutte, car on devient quelqu’un.

Comment vous êtes-vous immergée avec votre caméra dans l’usine de PSA-Aulnay ?

C’est Philippe Julien qui m’a fait entrer dans cet univers. Il habite Saint-Denis et moi aussi. C’est lui que je connaissais. J’avais entendu parler de la grève qu’ils avaient faite en 2007. Ils réclamaient 300 euros d’augmentation. Je me suis dit qu’ils en voulaient. C’est lui que je suis allée voir, et Agathe, une militante de la CGT, est une des premières à avoir discuté avec moi car c’est une femme et moi aussi.

Vous y êtes entrée par le prisme du syndicalisme. Au-delà de ces militants, l’usine était-elle politisée ?

Elle ne l’est pas. Ce qui était atypique, c’est ce petit groupe très politisé. Mais dans le contexte de l’élection présidentielle, les gens mettaient leurs espoirs en François Hollande, ils en avaient mare de Sarkozy. Au-delà de ce noyau dur politique, c’était comme partout. J’ai élargi le cadre de ceux que je filmais au maximum, puis j’ai suivi ceux qui luttaient.

Certains rejoignent la lutte pour la première fois, et ils ne semblent pas être complexés par les militants aguerris comme Jean-Pierre Mercier et Philippe Julien…

En effet, les gens qui n’étaient pas des habitués de la lutte ont trouvé leur place. La démocratie était superbe dans les AG, un véritable espace de parole se construisait : chacun a son avis, est écouté… C’est passionnant de voir cette évolution. Ce sont des non-syndiqués qui écrivaient les revendications après avoir fait le tour de l’usine, et ce sont eux qui géraient les payes pendant la grève.

Les syndicalistes se sont donc laissé déborder par la grève ?

Dans leur esprit, dès le départ, c’était “un bonhomme une voix”, comme dit Mercier. L’idée c’était que l’usine appartenait à tout le monde. Le mouvement n’est pas dirigé au sens syndical du terme. Tout est transparent. Il y avait une faculté d’écoute remarquable.

Comment avez-vous ressenti la place des femmes dans ce milieu très masculin ?

Il y a grand respect des femmes. Elles sont écoutées, respectées. D’après ce qu’elles disent, c’est des boulots tellement durs que, gréviste ou pas, il y a une vraie solidarité. Je l’ai ressenti pendant la grève.

Les grévistes disent qu’une de leurs victoires est simplement d’avoir résisté, d’avoir montré que les salariés d’une usine ne se laissent pas marcher sur les pieds quand on leur annonce qu’elle va fermer…

C’est Didier Georget [délégué CGT à l’usine d’Aulnay, ndlr] qui dit cela. Ils ont perdu, certes, leur usine a tout de même fermé. Mais il faut aller plus loin. Tu perds seulement quand tu ne fais rien, car tu n’as rien à retirer de ce qui t’est arrivé. Il y a une scène où les non-grévistes pètent les plombs à la fin, car ils se retrouvent sans rien. Ils ne pensaient pas que ça se passerait comme ça. Si certains n’avaient pas fait grève, cela aurait été mauvais signe. Je suis contente d’avoir été au bout de ce film, car il montre que la grève vaut le coup d’être vécue.

Propos recueillis par Mathieu Dejean

 

« COMME DES LIONS, un chef d’œuvre qui fera date... une réalisatrice qui filme

comme une lionne... une si belle lutte non pas pour gagner mais pour ne pas tout perdre, et en même temps une victoire totale, celle de la dignité, de la fraternité,

de la vraie démocratie dans toute sa complexité... »

Marcel Trillat, réalisateur

 

Aviez-vous à cœur de montrer la réalité de l’intérieur, sur le long terme, de redonner de la dignité aux ouvriers ?

Mon but n’était pas celui-ci au départ, mais c’est le résultat à l’arrivée. Alors que l’air du temps est à la résignation, ces salariés ont pris leur destin en main en se disant : notre boîte va fermer, au lieu de se taire, un an avant, on va organiser la lutte. C’est le scénario contraire à celui auquel on nous a habitués. Que peut-on faire dans ces cas-là ? C’est ce qui m’intéressait. J’ai découvert que c’était possible de se tenir droit, de faire face, de refuser, de défendre son emploi. Quelle que soit l’issue du conflit, on est toujours gagnant quand on lutte, car on devient quelqu’un.

Comment vous êtes-vous immergée avec votre caméra dans l’usine de PSA-Aulnay ?

C’est Philippe Julien qui m’a fait entrer dans cet univers. Il habite Saint-Denis et moi aussi. C’est lui que je connaissais. J’avais entendu parler de la grève qu’ils avaient faite en 2007. Ils réclamaient 300 euros d’augmentation. Je me suis dit qu’ils en voulaient. C’est lui que je suis allée voir, et Agathe, une militante de la CGT, est une des premières à avoir discuté avec moi car c’est une femme et moi aussi.

Vous y êtes entrée par le prisme du syndicalisme. Au-delà de ces militants, l’usine était-elle politisée ?

Elle ne l’est pas. Ce qui était atypique, c’est ce petit groupe très politisé. Mais dans le contexte de l’élection présidentielle, les gens mettaient leurs espoirs en François Hollande, ils en avaient mare de Sarkozy. Au-delà de ce noyau dur politique, c’était comme partout. J’ai élargi le cadre de ceux que je filmais au maximum, puis j’ai suivi ceux qui luttaient.

Certains rejoignent la lutte pour la première fois, et ils ne semblent pas être complexés par les militants aguerris comme Jean-Pierre Mercier et Philippe Julien…

En effet, les gens qui n’étaient pas des habitués de la lutte ont trouvé leur place. La démocratie était superbe dans les AG, un véritable espace de parole se construisait : chacun a son avis, est écouté… C’est passionnant de voir cette évolution. Ce sont des non-syndiqués qui écrivaient les revendications après avoir fait le tour de l’usine, et ce sont eux qui géraient les payes pendant la grève.

Les syndicalistes se sont donc laissé déborder par la grève ?

Dans leur esprit, dès le départ, c’était “un bonhomme une voix”, comme dit Mercier. L’idée c’était que l’usine appartenait à tout le monde. Le mouvement n’est pas dirigé au sens syndical du terme. Tout est transparent. Il y avait une faculté d’écoute remarquable.

Comment avez-vous ressenti la place des femmes dans ce milieu très masculin ?

Il y a grand respect des femmes. Elles sont écoutées, respectées. D’après ce qu’elles disent, c’est des boulots tellement durs que, gréviste ou pas, il y a une vraie solidarité. Je l’ai ressenti pendant la grève.

Les grévistes disent qu’une de leurs victoires est simplement d’avoir résisté, d’avoir montré que les salariés d’une usine ne se laissent pas marcher sur les pieds quand on leur annonce qu’elle va fermer…

C’est Didier Georget [délégué CGT à l’usine d’Aulnay, ndlr] qui dit cela. Ils ont perdu, certes, leur usine a tout de même fermé. Mais il faut aller plus loin. Tu perds seulement quand tu ne fais rien, car tu n’as rien à retirer de ce qui t’est arrivé. Il y a une scène où les non-grévistes pètent les plombs à la fin, car ils se retrouvent sans rien. Ils ne pensaient pas que ça se passerait comme ça. Si certains n’avaient pas fait grève, cela aurait été mauvais signe. Je suis contente d’avoir été au bout de ce film, car il montre que la grève vaut le coup d’être vécue.

Propos recueillis par Mathieu Dejean

 

« COMME DES LIONS, un chef d’œuvre qui fera date... une réalisatrice qui filme

comme une lionne... une si belle lutte non pas pour gagner mais pour ne pas tout perdre, et en même temps une victoire totale, celle de la dignité, de la fraternité,

de la vraie démocratie dans toute sa complexité... »

Marcel Trillat, réalisateur

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17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 22:59

Cet article est reposté depuis Commun COMMUNE [le blog d'El Diablo].

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17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 18:51
Le Havre, 17 mars - CGT-SUD-FSU-UNEF-FO - Conférence-débat sur la Loi Travail - Avec Gérard Filoche
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17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 17:59
2000 dans les rues de Rouen - La police mobilisée pour empêcher les jeunes de monter vers l'Université.
2000 dans les rues de Rouen - La police mobilisée pour empêcher les jeunes de monter vers l'Université.
2000 dans les rues de Rouen - La police mobilisée pour empêcher les jeunes de monter vers l'Université.

2000 dans les rues de Rouen - La police mobilisée pour empêcher les jeunes de monter vers l'Université.

MANIF 170316 FilfaxUne semaine après une première manifestation à l’appel de plusieurs organisations syndicales de salariés (CGT, FO, Solidaires…) lycéens, étudiants et salariés ont de nouveau défilé sans incident jeudi matin dans les rues de Rouen contre le projet de loi El Khomri portant sur la réforme du travail. D’autres rassemblements similaires se sont tenus à Caen, au Havre, à Dieppe. Malgré les modifications apportées en début de semaine au projet de loi par le Gouvernement les organisations d’étudiants et lycéens (Unef, Fage,,,) maintiennent leurs appels à manifester le 31 mars demandant le retrait pur et simple du texte de loi.

Les manifestants rouennais (1.200 dont 700 jeunes source police), dont en tête de cortège une moitié de lycéens ou étudiants, ont tour à tour scandé « Hollande, Valls, démission ». « Cette loi veut créer un code au rabais, sur mesure pour les patrons en imposant un modèle de société inégalitaire et impitoyable », a-t-on entendu dans le cortège. En l’absence de banderole de tête, les plus jeunes manifestants brandissaient des calicots où l’on pouvait lire : “Arrête tes Khomri“, “On vaut mieux que ça“, “Non à l’esclavage en France“ ou “Après mai 68, Mars Attak“.

MANIF 170316 Filfax

Le local du PS à Rouen à nouveau la cible des manifestants

 

Devant la permanence rouennaise du Parti Socialiste les lycéens ont crié « une omelette pour le PS » tout en lançant des œufs sur la vitrine. La devanture avait été déjà copieusement dégradée lors de la précédente manifestation du 9 mars, poussant la fédération départementale à déposer plainte contre X.

Mardi et mercredi une quarantaine d’étudiants du “collectif interluttes“ ou de la “Conjuration des Fourneaux“ ont occupé l’amphithéâtre Axelrad de la faculté de Lettres de la faculté de Rouen.

Patrick Streiff

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17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 17:49

Lu sur le blog de l'UL CGT Dieppe

17 mars 2016

DEUXIÈME COUP DE SEMONCE RÉUSSI À DIEPPE
DEUXIÈME COUP DE SEMONCE RÉUSSI À DIEPPE

 

Ce 17 mars, près de 1200 personnes dont 700 lycéens ont manifesté dans les rues de Dieppe contre le projet de loi dit "EL-KHOMRI"...

Rassemblés à partir de 10h30 à l'appel des Unions Locales de Dieppe, Eu-Le Tréport et Gournay en Bray, mais aussi de l'UNEF, le défilé haut en couleur et en musique a parcouru les rues de la ville au son des slogans hostile au projet de casse du code du travail mais aussi à tous ceux qui défendent un texte qui, s'il était appliqué, plongerai des milliers de salariés et de futur salariés dans la plus grande précarité.

La manifestation a fait plusieurs haltes, devant la député socialiste de la circonscription qui défend le projet, la Chambre Patronale qui a aidé à rédiger le projet et la sous-préfecture qui représente l'État, pour exprimer son exigence du retrait totale de ce poison qu'on veut forcer les salariés à avaler.

Deux rendez-vous pour la mobilisation:

  • l'Union Locale CGT de La Région Dieppoise organise un débat contradictoire et invite les défenseurs et opposants du projet à confronter leurs idées le 24 mars à 17h à la Maison Jacques Prévert.
  • LE 31 MARS TOUS EN GRÈVE ET EN MANIFESTATION À DIEPPE (horaire et lieu de rassemblement à venir)

 

 

DEUXIÈME COUP DE SEMONCE RÉUSSI À DIEPPE
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17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 17:19
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17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 17:16
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17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 16:56
Vendredi, 11 Mars, 2016
L'Humanité

Photo : Réa

Par Jean-Charles Mirande, avocat au barreau de Paris et Hervé Tourniquet, avocat au barreau des Hauts-de-Seine. Cet article, passé jusque-là inaperçu, constitue pourtant une des plus graves régressions juridiques portées par le texte et justifie, à lui seul, le retrait du projet entier.

Tandis que les grandes manœuvres se poursuivent du côté du gouvernement pour tenter de rallier à sa cause quelques organisations syndicales au soutien de son avant-projet de loi de réforme du Code du travail et que l’on égrène les articles sur lesquels des « concessions » pourraient intervenir, il est un article de cet avant-projet, l’article 13, passé jusque-là inaperçu, qui constitue pourtant une des plus graves régressions juridiques portées par le texte.

L’article 13 dispose ainsi :

« Lorsqu’un accord d’entreprise est conclu en vue de la préservation ou du développement de l’emploi, ses stipulations se substituent de plein droit aux clauses contraires et incompatibles du contrat de travail, y compris en matière de rémunération et de durée du travail.

L’accord mentionné au premier alinéa ne peut avoir pour effet de diminuer la rémunération mensuelle du salarié.

Le salarié peut refuser la modification de son contrat de travail résultant de l’application de l’accord mentionné au premier alinéa. Ce refus doit être écrit.

Si l’employeur engage une procédure de licenciement à l’encontre du salarié ayant refusé l’application de l’accord mentionné au premier alinéa, ce licenciement ne constitue pas un licenciement pour motif économique et repose sur une cause réelle et sérieuse. Il est soumis aux dispositions relatives à la rupture du contrat de travail pour motif personnel. »

Ainsi, en quelques lignes, cet article anéantit trois des principaux piliers de la construction du droit du travail au cours des quarante dernières années.

  • Premier pilier : l’ordre public social de protection

Ce principe, depuis des décennies, garantit au salarié, en cas de conflit entre les différentes normes qui s’appliquent à sa situation (loi, convention ou accord collectif, contrat de travail), que la disposition la plus favorable sera appliquée.

Le nouveau texte prévoit que l’accord collectif, dont on peut craindre qu’il puisse aisément intervenir sous la pression du chantage aux licenciements ou à la fermeture de l’entreprise, permettra à l’employeur d’imposer les clauses de l’accord, moins favorables que celles convenues à l’occasion de la signature de son contrat, ou fixées par la convention collective ou la loi, qui, jusque-là, était considérée comme le garde-fou minimal des droits des salariés.

A priori, l’accord ne peut diminuer la rémunération mensuelle…

A priori seulement dès lors qu’il est au surplus prévu qu’« un décret définit la rémunération mensuelle » évoquée par le texte.

Cette formule, inutile dès lors que le « salaire mensuel » est aujourd’hui parfaitement défini comme l’ensemble des rémunérations, fixes et variables versées au salarié en contrepartie de son travail, laisse craindre une restriction de la définition du salaire à la seule rémunération fixe…

Au-delà, si le salaire ne peut être modifié, il peut en revanche être procédé à l’augmentation du temps de travail.

Ainsi un nouveau principe voit le jour : travailler plus pour gagner autant…

  • Deuxième pilier : le contrôle du motif économique par le juge

Jusqu’à ce jour, lorsqu’un salarié était licencié pour avoir refusé une modification de son contrat de travail, le contrôle du juge portait sur la véritable cause du licenciement qui n’est évidemment pas le refus du salarié mais le motif économique de la proposition faite par l’employeur.

Ce nouveau type d’accord conduira le salarié réfractaire à être licencié pour le « motif réel et sérieux » d’avoir refusé la modification de son contrat de travail.

En outre, l’employeur n’aura plus à justifier d’un quelconque motif économique de sorte que tout contrôle du juge sera anéanti.

Autant dire en pratique que la signature de l’accord d’entreprise autorisera tous les licenciements sans motif face au refus du salarié et, en conséquence, tous les abus.

  • Troisième pilier : le plan de sauvegarde de l’emploi

En effet, si plus de 10 salariés refusent la modification de leur contrat de travail, l’employeur devait jusque-là mettre en œuvre toutes les mesures susceptibles de préserver l’emploi et, au pire, accompagner utilement les licenciements par des mesures de reclassement et de soutien indemnitaire.

Désormais aucun plan social préalable ne sera nécessaire, aucune discussion avec les représentants du personnel et l’administration du travail ne seront utiles, puisque les salariés seront licenciés selon la procédure individuelle de licenciement pour motif non économique. Exit également, bien entendu, l’obligation de reclassement et toute indemnité complémentaire.

Ce dispositif singulier est évidemment contradictoire et paradoxal à l’heure où l’on prétend encourager la sécurité tout autant que la « flexibilité ».

On observera la filiation de ce dispositif :

– d’une part, avec l’ANI et la loi Sapin du 14 juin 2013 dite de « sécurisation de l’emploi », plus précisément de son article 15 qui crée les « accords de maintien de l’emploi ».

Ces accords étaient à durée limitée, ils devaient être justifiés par de graves difficultés économiques selon un diagnostic partagé par l’employeur et les organisations syndicales et contenir un engagement de maintien de l’emploi.

C’était sans doute encore trop demander. Raison pour laquelle, avec ces nouveaux accords dits de « préservation et de développement de l’emploi », les employeurs n’auront plus à s’embarrasser de l’existence de graves difficultés économiques, d’un diagnostic partagé avec les organisations syndicales, d’un engagement de maintien des emplois, de l’effort partagé entre les salariés et l’entreprise, en ce compris ses dirigeants et d’une durée déterminée et plafonnée ;

– d’autre part, sans que, malheureusement, cette curieuse confusion ne surprenne plus personne, avec les fameux « accords de compétitivité emploi » que M. Sarkozy voulait introduire dans le Code du travail, sans en avoir eu le temps en 2012.

L’article 13 de l’avant-projet de loi El Khomri en est la reprise pure et simple « décomplexée »

Ainsi le gouvernement de François Hollande fera ce dont Nicolas Sarkozy avait rêvé.

Le lecteur aura compris que le gouvernement pourrait reculer, et le Medef s’accommoder de la disparition des dispositions de l’article 30 bis consacré à la nouvelle définition du motif économique du licenciement tout particulièrement contesté.

L’article 13 permettra en effet aux entreprises de s’affranchir purement et simplement de sa définition actuelle…

Cet article, par sa gravité, les menaces et les bouleversements qu’il engendrerait, justifie, à lui seul, le retrait de l’entier projet.

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