Le 18 mars est l’anniversaire de la première révolution prolétarienne de l’histoire, la Commune de Paris.
La Commune n'est pas morte ! "
Élan patriotique et révolutionnaire du prolétariat parisien, la Commune fut l’aube formidable et tragique de la révolution prolétarienne. Marx et Engels saluèrent l’héroïsme des communards « montant à l’assaut du ciel » et Lénine compléta en saluant « La Commune (qui) est la forme, « enfin trouvée » par la révolution prolétarienne, qui permet de réaliser l’émancipation économique du Travail.
La Commune (qui) est la première tentative faite par la révolution prolétarienne pour briser la machine d’État bourgeoise; elle est la forme politique « enfin trouvée » par quoi l’on peut et l’on doit remplacer ce qui a été brisé. »
La terrible répression par la bourgeoisie de la Commune par Thiers, ses sabreurs et ses idéologues durant la semaine sanglante, qui fit autour de trente mille morts, est aussi une leçon pour le mouvement ouvrier. C’est pour cela qu’il faut unir autour de la classe ouvrière dans un vaste Front du peuple, un Front populaire et Patriotique, pour ne pas connaître « le solo funèbre de la classe ouvrière » pour reprendre l’expression puissante et lucide de Marx, analysant la Commune.
Reste que les lueurs de la Commune ont éclairé les révolutionnaires depuis ce 18 mars 1871 et, à l’heure où l’UE et le pouvoir tentent de démolir les communes, la Commune de Paris continue d’éclairer ses héritiers que nous nous honorons d’être.
Plus que jamais VIVE LA COMMUNE ! VIVE LA SOCIALE !
ELLE N'EST PAS MORTE
On l'a tuée à coups d'chassepots,
À coups de mitrailleuses,
Et roulée avec son drapeau
Dans la terre argileuse !
Et la tourbe des bourreaux gras
Se croyait la plus forte.
Refrain
Tout ça n'empêche pas, Nicolas,
Qu'la Commune n'est pas morte !
Tout ça n'empêche pas, Nicolas,
Qu'la Commune n'est pas morte !
Comme faucheurs rasant un pré,
Comme on abat des pommes,
Les Versaillais ont massacré
Pour le moins cent-mille hommes !
Et les cent-mille assassinats,
Voyez c'que ça rapporte...
Refrain
On a bien fusillé Varlin,
Flourens, Duval, Millière,
Ferré, Rigault, Tony Moilin,
Gavé le cimetière.
On croyait lui couper les bras
Et lui vider l'aorte.
Refrain
Ils ont fait acte de bandits,
Comptant sur le silence,
Achevé les blessés dans leur lit,
Dans leur lit d'ambulance !
Et le sang inondant les draps
Ruisselait sous la porte !
Refrain
Les journalistes, policiers,
Marchands de calomnies,
Ont répandu sur nos charniers
Leurs flots d'ignominies !
Les Maxime Du Camp, les Dumas
Ont vomi leur eau-forte.
Refrain
C'est la hache de Damoclès
Qui plane sur leurs têtes :
À l'enterrement de Vallès,
Ils en étaient tout bêtes,
Fait est qu'on était un fier tas
À lui servir d'escorte !
Refrain
C'qui prouve en tout cas, Nicolas,
Qu'la Commune n'est pas morte.
C'qui prouve en tout cas, Nicolas,
Qu'la Commune n'est pas morte
Refrain
Bref, tout ça prouve aux combattants
Qu'Marianne a la peau brune,
Du chien dans l'ventre et qu'il est temps
D'crier : « Vive la Commune ! »
Et ça prouve à tous les Judas
Qu'si ça marche de la sorte,
Dernier Refrain
Ils sentiront dans peu, nom de Dieu,
Qu'la Commune n'est pas morte !
Ils sentiront dans peu, nom de Dieu,
Qu'la Commune n'est pas morte !