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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 15:57

L’UKRAINE, une révolution de "couleur"

menée par des fascistes avec l’accord du capital

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Une stratégie qui a fait ses preuves dans "les révolutions de couleur"

Le modèle de base est OTPOR, une organisation serbe qui a été financée à hauteur de plusieurs millions de dollars par le Département d’Etat étasunien et ses agences, comme l’USAID, la NED, l’Institut pour la Paix (IFP) et l’Institut Albert Einstein (AEI), ainsi que de l’appui stratégique et politique de Washington. Ce mouvement a ainsi pu renverser Slobodan Milosevic en Yougoslavie en l’an 2000.

OTPOR est depuis utilisé par la diplomatie étasunienne comme modèle pour un « changement de régime » sans coup d’Etat et sans intervention militaire.

La stratégie de ces « révolutions de couleur » consiste à affaiblir et à désorganiser les piliers du pouvoir (l’Etat, les forces vives) et à neutraliser les forces de sécurité, le tout, dans un contexte électoral. Robert Helvey, colonel de l’armée étasunienne et membre de l’Institut Albert Einstein (AEI, cellule principale de formation à ces techniques) explique que l’objectif n’est pas de détruire les forces armées ou de police, mais de les convaincre d’abandonner le gouvernement actuel et de leur faire comprendre qu’il ont une place dans le pouvoir à venir. Par le biais d’opérations psychologiques à leur destination, la stratégie vise à nouer des liens avec les militaires pour négocier.

Les médias servent quant à eux à donner une aura internationale à ces mobilisations contre un Etat supposément « répressif ». Les manifestations de rue, les grèves de la faim, donnent l’impression que le pays se trouve dans une situation chaotique, instable, et que le pouvoir est prêt à tomber devant l’insurrection populaire. Lorsque pour rétablir l’ordre et faire appliquer la loi, l’Etat réagit, les médias sont utilisés pour accuser le gouvernement de répression et de violation des droits humains. Tout ceci permet de justifier n’importe quelle agression externe ou interne contre l’Etat.

Un nouveau seuil: l’ingérence directe et le soutien non moins officiel aux fascistes

Il est clair que dans le cas de l’Ukraine nous avons atteint un nouveau seuil où l’on voit clairement des gouvernants étrangers intervenir pour soutenir une opposition qui clame à la répression et à la dictature. C’est une ingérence directe désormais comme on en a peu vu du moins dans les pays que l’on considère comme développés.

L’autre seuil qui est franchi c’est le lien désormais officialisé entre ces mouvements que la presse présente comme libertaires mais qui dans les faits sont purement et simplement fascistes, antisémites, xénophobes.

Il faut bien mesurer que cette volonté d’affaiblir la Russie en rejouant une fois de plus la déstabilisation à sa marge est la réponse aux récentes initiatives dans lesquelles ce pays a réussi à imposer des négociations diplomatiques et à empêcher les guerres dont l’Occident désormais junkie au militarisme ne peut plus se passer. Ce n’est pas un simple complot c’est une question de survie pour le capitalisme à son stade de développement, les armes, la drogue, le pétrole sont étroitement imbriqués dans l’actuelle accumulation du capital.

La crainte devant les nouvelles relations sud-sud, l’alliance de fait entre la Chine, l’Asie Centrale et la Russie qui a bloqué les tentatives bellicistes en Syrie, en Iran, ont débouché sur une nouvelle offensive dans laquelle on retrouve les méthodes des révolutions de couleur qui ont disloqué l’ex-URSS. Les mêmes méthodes ont été d’ailleurs récemment utilisées au Venezuela et il paraît évident que certaines révolutions arabes ont été dévoyées avec semblables tactiques.

Que l’on ait imposé un choix au peuple ukrainien qui aille dans un sens ou un autre ne peut que favoriser la déstabilisation voulue par le capital. Il est regrettable que ni le Président de l’Ukraine, Viktor Ianoukovitch, ni le gouvernement n’aient répondu positivement à la proposition du Parti communiste d’Ukraine pour la mise en œuvre d’un référendum national sur les priorités de la politique étrangère de l’Ukraine. Par rapport à ce qui apparait comme une stratégie du capital, la solution est dans la construction d’une perspective politique et ceci n’est pas vrai que pour l‘Ukraine.

Au vu par exemple de ce qui se passe en Italie, on peut mesurer la manière dont le capital a choisi le fascisme, provoquer des mouvements sans perspective politique avec la colère comme seul moteur, les dévoyer vers le racisme, la xénophobie, une vague conscience identitaire… Le soutien en Ukraine est aussi le choix d’une certaine Europe…. La seule réponse serait dans la construction de perspectives, des propositions crédibles, un programme réellement à gauche, mais nous n’en sommes pas là… Le fameux "indignez-vous" est en train de connaître sa forme de récupération maximale.

Nous sommes devant une reproduction de scénarios bien connus et grâce auquel l’ancienne URSS et l’Europe socialiste a été détruite, sans parler d’une bonne partie de l’Asie centrale, les révolutions de couleur. Mais désormais l’ingérence des gouvernements européens, des Américains se fait au grand jour et la grande nouveauté est non seulement l’ingérence directe mais les forces que l’occident, Etats-Unis , Europe et donc Israël sont prêts à soutenir: ces forces sont clairement fascistes, xénophobes, antisémites(1). L’important réside dans la destruction des Etats.


Danielle Bleitrach


(1) il parait extraordinaire que les réseaux sionistes en Europe prêts à accuser d’antisémitisme des chefs d’Etat en Amérique latine, à soutenir contre le président bolivien des réseaux fabriqués par Klaus Barbie soient aujourd’hui prêts à faire silence sur la nature du mouvement ukrainien. Cela va avec le messianisme des dirigeants israéliens, plus l’Europe sera la proie des mouvements fascistes plus sera justifié le grand israël. Quant on mesure que les mêmes sont prêts à s’allier avec cette forme de fascisme qu’est la politique et l’idéologie saoudienne pour empêcher la reconnaissance de l’Etat palestinien quitte à embraser tout le moyen orient, on voit jusqu’où peut aller l’impérialisme à son stade sénile…

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