Renault : Menaces, intimidations, chantage
pour briser les grèves
Un travailleur de Renault s’est suicidé lundi dans son atelier. La lettre adressée à la direction de Renault et révélée par plusieurs journaux est explicite. L’attitude de la direction pendant le conflit, les menaces et pressions exercés sur le personnel y sont dénoncées. C’est la méthode «Renault» : chantage à l’emploi, concurrence entre les différents sites et les salariés de pays à conditions de travail différentes, pressions personnelles sur les travailleurs pour qu’ils ne fassent pas grève. C’est ce qui se passe aujourd’hui en Roumanie où Renault, pour briser une grève sur les salaires, menace de délocaliser la production de Dacia dans sa toute récente usine de Tanger. Demain ce sera dans une autre usine, pour une autre lutte.
Il faut que cela cesse. Les salariés ne sont pas des esclaves. Ils sont encore des citoyens dans l’usine. Le droit syndical existe en France, gagné de haute lutte par les générations précédentes. Les patrons, si puissants soient-ils, ne peuvent s’en affranchir et le piétiner. L'Etat, de surcroit actionnaire à 15%, est responsable de la liberté syndicale dans l'entreprise. Mais aujourd'hui le gouvernement dit "socialiste" préfère s'opposer à une proposition de loi d'"amnistie syndicale" présentée par les parlementaires communistes et déjà adoptée au Sénat ...
Les militants CGT de Cléon appellent à des arrêts de travail et à des rassemblements dans l’usine pour rendre hommage à leur camarade. Nous partageons la peine et la colère des militants, des salariés et nous adressons nos condoléances à sa famille.
Action Communiste, le 25 Avril 2013
Nous reprenons ci-dessous le texte du tract de la CGT de Renault-Cléon.