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L’UPR dénonce l’amalgame scandaleux de MM. Moscovici et Colombani, qui assimilent la volonté de sortir la France de l’euro à l’extrême-droite
Sur le plateau de France 2, lundi 3 février 2014, M. Moscovici et Mme Le Pen se sont livrés l’un et l’autre au jeu de rôle, tant souhaité par les dirigeants européistes, consistant à assimiler le rejet de l’euro à l’extrême droite.
Épouvantail consentant de ce système européiste, Mme Le Pen, s’est naturellement gardée de demander la sortie de la France de l’Union européenne par application de l’article 50 du traité sur l’Union européenne, seule possibilité juridique de quitter l’euro.
M. Moscovici, pour sa part, n’a pas hésité à traîner dans la boue un économiste de renom, directeur d’études à l’EHESS, Jacques Sapir, en l’associant à l’extrême droite, pour discréditer ses travaux, réalisés avec un autre économiste, Philippe Murer, professeur à la Sorbonne. Rappelons que leurs travaux, fondés sur 9 scénarios alternatifs, convergent tous pour démontrer les bénéfices immenses que la France retireraient d’une sortie de l’euro, notamment en termes de croissance économique (avec un gain de +8 à +21 % en 4 ans), d’emploi (avec une baisse de 1 à 2 millions de chômeurs), de réduction de la dette publique (qui régresserait rapidement de l’ordre d’une dizaine de points de PIB), et de réindustrialisation.
Ce procédé consistant à jeter l’opprobre pour éluder tout débat de fond est d’autant plus scandaleux que M. Sapir n’était pas présent sur le plateau pour défendre son honneur et pour présenter de façon argumentée les résultats de ses études.
Pour faire bonne mesure, le même jour, Jean-Marie Colombani, ancien directeur du Monde, a publié sur DirectMatin une tribune assimilant les détracteurs de l’euro au régime de Vichy.
L’amalgame coordonné auquel se sont livrés MM. Moscovici et Colombani apparaît sous un jour spécialement répugnant lorsque l’on rappelle par exemple :
- que le peuple suédois a rejeté l’euro par référendum le 14 septembre 2003, avec une majorité claire de 57 % et une participation massive de 83 %. Depuis lors, la Suède caracole en tête de la croissance et du taux d’emploi parmi les États membres de l’UE.
À en croire MM. Moscovici et Colombani, le peuple suédois serait un peuple d’extrême droite ?
- que le grand syndicat britannique des transports RMT (Rail, Maritime and Transport) – qui compte 80 000 adhérents – demande la sortie du Royaume-Uni de l’UE (avec le thème « Non à l’UE, oui à la démocratie ») et rejette a fortiori l’idée que l’euro puisse être adopté un jour par les Britanniques.
À en croire MM. Moscovici et Colombani, ce grand syndicat situé très à gauche serait un syndicat d’extrême droite ?
- que deux ministres de l’actuel gouvernement britannique, MM. Philipp Hammond (Défense) et Michael Gove (Éducation), ont demandé publiquement, le 13 mai 2013, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ils l’ont fait sans être désavoués par le Premier ministre, qui a au contraire décidé d’organiser un référendum sur cette question.
À en croire MM. Moscovici et Colombani, le gouvernement britannique, que François Hollande est d’ailleurs allé rencontrer à Londres tout dernièrement, serait un gouvernement d’extrême droite ?
- que M. Hans Olaf Henkel, ancien Président de la Fédération professionnelle de l’industrie allemande, équivalent du MEDEF français, est candidat tête de liste nationale aux élections européennes de 2014 en Allemagne du parti anti-euro Alternativ für Deutschland (AfD).
À en croire MM. Moscovici et Colombani, celui qui était il y a quelques années encore l’alter ego de Laurence Parisot serait un homme d’extrême droite ?
- que 5 prix Nobel d’économie – James Mirrlees, Paul Krugman, Joseph Stiglitz, Christopher Pissarides et Thomas Sargent - ont appelé solennellement et publiquement l’Espagne à sortir de l’euro dans son propre intérêt, dans un article de mai 2013 du magazine espagnol Expansión.com.
À en croire MM. Moscovici et Colombani, ces 5 prix Nobel d’économie (dont 3 Américains, 1 Britannique et 1 Chypriote) seraient, eux aussi, d’extrême droite ?
Les nombreux exemples étrangers révèlent à quel point les attaques convergentes de MM. Moscovici et Colombani, qui tentent de faire croire que les opposants à l’euro seraient des nostalgiques du fascisme, sont des calomnies qui méprisent l’intelligence des Français.
Elles montrent que l’oligarchie européiste, aux abois, ne sait plus comment défendre l’euro et la construction européenne autrement qu’en ayant recours à ce procédé d’intimidation et de manipulation des foules appelé « reverse psychology ». C’est-à-dire en faisant mousser exclusivement le Front National comme prétendu seul opposant à l’euro et en amalgamant ainsi mensongèrement ce sujet décisif à l’extrême droite.
Pour bien jouer le rôle qui lui est dévolu par le système qu’il prétend combattre, le Front National vient d’ailleurs de nouer des alliances avec les pires mouvements d’extrême droite en Europe, donnant ainsi du grain à moudre aux calomniateurs.
L’UPR, qui est le mouvement politique français en plus forte croissance, qui regroupe des Français de toutes les convictions et origines, dont le programme s’inspire étroitement de celui du Conseil national de la Résistance, et qui n’a rien à voir avec quelque extrémisme que ce soit, demande une nouvelle fois à être admise à s’exprimer sur les médias de grande diffusion pour expliquer, de façon sérieuse, réfléchie et pondérée, pourquoi l’euro et l’Union européenne entraînent la France dans la catastrophe et pourquoi la France doit en sortir au plus vite.
source: http://www.upr.fr/