Appel des Assises du communisme, Gémenos, 30 Juin 2013
Pour stopper la régression européenne, il y a urgence !
Sortir de l’UE, de l’Euro,
de l’OTAN et de l’Alliance Atlantique
Sortir de la dictature du capitalisme
Les communistes (*) dans leur diversité réunis à Gemenos (13), les 28-29-30 juin 2013, dans l’usine occupée des FRALIB, s’adressent au peuple de France et aux salariés en lutte.
Notre peuple connaît les dégâts causés par l’Union Européenne : à plus de 60%, il exprime un rejet profond, un sentiment de défiance et de colère à l’égard de cette « Europe » et de son Euro, confirmant le vote populaire contre le traité constitutionnel de 2005.
Depuis plus d’un demi-siècle, l’UE supranationale est une machine de guerre contre les salaires et les droits des salariés ; elle aggrave la course au profit capitaliste et à l’exploitation par la suppression des barrières douanières en faveur du libre marché, la destruction des services publics, dans le contexte mondial de la multiplication des guerres, de la destruction d’Etats souverains, de nouvelles courses aux armements technologiques, des dominations transnationales sur les enjeux vitaux de la santé, de l’alimentation, de l’environnement, qui marquent la vie des travailleurs sur toute la planète.
L’Euro est son arme pour imposer que la seule variable d’ajustement soit le coût du travail, infliger l’austérité et la déréglementation sociale (salaires, retraites, droits sociaux..). On ne peut agir contre l’austérité et rester dans l’Euro. Il faut donc en sortir, mais par la porte de gauche, refusant tout repli nationaliste, toute aggravation de la guerre de tous contre tous, en inventant de nouvelles coopérations entre les peuples, débarrassées de la domination des marchés, des multinationales.
Un grand débat populaire est nécessaire pour ouvrir une alternative progressiste :
Sortir unilatéralement de l’UE, dénoncer tous les traités européens imposés au le peuple.
Sortir de l’Euro, monnaie unique, carcan pour des économies nationales diversifiées.
Refuser la recentralisation des métropoles et super-régions, qui s’attaquent au socle démocratique des communes et des départements dans la république, au profit d’une Europe fédérale des länder, éloignant les citoyens de la démocratie locale.
Refuser tout accord commercial transatlantique, qui approfondit la casse de l’Etat-Nation sous la loi des marchés, qui remet en cause la démocratie même, en décidant sans consulter les parlements nationaux, et contre l’avis des peuples.
Nous affirmons l’urgence d’un processus de réappropriation de la souveraineté nationale.
L’histoire nous confirme que la Nation est le cadre permettant la souveraineté pour le peuple :
La nation française doit retrouver son indépendance monétaire, fiscale, douanière pour reconquérir la maîtrise de ses richesses par l’appropriation collective des grands moyens de production et d’échange dans des formes diversifiées.
Elle doit établir de nouveaux rapports de coopérations et d’échanges, dans la libre administration des hommes sur leurs ressources et le respect absolu de la non-ingérence.
Elle doit sortir de l’Otan et de l’Alliance atlantique. Nous refusons d’être un des « bras-armés » des États-Unis pour le nouveau (re)-partage du monde.
Marine Le Pen joue de sa place médiatique pour faire croire à une extrême-droite démocratique et sociale. Mais elle est la face polie d’un courant politique de fascisation qui marque tous les pays européens, des identitaires en France, jusqu’aux Nazis de l’Aube Dorée en Grèce. L’extrême droite a toujours été l’arme du capitalisme pour poursuivre la guerre économique derrière l’affrontement des nationalismes. Les travailleurs ont tout à y perdre, alors que l’urgence est de renforcer leurs luttes, au plan national comme international, contre la mondialisation capitaliste. Elle propose une fausse sortie de l’UE par la porte de droite, celle des régressions sociales, des violences, de la concurrence !
C’est la classe ouvrière, les salariés des entreprises en lutte qui ont relancé l’enjeu des nationalisations et de l’appropriation sociale comme condition du développement industriel et de la recherche, de la relocalisation des productions, du maintien des droits sociaux. C’est dans des luttes longues et dures (Fralib, Sanofi, Psa, Goodyear, Florange, Pilpa, Veninov, Kem One, Gardanne, Ford, M’Real, Doux, Fraisnor, Renault…) que les salariés cherchent des leviers d’interventions à leur portée, et font émerger leurs objectifs politiques, non seulement pour leurs salaires et leurs besoins vitaux, mais pour affirmer le rôle essentiel du travail pour faire reculer la capacité du capital à spéculer et diriger la société.
L’Union Européenne de la concurrence « libre et non faussée », est renforcée par Hollande, l’UMP et tous les forces politiques gouvernementales (de gauche, de droite et écologistes), comme en Grèce, au Portugal, en Espagne ou en Italie. Elle est un obstacle au progrès social.
La CES, le PGE, les directions des confédérations syndicales Françaises, du PCF, les partis socialistes d’Europe prétendent qu’une « autre Europe », « sociale » est possible dans le cadre des lois du marché. Mais le capitalisme n’a plus de « grain à moudre » pour des compromis sociaux. Tous oublient que les aménagements à sa marge sont impossibles. L’accompagnement de sa crise ne corrige plus ses excès, et ne peut encore moins engager un début de rupture pour une autre société.
Leurs contre-réformes (retraites, droit du travail...) de Juppé à Hollande, obéissent aux mêmes objectifs préconisés par l’U.E. et appellent à une confrontation sociale « tous ensemble » urgente.
Face à la réalité de la nocivité de cette Europe supranationale, nous sommes sans illusion. Communistes, nous analysons le caractère mondialisé du capitalisme, sa course vers le marché mondial, sa concurrence permanente qui utilise les Etats et leur ancrage dans le cadre national pour une guerre de classe qui le rend incapable de répondre aux exigences légitimes des peuples.
Syndicalistes, militants politiques, organisés ou non, mais convaincus de la nécessité d’une sortie de l’UE pour pouvoir s’engager dans une politique nationalement souveraine en faveur des travailleurs et du peuple, nous avons décidé de nous exprimer collectivement en direction des salariés afin de mener avec eux un vaste débat. Nous vous appelons à soutenir l’Appel des Assises du communisme.
Dénonciation des traités européens de Rome, Maastricht et Lisbonne,
Retour à la monnaie nationale, renationalisation de la Banque de France permettant d’assurer l’indépendance monétaire, économique et douanière,
Sortie de l’OTAN et de l’Alliance Atlantique,
Arrêt des aventures militaires françaises en Afrique et au Moyen-Orient.
Les signataires et participants aux Assises : venus de toute la France, organisés ou inorganisés, animateurs de blog et/ou militant de terrain avec
Rouge Vif 13,
Faire Vivre et Renforcer le PCF,
Le Pôle de Renaissance Communiste en France,
Le Rassemblement des Cercles Communistes,
Rouge Vifs Ile de France,
Action Communiste de Normandie,
La Gauche Communiste,
Le collectif communiste polex,
Colère et Espoir,
Des jeunes communistes,
Des communistes des sections PCF de Béziers, Marseille, Aubagne, Vénissieux, Arcachon, La Courneuve, Lyon, des sections de Paris XXème, Aubervilliers, etc...)
Près de 100 militants venus de plus de 30 départements appellent à sortir de l'UE, de l'euro, de l'OTAN, du capitalisme. Rejoignez les. Contactez-nous à l'adresse suivante pour donner votre accord :action.communiste76@orange.fr
Des militants syndicaux et des militants politiques de Seine-Maritime ont déjà signé ce texte
Yvette Genestal, Action Communiste, Elbeuf
Pascal Morel, militant syndical, Renault-Cléon
Pascal Acot, chercheur au CNRS, Action Communiste
Hervé Basire, professeur des écoles, Dieppe
Michel Barrière, Action Communiste
Nelly Barrière, Action Communiste
Fernand Dunet, Action Communiste
Gérard Paimparé, militant syndical, retraité SNCF, Petit-Couronne
David Ruis, Action Communiste, Grand-Quevilly
Christian Morin, militant syndical, Elbeuf
Lionel Houck, Cléon, Action Communiste
Laurence Beaufrère, ouvrière, militante syndicale, Aérazur( Caudebec les Elbeuf)
Jean-Marc Joseph, Tourville la Rivière, Action Communiste
Guy Courtois, Elbeuf, Action Communiste
Georges Pacy, retraité EDF, Action Communiste
Annie Genestal, retraitée des collectivités locales, 76 Le Havre
Denis Morel 76 Tourville la Rivière, retraité de Renault Cléon, Action communiste
Philippe Gosselin, ancien secrétaire de la section du PCF de Grand-Quevilly, 76- Grand-Quevilly
Dominique Guilbert, retraité, Action Communiste, 76 Grand-Couronne
Claudine Guilbert, retraitée, 76 Grand-Couronne, Action Communiste