Il y a 30 ans, la retraite à 60 ans était instaurée
Si on vit plus longtemps, c’est en partie grâce à la retraite à 60 ans. Les meilleures années de la retraite c’est entre 60 et 65 ans. Les plus dures années au travail, c’est entre 60 et 65 ans.
Les principales mesures annoncées par le gouvernement : - Allongement de la durée de cotisation à 43 annuités à partir de 2020 jusqu’en 2035 : l’espoir d’une retraite complète pour les jeunes générations s’éloigne encore !
- Pour les patrons, la réforme ne coûtera pas un sou. Le gouvernement s’y est solennellement engagé : en échange d’une hausse des cotisations patronales retraites de 0,3%, les employeurs verront leurs cotisations aux allocations familiales diminuer d’autant !
La réforme sera donc intégralement payée par les salariés et les retraités.
Pour les salariés :
hausse des cotisations salariales de 0,15% en 2014 puis de 0,05% par an jusqu’en 2017
compensation pesant sur les salariés de la baisse des cotisations patronales aux allocations familiales
Pour les retraités, la facture est de 2,7 milliards :
Les majorations de pension des retraités qui ont eu au moins trois enfants seront fiscalisées. Leurs retraites seront désormais revalorisées le 1er octobre au lieu du 1er avril (sauf pour les plus petites pensions). En clair c’est une nouvelle baisse du pouvoir d’achat et un nouveau recul pour les salariés et les retraités « On vit plus vieux, il faut donc travailler plus longtemps ». Pourtant, depuis 2008, l’espérance de vie en bonne santé se réduit. Augmenter la durée de cotisation, c’est programmer la baisse des pensions pour ceux qui sont touchés par le chômage, pour les plus jeunes entrés plus tard dans la vie professionnelle, pour les « carrières courtes », en majorité des femmes.
Ces recettes ont déjà été essayées.
Elles favorisent les vendeurs d’assurances privées, les banques au détriment de la retraite par répartition et appauvrissent les retraités.
* La situation démographique est bonne avec 850 000 naissances par an depuis l’an 2000. * La productivité est en augmentation * Les « déficits » sont dus au chômage de masse, à l’austérité, au blocage des salaires et donc à une baisse de rentrée des cotisations sociales.
L’urgence, c’est de créer des emplois, de faire reculer le chômage et la précarité.
Une autre répartition des richesses permettrait :
de prendre des mesures pour les jeunes avec la prise en compte les années de formation, d’apprentissage ou de stages,
d’établir une égalité salariale entre les femmes et les hommes et un traitement égalitaire pour le montant des retraites,
d’assurer une retraite à taux plein à 60 ans pour toutes et tous,
d’assurer un niveau de pension de 75% des derniers revenus, revaloriser les retraites inférieures au Smic (1 retraité sur 2 est en dessous), en finir avec les retraites en dessous du seuil de pauvreté (1 million de retraités touche moins de 890 euros). C’est un choix de société.
Besoins de financement
7 milliards (et même 20 milliards en 2020)
Affectation possible de ressources nouvelles
50 à 80 milliards d’euros de fraude fiscale chaque année,
230 milliards d’euros de dividendes distribués en 2012,
130 à 180 milliards d’euros par an sont passés de la poche des salariés à celle des détenteurs de capitaux
Le patrimoine des 500 plus grosses fortunes a augmenté de 25% en un an (+ 70 milliards)
Un collectif retraites créé début juillet en Seine Maritime.
Il est composé de citoyens, d’associations, de syndicats, de formations politiques.
Il appelle à multiplier les initiatives pour contribuer à un vaste mouvement qui refuse tout nouveau recul pour nos retraites.
Le collectif 76 appelle à multiplier les cadres collectifs citoyens dans les villes du département, à organiser des débats, à faire circuler ce tract comme les appels des mouvements de jeunesse ou de femmes. Premiers signataires : Attac, Action Socialiste 76, Cgt, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologiste 76, FSU, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, Les Alternatifs, Npa, Pcf, Solidaires…