Papeterie de Chapelle Darbay : ils se battent pour leur emploi : Soutenons-les !
Les salariés de Chapelle Darblay sont en lutte pour leurs emplois : 196 suppressions d’emploi annoncées, soit la moitié des effectifs.
La décision de l’UPM ( groupe finlandais qui a racheté l’usine dans les années 90) est d’autant plus scandaleuse que ces suppressions sont liés à l’arrêt d’une machine viable, performante. Cela met en péril la vie même de l’usine de Grand-Couronne. Les dirigeants du groupe présent dans plusieurs autres pays veulent encore plus de profits alors UPM réalise déjà un chiffre d’affaires de 10 milliards et que la cotation en bourse d’Helsinki est en hausse. Mais les actionnaires sont gourmands. Pour eux la seule variable d’ajustement, ce sont les hommes. Pour ce groupe mondialisé, les hommes sont des pions dont on se sépare au mieux des intérêts des actionnaires.
Le président du conseil régional, après la manifestation des papetiers et l’intervention des responsables syndicaux devant le conseil régional, vient enfin d’annoncer ce que les papetiers réclamaient : l’Etat va organiser une table ronde de la filière papetière et affirme son accord pour financer des études industrielles sur les projets alternatifs. Fort bien. Il est grand temps. C’est à l’Etat de prendre ses responsabilités en ce domaine. La logique de rentabilité financière doit céder la place à la logique de rentabilité sociale. Préserver l’emploi, nos industries doit être la priorité avant que de songer à la « compétitivité », c’est à dire au taux de profit. UPM a bénéficié de subventions publiques très importantes. Il ne peut donc décider autocratiquement du sort d’une entreprise dont les salariés depuis des décennies ont fait la réputation et la richesse. Il faut une politique nationale des industries papetières et de la filière bois. Cela suppose une politique interventionniste de l’Etat. Tout le contraire de ce que l’Union européenne préconise. Cela veut dire faire un état des lieux avec les professionnels de la filière, avec les syndicats, vérifier que la fermeture du site ne s’accompagne pas d’une fuite de la production vers d’autres pays à exigences sociales moins élevées, entendre les propositions des syndiqués concernant la réorientation de la production.
C’est là aussi tout le contraire de la logique de « concurrence libre et non faussée » que l’Union européenne, en accord avec les gouvernements successifs, nous a imposé. C’est une nécessité si nous voulons conserver nos emplois industriels et nos emplois tout court.
Les papetiers de Chapelle Darblay, avec leur syndicat, la CGT, ont brisé le mur du silence. Action communiste les soutient dans leur lutte et continuera à la populariser sur son blog et de toutes les manières possibles. Le 10 janvier, ils organisent une porte ouverte. Soyons y nombreux.
Action Communiste, le 28 décembre