Pendant qu'à Elbeuf, ville de Didier Marie, président démissionnaire du Conseil Général de Seine-Maritime, les communistes de la section d'Elbeuf ont décidé de rallier la liste socialiste, dans la commune voisine, les communistes de Saint-Aubin les Elbeuf, avec leurs co-listiers , membres de la JOC ou simplement engagés à gauche, militants associatifs, veulent «porter haut et fort le drapeau de la gauche », refusent l'union avec le PS et ouvrent leur liste "Pour une ville solidaire" aux militants du NPA et d'Action Communiste. Nous saluons cette intention ainsi que la volonté d’ouverture. Nous répondons à cette proposition. Tout d’abord en rappelant nos positions.
Nous voulons des élus qui défendent l’emploi, le produire en France. Nous soutenons sans réserve tous les salariés qui se battent, comme les Goodyear, ou ici Petroplus, pour sauver leur emploi contre les actionnaires. Nous voulons des élus qui se battent avec la population, avec toutes les forces politiques progressistes, pour reconquérir les acquis sociaux, les services publics liquidés ou menacés par la droite et le PS : SNCF, EDF, Hôpital, équipement, Poste, Education nationale, fonction publique territoriale, droit du travail … Nous refusons que les communes, selon les vœux du PS et de l’UMP, perdent tous leurs pouvoirs de décision au profit des métropoles et de la supra-communalité imposée. Nous refusons le désengagement de l’Etat qui prive les collectivités locales de ressources importantes et nous réclamons l’annulation de la « dette soit-disant publique» due aux banquiers et aux actionnaires.
Nous ne pensons pas que de l’UE puisse surgir une Europe sociale. Les communes, les collectivités locales, la France ont besoin de sortir de l’euro et de l’Europe pour qu’une politique progressiste puisse être mise en œuvre. Nous ne voulons en conséquence aucune alliance avec le PS qui applique sans réserve toutes les politiques européennes. Si nous nous présentions, ce serait sur cette politique là.
Au moment de la mutation du PCF sous la houlette de Robert Hue, celui-ci a engagé les communistes dans une politique européiste pour pouvoir participer au gouvernement . Nous avons dit à ce moment là l’impossibilité d’une alliance avec un PS qui mettait en œuvre les reculs sociaux et les privatisations au nom de la « concurrence libre et non faussée ». Aujourd’hui François Hollande annonce clairement ses positions sociales-démocrates ou sociales-libérales et reprend les propositions du Medef dans son pacte de responsabilité.
Il faut rompre avec le PS.
Nous partageons l’analyse des camarades du réseau « Faire vivre le PCF » ( adhérents du PCF) qui veulent inscrire les municipales « dans la perspective d’un projet de société et non d’un simple programme » et qui veulent « une ligne politique offensive, lisible et identifiée par et pour le peuple, en rupture avec l’engrenage infernal dans lequel nous entraine le système capitaliste dont l’UE est le bras armé ».
En conséquence, si ensemble nous dénonçons clairement la politique du PS au plan local comme au plan national,
Si ensemble nous disons clairement que nous sommes en désaccord avec toute politique d’alliance, à Saint-Aubin comme ailleurs, avec le PS austéritaire et européiste, au premier comme au second tour,
Si ensemble nous disons clairement que nous refusons de nous soumettre à ce « carcan et cette prison» qu'est l'UE et que nous nous battrons pour reprendre pied à pied, à partir du terrain communal, notre souveraineté en matière économique, démocratique et sociale.
Si nous sommes prêts à dire que nous nous mettons en dehors des traités européens (que les Français ont d’ailleurs rejetés), sur l’annulation de la dette, la réappriopriation sociale des entreprises, les retraites et la sécurité sociale, les services publics,
Si nous sommes prêts à dire ensemble : refusons la dictature européenne et désobéissons aux injonctions de l’UE,
Alors nous sommes prêts à vous soutenir et à lutter avec vous.