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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 10:48

PhotoXPress-USSR

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le référendum de Crimée est plein de dangers. Laissons les occidentaux et les Russes à leur sombre partage du gâteau, leurs dénonciations hypocrites. Rappelons plutôt un autre référendum, il y a 23 ans jour pour jour, qui avait uni Russes et Ukrainiens.

 

L'Union soviétique, renversée par un mouvement populaire irrésistible, une défiance généralisée ou plutôt trahie par ses propres dirigeants déterminés à un changement de régime, de système économique, prompt à assurer leur domination ?

 

Les résultats du référendum du 17 mars 1991 portant sur le maintien ou non de l'Union des républiques socialistes soviétiques – neuf mois avant la dissolution effective de l'URSS par Gorbatchev – peuvent nous apporter une réponse guère contestable.

 

Des contradictions dans les clans dirigeants soviétiques

 

Qu'il fut laissé aux peuples le choix de décider sur cette question critique montre bien les contradictions de l'appareil bureaucratique soviétique : entre une bonne partie acquise à la liquidation de l'URSS, une autre à sa « réforme » la vidant de sa substance, enfin une dernière décidée à préserver l'URSS en tant que régime socialiste.

Les influences réciproques de ces camps « liquidateurs », « rénovateurs », « orthodoxes » se sont plus ou moins annulées lors de ce référendum, en dépit des stratégies locales, aboutissant sur des formulations différentes de la question. C'est ce qui a donné à ce référendum une réelle signification.

La question originelle, formulée par l'équipe de Gorbatchev, révèle bien ce langage retors utilisé par la bureaucratie (post-)stalinienne, l'influence des différents camps neutralisée :

 

« Considérez-vous nécessaire le maintien d'une Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) en tant que fédération rénovée de républiques égales et souveraines, où les droits et les libertés de chaque nationalité seraient intégralement garantis ? ».

 

76 % des soviétiques pour maintenir l'URSS !

 

Même si, dispositions à l'appui, ce référendum a pu être instrumentalisé par certains leaders nationalistes (comme en Ukraine), il ne fait guère de doute que pour les peuples, la question était  : « pour » ou « contre » l'URSS, avec son système économique, son union politique.

Le premier enseignement de ce scrutin, ce fut la participation élevée des Soviétiques, mais non caricaturale, avec 80 % de votants, ou 148 millions de suffrages exprimés.

Le second, c'est que 76,4 % des votants ont opté pour le maintien de l'Union soviétique, tandis que 21,7 % ont choisi la rupture avec l'URSS.

Regardons ces résultats en détail.

 

Une certitude : Russes et Ukrainiens majoritairement pour l'URSS

 

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En Lettonie, Lituanie, Géorgie, Arménie, Moldavie, les nationalistes des républiques soviétiques qui avaient déjà pris le pouvoir dans les parlements locaux dans les pays Baltes, en Géorgie, en Arménie et en Moldavie, avaient décidé de boycotter ce scrutin.

Que redoutaient-ils du vote populaire  ? Peut-être un vote populaire contraire, sans nul doute un électorat divisé, entravant leur processus d'indépendance. Cela aurait mis à mal leur mythe unanimiste, leur «  nationalisme communautaire  » à base ethnique et anti-russe.

Tant les «  réferendums  » officieux des nationalistes que ceux des organisations pro-soviétiques doivent être pris avec beaucoup de prudence.

En dressant un tableau impartial, on peut néanmoins déceler une forte majorité favorable à la sécession dans les pays Baltes et en Géorgie. Une majorité, dans des pays divisés, favorable au maintien de l'URSS en Arménie, en Moldavie et certaines régions géorgiennes (Ossétie, Abkhazie)

 

Dans les Républiques d'Asie centrale – Azerbaidjan, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan –, une majorité écrasante avait voté pour le maintien de l'URSS  : de 95 à 99 %.

Ces scores excessifs incitent à la prudence. Que ces peuples aient été favorables au maintien de l'URSS, les sondages actuels révélant leur nostalgie du régime soviétique, on peut le penser. Mais ces résultats montrent aussi l'option des dirigeants locaux, connus avant comme après pour leur gestion guère transparente. 

Toutefois, le vrai sens du vote peut être dégagé en regardant les scores en Russie, Ukraine, Biélorussie, où on retrouvait 85 % des électeurs, et seules «  républiques  » où les résultats se révèlent fiables  : ces peuples ont largement choisi le maintien de l'URSS, de 71 à 83 %.

En Biélorussie, une région où le Parti communiste était historiquement fort, le vote « Pour » a mobilisé 83 % des électeurs.

En Russie, où étaient concentrés la majorité des électeurs, le vote « Pour » a concentré 73 % des électeurs, soit 56 millions d'entre eux, contre tout de même 27 % de votes défavorables, donc 21 millions de russes souhaitant la fin de l'URSS.

C'est en Ukraine où les résultats sont les plus intéressants pour comprendre les événements actuels. Les Ukrainiens ont voté «  Pour  » le maintien de l'URSS à 71,5 %, tandis que 28,5 % de la population avait voté « Contre ».

 

Toutefois, cela suppose de prendre en compte le mouvement de boycott lancé par les nationalistes d'Ukraine de l'ouest, ce qui peut nuancer les résultats, mais révèle aussi la faiblesse du mouvement nationaliste alors.

La formulation particulière choisie en Ukraine tendait également à favoriser une compréhension axée sur l'indépendance de l'Ukraine au sein d'une URSS refondée.

Les résultats de ce référendum étaient une preuve de l'attachement des Russes, des Ukrainiens et de l'immense majorité des peuples soviétiques à l'URSS, son histoire, son système économique, son originalité politique.

La trahison des Gorbatchev, Eltsine, Kravtchouk et autrs Tchevernadze n'en est que plus manifeste : contre l'avis de leurs peuples, ils ont lancé l'URSS sur la voie de la décomposition, des fureurs nationalistes, du capitalisme sauvage, de la corruption mafieuse.

 

Gorbatchev et Eltsine restent les dirigeants les plus impopulaires du siècle dernier, selon les sondages publiés récemment en Russie, tandis que Brejnev, Lénine et Staline sont ceux qui obtiennent le plus de suffrages du peuple russe.

 

Il est temps de rappeler les dates oubliées dans nos manuels d'histoire : le 17 mars 1991, quand les peuples russes et ukrainiens, unis, ont défendu l'URSS !


 
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