"canempechepasnicolas" a repris un article de l'Express et y a ajouté ses commentaires. Nous avons fait de même.
Les idées du Front national se développent toujours plus... Pourquoi ?
Fruit de la carence du mouvement progressiste,PCF et CGT en tête,
de prendre en compte
la défense de l'indépendance nationale
et de la souveraineté populaire
conditions premières d'une politique de progrès social,
la colère de notre peuple se laisse prendre de plus en plus, année après année, à la démagogie du Front national.
Ce que révèle cette nouvelle enquête d'opinion
Les idées du Front national s'installent: plus d'un tiers des Français (34%) affirme adhérer "aux idées du Front national".
Les idées du Front national s'installent: plus d'un tiers des Français (34%) affirme adhérer "aux idées du Front national". un chiffre en constante hausse, selon le baromètre d'image du FN réalisé par TNS Sofres pour Le Monde, France Info et Canal+, publié ce mercredi.
Ils sont au contraire près de six sur dix (59%) à ne pas adhérer aux idées du FN, selon cette étude, rendue publique mercredi et réalisée chaque année depuis 1984.
Le niveau d'adhésion n'a cessé toutefois de croître ces dernières années. Il était de 22% en 2011, lors de la prise de fonction de Marine Le Pen à la tête du parti. Il a atteint 31% en 2012 et 32% en 2013. (et donc 34% au début de cette annnée).
La part de personnes interrogées qui n'adhèrent "ni aux critiques ni aux solutions de Marine Le Pen" reste prépondérante à 43% mais en recul de trois points par rapport à 2013.
Elles sont 14% (+2 points) à adhérer aux "critiques et solutions" et 35% (=) à souscrire seulement aux critiques formulées par la présidente du FN mais pas à ses solutions.
L'image de la présidente du FN recueille de plus en plus d'opinions favorables : 58% jugent qu'elle est "capable de rassembler au-delà de son camp" (+5), 56% qu'elle "comprend les problèmes quotidiens des Français" (+7) et 40% qu'elle "a de nouvelles idées pour résoudre les problèmes de la France" (+5).
Pour 46%, Marine Le Pen Le Pen est "plutôt la représentante d'une droite patriote attachée aux valeurs traditionnelles" (+2), contre 43% qui la rattachent à "une extrême droite nationaliste et xénophobe".
Pour 54%, le FN reste un parti protestataire. Il pourrait participer au contraire participer à un gouvernement pour 35% des personnes interrogées.
Deux points clés du programme du FN sont cependant rejetés à une très large majorité : la sortie de l'euro (64% y sont opposés contre 29%) et la préférence nationale en matière d'emploi (72% la rejettent contre 24%).
Sondage réalisé du 30 janvier au 3 février auprès d'un échantillon représentatif de 1.021 personnes interrogées en face à face, selon la méthode des quotas.
"canempechepasnicolas" :
Si seulement 64% des électeurs séduits par le FN, sont hostiles à la sortie de l'euro, ce chiffre confirme le caractère réactionnaire de cet électorat, alors que cette perspective est bien plus ancrée dans l'électorat qui se réclame de la gauche.
Ce qui signifie que sur les 30 à 40% de l'électorat partisan du retour au franc, seuls 10% est de sympathie frontiste, la majorité ( de 20 à 30%) provient du secteur populaire progressiste.
Donc, en défendant cette perspective, ce sont les électeurs FN qui se prononcent comme les électeurs de gauche !
Notre commentaire :
Notre ami Jean Lévy fait de justes observations. Nous y ajoutons les nôtres.
6 Français sur 10 n'adhèrent pas aux idées du FN. 35% adhèrent à ses critiques mais seulement 14% à ses solutions. Mais parmi ceux qui déclarent y adhérer, 64% sont hostiles à la sortie de l'euro et 72% à la préférence nationale en matière d'emploi. Ce n'est pas rien car ce sont deux éléments phares du programme du FN.
Il reste que le FN a su capitaliser politiquement la colère d'une partie importante de l'électorat et ce, en évitant de tomber dans l'agitation sociétale de l'UMP. Il a su laisser faire les groupes fascistes et d'extrême-droite ( comme Civitas ) qui continuent de le soutenir à la marge sans trop apparaître à ses côtés. Ceux-là ont organisé la manif "Jours de colère" pendant que Marine Le Pen intervenait sur les questions économiques et sociales, celles qui en définitive touchent le plus grand nombre des salariés. Elle a d'ailleurs repris en partie certaines revendications des syndicats comme par exemple l'augmentation du SMIC ( syndicats dont elle dénonce - notamment pour la CGT - l'action trop politique par ailleurs... ).
Mais en réalité le projet du FN est simple : retour au capitalisme paternaliste de papa et à l'alliance Capital-Travail des années sombres. Les propos de Fabien Engelmann, son conseiller politique au dialogue social ( sic ) sont clairs : "Pour relancer la dynamique syndicale, il faudra l’émergence de nouveaux syndicats libres, autonomes et non politisés". Cette attaque contre les syndicats est aussi reprise par Nicolas Goury, le candidat du FN à Elbeuf qui attaque plus précisément la CGT dont il fut membre - syndicat qui lutta aux côtés des salariés de son entreprise pour sauver leurs emplois - : la CGT ferait trop de politique! Faut surtout pas critiquer le capitalisme et ses soutiens, y compris déguisés, comme le FN ... Ainsi Marion Maréchal Le Pen a voté le rejet de la proposition de loi portant amnistie des faits commis à l'occasion de mouvements sociaux et d'activités syndicales et revendicatives. Le FN applaudit donc aux condamnations de militants syndicaux traduits devant la justice ... Et lorsque le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur vote à l’unanimité une motion de « solidarité avec les salariés de Fralib », le Front national (24 élus, dont un certain Jean-Marie Le Pen) sera le seul parti à refuser de se prononcer. Eloquent !
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/politique/plus-d-un-francais-sur-trois-adhere-aux-idees-du-fn_1322962.html#KBmtGmWcZO1IVe51.99