Le 12 Avril :
Non à la politique austéritaire et au pacte de responsabilité!
Non à l'UE et au capitalisme qui les ont enfantés !
Après le désastre des municipales le PS et Hollande prétendent interpréter le désaveu massif des électeurs comme une invitation à accentuer la politique austéritaire qu’ils veulent mettre en oeuvre plus vite, plus fort. Pour cela il ont choisi Manuel Valls comme premier ministre. Les députés socialistes, à l’exception de onze d’entre eux, ont voté la confiance à Manuel Valls. Tout comme la majorité des Verts. La fronde, orchestrée par les médias n’était donc qu’un artifice destiné à tromper les électeurs de gauche qui avaient déserté les urnes ou fait d’autres choix. Les députés communistes ont voté contre. Enfin.
Tout changer pour que rien ne change
En réalité ils feignent de tout changer pour que rien ne change. Les socialistes-libéraux ne remettent en cause ni la mondialisation capitaliste, ni l’intégration européenne. Or c’est ce qu’il faudrait changer pour répondre aux attentes des salariés, des agriculteurs, des petites entreprises. Contrairement à ce qui dit un responsable du PCF, Valls ne « boxe » pas « contre son camp », il a choisi son camp , tout comme les dirigeants du PS: celui de la droite et des patrons. On se demande bien pourquoi la droite a voté contre. C’est son programme.
Ce que Sarkozy n’avait pas osé faire, Manuel Valls le propose : il a eu beau répéter plusieurs fois « ouvriers » ou « employés », ce sont les patrons qu’il satisfait: exonérations des cotisations salariales, réduction des dépenses de l’Etat, de la sécurité sociale, des collectivités locales. Il va tuer la sécurité sociale et les services publics. C’est ce que le Medef voulait, mais il n’a pas encore assez de profits et "reste sur sa faim"… Alors, la prochaine fois, qu’est-ce que le gouvernement va encore concéder au grand patronat ?
Pas un mot sur le coût du capital, sur les 312 milliards de revenus financiers non soumis à la cotisation sociale, sur les 50 milliards d’exonérations de cotisations patronales, sur les 30 milliards récemment donnés aux patrons en faisant sauter les cotisations familiales, pas un mot sur les 100 milliards d’évasion fiscale.
Ni démocratie, ni justice
Décidément, il n’y a ni démocratie ni justice dans ce système capitaliste où l’État ménage les patrons voyous et traite en délinquants des syndicalistes luttant pour l’emploi.
Les hypocrites – UMP-PS-UDI-Modem- pleurent tous en chœur sur la désertion des urnes et la montée du FN mais ils font tout pour cela. Les votes des électeurs sont traités par le mépris. 2005, vote non à la politique européenne : elle est appliquée de force. 2012, la politique de Sarkozy est rejetée : les socialistes l’aggravent. En Mars 2014, grève des urnes et désaveu cinglant de la politique de Hollande : le plus droitier des ministres socialistes est appelé pour renforcer la politique d’austérité !
« Ni Dieu, ni César, ni tribun,
C’est nous le droit, c’est nous le nombre ».
Ils ont décidé, à droite comme dans le camp socialiste, de ne pas tenir compte de nos votes ou de notre abstention. Les salariés ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Nous ne serons entendus que si nous nous retrouvons dans les luttes contre cette politique européenne austéritaire. Unis fortement contre ces dirigeants, nous pouvons beaucoup. Nous n’avons que faire d’hommes ou de femmes providentiels qui détournent les votes des électeurs. Ne sommes-nous pas capables de faire ce qui a été fait en 1936 ou en 1968 ? Ne sommes-nous pas capables de bloquer l’économie pour faire rendre gorge à ceux qui nous saignent ? Contre la dictature européenne, contre l’absence totale de démocratie, il ne nous reste que les luttes sous toutes les formes.
Le 12 avril, nous marcherons contre le pacte de responsabilité
Nous dirons "non" à l'austérité européenne et à l'UE
Nous disons également non à la criminalisation de l’action syndicale dont sont victimes tant de syndicalistes qui refusent l’ordre capitaliste européen. Nous voulons que nos régions, notre pays soit réindustrialisés. Nous refusons cet euro qui casse nos acquis sociaux, nos services publics, nos entreprises nationales.
Dans ces conditions, il faut cesser de vanter une illusoire « Europe sociale » qui paralyse les luttes et l'action politique. Pour échapper au choix entre le PS européiste et le FN faux patriote, nous appelons à dire non à la mondialisation capitaliste et à l’intégration européenne qui ont enfanté l’austérité européenne. La France doit sortir de l’UE, de l’euro et de l’OTAN. C'est le voeu de nombreux salariés, ouvriers ou employés. C’est la seule voie pour créer les conditions de rupture avec la domination capitaliste, c’est la seule chance de nous en sortir. Dans une France indépendante les citoyens français pourront décider souverainement de leur avenir, de la société qu'ils veulent. Et pour contrôler durablement leur vie, l'économie, élargir les services publics, démocratiser en profondeur les institutions, c'est une société socialiste, autogestionnaire, à la française qu'il leur faudra construire.
Action Communiste