Lu sur El Diablo
GATTAZ exige du nouveau gouvernement qu’il aille "PLUS LOIN ET PLUS VITE" en faveur des entreprises
Dans un entretien accordé mardi 26 août 2014 aux Échos, le président du MEDEF a souhaité que le nouveau gouvernement « continue la politique en faveur de la compétitivité des entreprises qui découle du Pacte de responsabilité » et accélère son application. Car, déplore-t-il, la plupart des mesures qu’il contient ne sont encore que « virtuelles, et ne rentreront en vigueur qu’à partir de 2015 ». C’est pourquoi « Il faut aller plus vite et plus loin ».
Mais cela ne suffira pas. Pierre Gattaz somme le gouvernement de s’« attaquer rapidement aux verrous de notre économie pour libérer le potentiel de créations d’emplois ». Ce n’est qu’à cette condition que les patrons lui accorderont pleinement leur confiance. Le MEDEF va rendre public mercredi son projet intitulé « France 2020 » qui préconise en particulier, parmi une vingtaine d’« activateurs de croissance », les réformes des seuils sociaux, de la réglementation du travail du dimanche et de « la soirée » ainsi que celle de la législation sur la durée du temps de travail qui doit « s’adapter aux besoins ». Pour « s’attaquer au problème de l’investissement ».
Il est aussi nécessaire de « rouvrir tous les sujets qui bloquent l’orientation de l’épargne vers les entreprises », notamment « la taxation du capital ». « On ne peut pas tenir un discours contre les dividendes, prévient-il, et vouloir en même temps attirer les investisseurs ».
Pour en finir avec toutes ces « contraintes », le président du MEDEF veut « adapter le dialogue social au XXIe siècle », autrement dit les « partenaires sociaux » doivent comprendre que « l’entreprise est désormais au centre du jeu » et accepter que ce soit « au niveau de l’entreprise » (par opposition aux niveaux nationaux des conventions collectives de branche et des statuts) que les négociations doivent désormais se tenir.