Lu sur le blog-CGT de l'UL-CGT de Dieppe
« Pour une autre réforme. Pour un service public SNCF de qualité », pouvait-on lire sur la banderole en tête du cortège de la CGT des cheminots. Contre le projet de loi préparé actuellement par le gouvernement pour la plus grande entreprise nationale publique, la SNCF et RFF, après avoir échoué à corriger la dette colossale du rail en séparant cette dernière du Réseau ferré de France, les cheminots « ne laisseront pas faire », a assuré Gilbert Garrel, secrétaire général de la fédération CGT Cheminots.
Présentant cette manifestation comme un « avertissement qui doit conduire le gouvernement à revoir sa copie », les organisations syndicales dénoncent la volonté du gouvernement de vouloir diviser la SNCF en trois établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) : la « maison mère » ; l’infrapôle et le RFF (Réseau ferré de France) actuel.
Une scission « directement liée au quatrième paquet ferroviaire européen et à la libéralisation complète du transport de voyageurs prévue pour 2019 » qui, d’après les syndicalistes, réorganiserait en profondeur la gouvernance du rail et ne répondrait pas aux exigences d’un service public ferroviaire de qualité et aux conditions sociales de haut niveau nécessaires pour les cheminots. Les syndicats demandent « une vraie réunification de RFF et de la SNCF » et, pour tout le secteur, « une convention collective alignée sur la réglementation SNCF, nivelée par le haut ». Ils exigent haut et fort une réforme « qui améliore les conditions de transport des voyageurs, développe le trafic ferroviaire de marchandises et préserve les droits de tous les salariés ».
Quant au scandale des trains trop larges, reflet d’une lourde crise au sein du rail français, « voilà ce que c'est quand l'infrastructure travaille d'un côté et la SNCF de l'autre. Même à la SNCF, le travail est trop cloisonné », dénonce la CGT Cheminots, qui craint la fin d’un service public « jeté en pâture aux lois de la concurrence ».
Arrivés à Montparnasse, il leur restait un point à soulever : la suppression des 2 500 postes, tous secteurs confondus, prévus dans le budget de l’État 2014. Face au gouvernement qui serait prêt à « utiliser la masse salariale comme variable d'ajustement » pour réduire ses dettes, oui, « les cheminots ne se laisseront pas faire », préviennent les syndicats.