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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 22:30

Elections et perspectives politiques. Nous avons commencé le débat fin Novembre au cours de nos réunions. 

Il est loin d’être clos.  A vous de réagir.

 

Pour mieux egarer les travailleurs :

Présidentielles à la une 

 

La déception est grande chez les travailleurs, pourtant soutenus par une majorité de Français, de voir que le gouvernement est resté sourd à leurs revendications portées par les luttes massives de la dernière période.  Un grand nombre d’entre eux éprouvent un désir de revanche.  Le MEDEF et ses commis au gouvernement redoutent une reprise des luttes que pourrait engendrer la poursuite amplifiée de leur politique antisociale nécessaire à l’accroissement des profits des actionnaires de l’industrie et des banques.

En conséquence, ils s’efforcent de dévoyer le mécontentement populaire en lui faisant prendre le chemin des urnes.  Voilà pourquoi la campagne pour les élections présidentielles de 2012 est déjà lancée.

 

Aujourd’hui les capitalistes n’ont rien à craindre des élections

 

Ils savent que le système électoral injuste conjugué à l’alternative droite-PS qu’ils ont réussi à mettre en oeuvre à coups de médias les placent à l’abri du verdict populaire.  Quand 90% des députés approuvent le projet de constitution européenne alors qu’une majorité de citoyens s’est prononcée contre, la preuve est faite que notre démocratie actuelle n’est représentative que des intérêts du capital.  Dès lors, s’il n’est pas étonnant de voir grandir le nombre des abstentionnistes, l’antiparlementarisme, le « tous pourris » qui l’accompagne est à redouter.  Celui-ci risque en effet de servir les desseins du « Front National » dont notre peuple a tout à redouter contrairement aux grands actionnaires.

 

Les luttes ont cependant éclairé les consciences 

L’approfondissement de la crise et les luttes qui en ont découlé ont éclairé bon nombre de Français.  Il est apparu plus nettement à ceux-ci qu’il ne s’agissait pas d’un phénomène conjoncturel mais de la crise du système capitaliste.  Cette perception nouvelle n’a pas manqué de faire surgir des interrogations sur l’existence d’une frontière entre les partis de droite et le PS.  Ces organisations se sont en effet bornées à condamner les excès du « néolibéralisme » afin d’épargner le système capitaliste.  L’entrée de certains dirigeants du PS dans le gouvernement Fillon, la nomination de D.Strauss-Kahn à la tête du FMI grâce à Sarkozy, l’attitude pour le moins ambiguë de la direction du PS à propos de la réforme des retraites n’ont pas manqué de nourrir ces interrogations.  Cette évidente dérive droitière de l’Etat-major du PS devrait normalement disqualifier celui-ci aux yeux des électeurs de gauche.  Il est pourtant à craindre qu’il n’en soit rien.  L’intervention sélective des médias, le système électoral en place qui valorise l’UMP et le PS, la caution de gauche que continue d’apporter le PCF à ce dernier avec sa stratégie d’union risquent fort de remettre le PS en selle.  L’illusion qui dispense de lutter n’est-elle pas plus tentante que la vérité qui contraint à l’effort ?

 

 

Une seule issue : les luttes

La crise sévit sur tous les fronts.  Elle est à la fois économique, sociale, politique et idéologique.  Elle nous impose de mener les batailles dans tous ces domaines pour obtenir des changements réels et durables.  Mesurer l’ampleur de la tâche à accomplir nous conduit du même coup à déplorer l’affaiblissement du PCF qui historiquement a toujours été le principal moteur des avancées sociales et démocratiques en France.  Mais cet affaiblissement nuisible aux intérêts du peuple et de la Nation n’est pas dû qu’à des causes extérieures.  Le PCF en est largement responsable pour avoir renoncé à ses fondamentaux en matière de projet, de stratégie et d’organisation.

Ainsi, se déclarer anticapitaliste, inviter à lutter contre les méfaits du système en place ne suffit pas.  Il faut pour dynamiser les luttes montrer qu’un autre système de société est nécessaire et possible : le socialisme autogestionnaire.  Un programme de gouvernement à court terme ne peut être de progrès  et susciter le soutien populaire qu’en proposant des avancées sociales et démocratiques allant dans le sens du but futur qu’on a proposé !  La stratégie permettant de progresser sur cette voie ne passe pas par la recherche d’entente entre états-majors politiques mais procède au contraire de la volonté de travailler à unir la majorité des Français sur des objectifs de progrès.  Et comment pourrait-on envisager de gagner les consciences si on se dispensait d’un militantisme de proximité ?

Résister aux mauvais coups du grand capital, arracher par la lutte des conquêtes sociales et démocratiques, populariser l’idée que l’alternative au capitalisme c’est le socialisme autogestionnaire voulu par le peuple, pour le peuple et contrôlé par celui-ci, voilà le travail qu’il nous faut entreprendre pour sortir de la crise.  Se donner les moyens de la réussite c’est dans le même temps entreprendre de redonner vie à un PCF ayant retrouvé le chemin de la lutte de classes.  Au regard de l’urgence, de l’importance et de l’étendue de cette tâche les élections de 2012 ne sont que péripéties.

 

Michel Barrière

 

 

 

 

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commentaires

H
<br /> <br /> Je partage moi aussi l'essentiel de l'analyse de Michel mais je pense<br /> qu'il faut que cela débouche sur des initiatives. Même les luttes les mêmes fortes de ces dernières années n'ont pas permis de recul significatifs du pouvoir encore moins de<br /> nouvelles conquêtes sociales. Nous ne pouvons assister en spectateur au débat politique.<br /> <br /> <br /> A nous d'impulser un campagne pour une véritable candidature communiste<br /> porteur d'un programme de réel changement de société, excluant tout accord de gouvernement avec le PS.<br /> <br /> <br /> Je mets en débat un texte qui pourrait éventuellement devenir la base d'un<br /> appel national pour une candidature communiste à<br /> l’élection présidentielle.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Hervé Basire<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Une candidature communiste, pour construire un socialisme aux couleurs<br /> <br /> <br /> d’une France démocratique, de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Alors que les richesses s’accumulent, que les progrès devraient permettre aux hommes et aux femmes de mieux vivre, jamais les<br /> souffrances et l’incertitude du lendemain n’ont été aussi fortes pour des millions d’entre nous.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce début de 21ième siècle est marqué par un cortège de crises économiques, sociales et écologiques, par la persistance de<br /> conflits et de guerres qui éloignent les peuples chaque jour un peu plus de leur aspiration à plus de justice, de paix, d’égalité, de liberté et de progrès social.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le capitalisme qui règne sur la plupart des pays accapare les richesses et détourne à son profit unique le formidable potentiel offert<br /> par le progrès des connaissances, des sciences et des techniques: il y a urgence à le remplacer un système fondé sur le bien commun, la solidarité et la démocratie, par un socialisme de notre<br /> temps.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> L’élection de 2012 doit être l’occasion d’un véritable débat de société. Nous ne pouvons nous satisfaire du renoncement face à la<br /> pauvreté, au chômage, à l’insécurité qui gangrènent notre pays.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour combattre le pouvoir des forces économiques et financières qui dirigent de fait la France et l’Europe, nous devons reconquérir<br /> notre souveraineté populaire par l’appropriation collective des grands moyens de production et d’échange, nous doter de grands services publics modernisés et démocratiques garantissant les droits<br /> des citoyens, nous libérer du carcan des institutions de l’Union Européenne et développer de nouvelles solidarités avec les peuples d’Europe et du monde, avec les états qui se sont radicalement<br /> engagés dans la voie du progrès social.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C’est ainsi que nous pourrons faire de la satisfaction des besoins une priorité, arrêter la casse de l’emploi et sa précarisation,<br /> réinvestir pour développer une économie nouvelle respectueuse des hommes de leur environnement, augmenter les revenus dans un soucis de justice sociale et d’égalité, reconquérir des droits<br /> sociaux et les développer comme l’a fait en son temps le Conseil National de la Résistance.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C’est sur ces bases que les communistes français doivent se rassembler pour présenter en 2012 un candidature à l’élection<br /> présidentielle: le mouvement communiste français, héritier de la révolution française, de la commune de Paris doit assumer ses responsabilités comme il l’a fait en 1936 ou pendant la<br /> résistance.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nous mettrons ensemble toute nos forces et notre expérience pour rassembler les français et leur permettre de se prononcer<br /> pour  sur une véritable alternative au capitalisme, pour France démocratique, de Liberté, d’Egalité et de Fraternité.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> D’accord sur l’essentiel avec l’introduction de Michel. Mais forcément il y a bien des choses à débattre encore. <br /> <br /> Quelques remarques :<br /> - «  Redonner vie au PCF » est du ressort de ses militants.   Nous sommes nombreux à avoir tenté d’enrayer les dérives de la mutation, dès le début de l’expérience.  Nos<br /> analyses n’ont pas été prises en compte.  Les communistes les plus responsables, nos dirigeants d’alors n’ont pas réagi.  C’était il y a plus de 15 ans.  Aujourd’hui, de fait, les<br /> idées communistes se développent à l’extérieur et à l’intérieur du PCF.  C’est effectivement à celles-ci qu’il faut redonner vie pour qu’une force communiste puisse se reconstruire.  Et<br /> une force communiste devrait avoir pour projet de se débarrasser du capitalisme et de construire une société socialiste autogestionnaire.  Il vaut mieux le préciser. <br /> <br /> - Effectivement la question européenne domine toutes les élections nationales puisque 80% des lois votées sont des lois européennes. 90% des candidats aux présidentielles ou aux législatives<br /> acceptent le cadre européen et donc le cadre contraignant de l’économie de marché alors qu’il serait nécessaire de créer les conditions d’en sortir pour construire des coopérations et des<br /> solidarités nouvelles, mutuellement avantageuses.  Les événements au Moyen-Orient nous incitent à rechercher dans cette direction.  Peu de candidats communistes ( je parle de ceux qui<br /> proposent de construire une société libérée du capitalisme ) posent ces questions qui sont pourtant liées à la citoyenneté et à la souveraineté nationale et populaire, c’est-à-dire au pouvoir du<br /> peuple-citoyen.  Faire croire aux citoyens français qu’ils peuvent décider de l’avenir de leur pays sous la tutelle de l’UE est un mensonge.  Un candidat communiste aux présidentielles<br /> devrait dénoncer ce mensonge.<br /> <br /> - Enfin il faut poser très fortement la question des institutions.  La Vème République est née d’un coup d’état appuyé par les militaires en Algérie, fomenté par des tenants de l’Algérie<br /> française et des gaullistes.  Ils ont fait alors planer la menace d’une guerre civile pour réclamer la venue de De Gaulle au pouvoir et celui-ci s’est immédiatement dit « prêt à assumer les<br /> pouvoirs de la République ».  Sous cette pression une majorité de députés se soumit aux exigences de De Gaulle, lui vota les pleins pouvoirs pour 6 mois et le chargea de rédiger une nouvelle<br /> constitution ( qu’il avait imposée pour « accepter » le pouvoir). Pendant 6 mois il légiféra par ordonnances et la nouvelle constitution fut élaborée puis votée sans avoir été ni présentée , ni<br /> débattue, ni votée au Parlement.  Le régime présidentiel de la Vème République est donc né d’un coup d’état et si l’absence de démocratie, même représentative est à son origine, elle en est<br /> aussi l’essence.  Le mode d’élection majoritaire au Parlement et à l’élection présidentielle favorise le bi-partisme et l’alternance entre deux partis favorables à l’UE et au capitalisme.<br /> C’est pourquoi la question du changement de société est indissociable du changement d’institutions. Il faut une représentation proportionnelle des citoyens ( et pas seulement « une dose » de<br /> proportionnelle comme le suggère le PS).  Il ne faut plus de personnalisation de la politique et de pouvoir personnel : cela favorisera le débat d’idées.  Il ne faut donc plus<br /> d’élection du président de la République au suffrage universel surtout couplé à l’élection législative.  Faire croire aux citoyens qu’ils peuvent changer de société dans ce cadre du<br /> bi-partisme est également un mensonge.  Un candidat communiste aux présidentielles devrait dénoncer ce deuxième mensonge.<br /> <br /> <br /> C'est un peu long ... Mais je suppose que nous en débattrons encore et qu'il y aura d'autres contributions ...<br /> <br /> <br /> Yvette Genestal<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> bonjour, je partage complètement l'analyse du texte<br /> <br /> <br /> il faut préciser notre retrait de l'europe<br /> <br /> <br /> il faut vraiment que tous les communistes se réveillent, que la direction du pcf les emènes encore une fois droit dans le mur . la preuve mélenchon s'autoproclamme le candidat du front de gauche<br /> et pire de toute la gauche pour àprès se rallier au ps très peu pour moi !!!!!!!!<br /> <br /> <br /> il faut prendre l'exemple sur la tunisie et laisser au peuple de choisir et continuer et amplifier les luttes  on va en avoir besoin<br /> <br /> <br /> pascal m<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> bonjour<br /> <br /> <br /> très très bien l'article de michel,vif, clair et complet , néanmoins je ferais 3 remarques brèves dont deux sur les mots et une sur la stratégie:<br /> <br /> <br /> 1)"socialisme autogestionnaire ":j'ai l'impression d'un pléonasme, par construction le socialisme est autogestionnaire , rajouter le qualificatif  me fait penser  à l'unef indépendante<br /> et démocratique, à la démocratie de proximité ou participative. à l'economie solidaire,à la cfdt des années 70... enfin à des machins qui compliquent les visions et qui diluent les<br /> oppositions....l'ideologie dominante est friante de ces expressions cache sexe<br /> <br /> <br /> 2)"militantisme de proximiité" de la même façon je doute  du complément même si je le revendique, le mot me gène, trop "tendance" avec la police de proximite, la democratie de proximité, les<br /> services de proximité....je préfère le militantisme de terrain, de quartiers, d'usine...<br /> <br /> <br /> 3) "redonner vie au pcf":oui ce serait la meilleure solution car dans l'esprit de beaucoup le pcf est encore chargé d'histoire,oui car revivifier un outil existant c'est plus simple,.... aprés et<br /> depuis des décennies,force est de constater que c'est loin d'être gagner!!! alors oui il faut redonner vie aux idées et pratiques communistes dans ou hors du pcf comme le suggérait andré tollet.<br /> <br /> <br /> jacques d.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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