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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 09:15

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Le communiqué de la fédération du PCF du Nord :

Nous avons appris ce soir la disparition de George Hage. Nos pensées vont à sa femme, Odile et à son fils Julien qui ont été à ses côtés jusqu’au bout.


Georges Hage, un bel homme vient de nous quitter, un « honnête homme » au sens entier du terme ; intelligent, pétillant, subtil, éloquent, un homme fait de droiture et d’intégrité , d’engagement sincère et de fidélité à un idéal révolutionnaire qu’il a défendu bec et ongle, tout au long de sa vie, aux côtés des salariés, des ouvriers, des habitants du Douaisis et de notre belle région du Nord Pas de Calais qu’il affectionnait tant et qu’il a représentés jusqu’aux plus hautes marches de la République, sur le perchoir de l’Assemblée Nationale lorsqu’il était député et même doyen de cette noble institution.


« Jo », ses nombreux amis et camarades l’appelaient ainsi avec un mélange de familiarité et de respect ; Jo était un homme simple viscéralement attaché à son Douaisis qui l’a vu naître le 11 septembre 1921. Fils de coiffeur de la rue Fortier à Douai, il a fait ses études à l’Ecole Normale de garçons avant de devenir professeur d’éducation physique et sportive de cette même Ecole. Professeur des professeurs en quelque sorte, un métier qu’il a beaucoup aimé, passionné de sport qu’il était et de handball en particulier. Tout au long de l’exercice de son métier il a exercé une forte influence sur nombre de normaliens ; nombreux sont ceux qui s’en souviennent.


Pédagogue, il avait un art très personnel de transmettre ses convictions et ses connaissances partout où il se trouvait et à destination de tous.


Conseiller général puis Conseiller régional, il était le porte-drapeau du combat des communistes et des républicains du Nord avant de devenir le député qu’il a été pendant 34 ans. 34 années au service de la République et surtout des ouvriers, des salariés, des familles dont il a toujours été si proche et ceux-ci le lui rendaient bien. C’est en 2009, tardivement, qu’il a été élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, une distinction qui l’a questionné.


Ceux qui l’ont côtoyé sont unanimes à dire que Georges Hage était d’abord un orateur de grand talent, plein d’esprit, un défenseur acharné de la langue française qu’il pratiquait avec une verve exceptionnelle. Il cherchait toujours le bon mot, le mot juste et, en fin politique qu’il était, savait à la perfection transmettre son message par l’humour qu’il maniait subtilement.


Georges courait après le temps pour accomplir sa lourde charge de responsable politique et de parlementaire exigeant avec lui-même et aussi avec ceux qui l’accompagnaient. C’était un perfectionniste, humaniste, anticolonialiste, progressiste. Il savait mener et gagner de grands combats. Renault Douai, l’Imprimerie Nationale, Wagon-Arbel, le Régiment d’Artillerie, la réindustrialisation de la région… Et combien d’interventions de haut niveau à l’Assemblée Nationale !


Les communistes du Nord saluent avec beaucoup d’émotion ce dirigeant si singulier, cet élu du peuple, cet amoureux des belles lettres qui a beaucoup donné pour la région et pour l’idée qu’il se faisait de la société des hommes libres, égaux et fraternels dont l’écho résonne si fortement aujourd’hui.


Nous voulons assurer à Odile, son épouse et à Julien, son fils, tout notre soutien et leur exprimons nos plus sincères et fraternelles condoléances.

Le 21 janvier 2015

Fabien Roussel Secrétaire de la fédération du Nord du PCF

 

source

hage-landini-gastaud-alleg.jpg

 

HONNEUR À GEORGES HAGE !…

 

Ancien doyen de l’Assemblée nationale, député émérite de la classe ouvrière nordiste, président d’honneur du PRCF, notre cher Geo Hage vient de mourir à Douai, entouré des soins et de l’affection de ses proches.

 

il est impossible, sous le coup de l’émotion, de dire tout ce que Geo représentait pour les travailleurs, pour les communistes du Nord et pour l’ensemble des militants du PRCF.

 

Georges avait succédé dans sa circonscription ouvrière au légendaire Arthur Ramette.

 

Pendant des décennies, Geo fut l’infatigable, toujours disponible, combatif et souriant député des mineurs, des verriers, des bateliers, des métallos de Renault-Douai, mais aussi des enseignants, des postiers, des personnels de santé de sa circonscription ouvrière du Nord. G. Hage aura été très souvent réélu au premier tour, parfois au second, mais sans vrai suspense tant était grande la popularité de cet homme aimé de tous, à la fois ferme contre l’adversaire de classe, fraternel pour tout travailleur en lutte (qu’il appelait facilement « frère »), avec toujours beaucoup d’humour, de tact, et de respect des formes républicaines : très apprécié du personnel de l’Assemblée nationale, il était respecté par tous ses collègues de l’Assemblée.

 

Sur le plan national, cet ancien athlète de haut niveau, dirigeant du syndicat des professeurs d’EPS et international universitaire de handball, était, au titre du groupe communiste à l’Assemblée nationale, le défenseur attitré des sportifs et des étudiants d’EPS. Ceux-ci lui doivent tous une fière chandelle dans la mise en échec du plan Soisson : ce mauvais coup du gouvernement Giscard visait à supprimer d’un coup tous les postes au CAPEPS en engageant la mise à mort de l’EPS à la française et Geo fut un pilier de cette bataille victorieuse qui se concrétisa par la suite par d’importantes avancées pour l’éducation physique dans le second degré.

 

Indéfectiblement attaché à l’URSS et à l’œuvre de Lénine (nous avons fait ensemble à 7 ou 8 une virée improvisée jusqu’à la Maison de Lénine à Paris quand les contre-révolutionnaires au pouvoir à Moscou voulurent profaner le Mausolée de la Place rouge), ce grand ami de Cuba a été décoré de l’ordre de l’Amitié entre les peuples par un décret signé par Fidel. Cela faisait suite au grand meeting unitaire que, sur proposition du PRCF, Geo avait présidé à St-Denis en novembre 2005, alors même que l’état d’urgence imposé par De Villepin frappait d’incertitude toutes les réunions publiques sur le territoire national…

 

Geo Hage ce fut aussi l’homme qui répondit présent en 1998 à l’appel des Etats Généraux du Communistes, que portait alors la première Coordination communiste, pour mettre en place une opposition communiste unie à la suicidaire dérive (surnommée « mutation ») qui avait alors conduit le PCF emmené par Hue à renier ses fondamentaux idéologiques pour entrer dans le gouvernement social-maastrichtien et privatiseur de Jospin. A contre-courant de la direction du PCF et de la majorité du groupe parlementaire, G. Hage avait dit non d’emblée à la participation du PCF au gouvernement social-maastrichtien de Jospin, mis en place pour installer l’euro et développer l’euro-privatisation du secteur public.

 

Rejetant le sectarisme obtus de certains, Geo Hage a accepté de présider le grand meeting de l’an 2000 qui vit la Mutualité « hisser le drapeau rouge » à l’occasion du 80ème anniversaire du Congrès de Tours. Sur la proposition de la Coordination des Militants communistes du PCF présidée notamment par Henri Alleg et Léon Landini, de la Fédération communiste du Pas-de-Calais emmenée par R. Auchedé, 1000 personnes proclamèrent alors ensemble « nous sommes le parti communiste ». A la suite de quoi Geo anima pendant des années le Collectif National Unitaire des Communistes (CNUC) qui était alors le principal point de ralliement des communistes opposés à la dérive socialo-dépendante et euro-constructive du PCF officiel.

 

C’est donc logiquement que, sans cesser d’adhérer au PCF auquel il était attaché comme à une famille (rompre avec la discipline de parti fut pour celui que Le Monde surnommait « Geo le Bolcho », un vrai cas de conscience, mais il comprit vite que la vraie fidélité impose parfois de désobéir), qu’il accepta la proposition qui lui fut faite par Léon Landini, Georges Gastaud, Jacques Coignard, Jean-Pierre Hemmen et Pierre Pranchère, de devenir le président d’honneur du Pôle de Renaissance Communiste en France dont le but était de fédérer les communistes, membres ou pas du PCF, pour faire vivre de manière organisée une orientation marxiste-léniniste indépendante de la direction dérivante du PCF en voie d’affiliation au Parti de la Gauche Européenne.

 

C’est ainsi que Geo fut notamment le député communiste qui, malgré l’éloignement causé par la maladie, refusa de cautionner le prétendu « élargissement » de l’UE aux anciens pays socialistes, c’est-à-dire en réalité, leur recolonisation et leur paupérisation totale par le capital et leur annexion pure et simple par l’OTAN.

 

Concernant la France, Geo fut au cœur de la bataille contre l’UE supranationale et il porta fermement à nos côtés le mot d’ordre clair du non à TOUTE constitution européenne, là où d’autres se proposaient une « autre » constitution européenne en acceptant le slogan désarmant du Parti socialiste sur « l’Europe sociale ». Profondément patriote, amoureux de la langue française qu’il défendait avec l’association COURRIEL (il connaissait par cœur des milliers de vers, le préféré étant sans doute Ronsard), Geo aimait la France des travailleurs célébrée par Ferrat.

 

Il n’opposait nullement cet amour de notre nation à celui de l’humanité puisqu’il aimait à dire que « jadis, tout révolutionnaire avait deux patries, la sienne et la France, mais que de nos jours, tout progressiste a deux patries, la sienne et CUBA SOCIALISTE ». Au rebours des régionalistes rétros, qui refusent la République une et indivisible, Geo n’opposait nullement la France à sa petite patrie chti et ce fin orateur était aussi à l’aise en français de haut vol, qu’il faisait retentir à la tribune de l’Assemblée, que dans le dialecte des prolétaires du nord.

 

Bon vivant, fait pour être heureux et pour rendre heureux, très attaché à sa famille et à ses camarades, cet homme fraternel était sans s’en douter le moins du monde ce que Hegel appelle un « homme historique ». Bravant comme Henri Alleg la sombre période contre-révolutionnaire que nous n’en finissons pas de traverser, Geo Hage aura su passer le relais et porter la flamme entre le grand PCF d’hier et celui que demain, les communistes « du dedans » et les communistes « du dehors » reconstruiront ensemble en développant leur unité de combat contre la dictature européenne, sous les drapeaux mêlés de la nation républicaine et du prolétariat international, dans la visée réaffirmée d’une France socialiste en marche vers une humanité en marche vers les lumières communes.

 

Tu peux dormir en paix, frère ! Vous pouvez être fiers de lui et de vous-mêmes, Odile, Julien, Monique, Henriette, et vous tous camarades et amis plongés dans le deuil et toi aussi Jean-Jacques, son combatif successeur. Oui nous te pleurons, Geo ; Non, nous ne mesurons pas encore totalement la grave perte subie et nous saluons les électeurs communistes sincèrement affligés du Nord ; mais sois assuré, camarade Geo Hage, que nous continuerons ton combat jusqu’à ce que la nuit sombre de la réaction cède aux lueurs d’une nouvelle Aurore.  

 

Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF

Vincent Flament, secrétaire du PRCF-59 

Auxquels se joint la direction nationale tout entière du Pôle de Renaissance Communiste en France (www.initiative-communiste.fr )

repris par el diablo

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