APPEL
DE L’UNION DEPARTEMENTALE CGT
DE SEINE-MARITIME
La Commission Exécutive de l’Union Départementale CGT de Seine-Maritime réunie le 5 mai 2014, après avoir fait un état de la situation et devant l’entêtement du gouvernement à ne pas répondre à nos attentes sociales, appelle les salariés à amplifier la mobilisation.
Dans le même temps, nous interpellons notre Confédération CGT, engagée dans un processus de mobilisation pour porter un message au patronat, au gouvernement et aux salariés, en fixant l’objectif d’une prochaine journée nationale d’action interprofessionnelle.
L’objectif que nous pourrions viser est la conférence sociale prévue en juillet 2014.
Face à ce contexte inédit où seules « les revendications » patronales sont prises en compte ,et tout en ayant conscience que la CGT doit être présente là où les intérêts des salariés sont en jeu, nous devons tirer la sonnette d’alarme en refusant de participer à cette conférence dite sociale.
La CGT était présente à la conférence sociale des 9 et 10 juillet 2012 et avait participé aux 7 tables rondes.
La CGT était présente à la conférence sociale des 20 et 21 juin 2013. Elle avait fait 6 déclarations dans les différentes tables rondes organisées à cette conférence :
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sur l’emploi et la fonction professionnelle.
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Sur les conditions de travail, les risques professionnels et la santé au travail
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sur le développement des filières et anticiper les emplois de demain.
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sur l’avenir des retraites et de notre protection sociale.
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sur le rôle et le développement des services publics.
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sur une Europe sociale
Ce que nous pouvons hélas constater, c’est qu’à chaque fois des mesures ont été prises par le gouvernement en faveur du patronat pour diminuer le « soi-disant» coût du travail, repousser l’âge de départ en retraite, démanteler nos services publics et notre protection sociale alors que les questions urgentes sur le pouvoir d’achat et la situation de l’emploi demeurent. Voilà le bilan que l’on en a tiré.
Le 21 avril 2014, la CGT a accepté l’invitation du nouveau 1er Ministre Valls.
Qu’en est-il ressorti ? Une semaine plus tard, Valls faisait adopter à l’assemblée nationale le pacte de stabilité avec 50 milliards d’euros d’économies (18 milliards pour l’Etat, 11 milliards en moins pour les collectivités locales, 10 milliards pour l’assurance maladie et 11 milliards pour la protection sociale).
Tout ceci confirme que nous ne voyons pas l’intérêt que la CGT participe à la conférence sociale ou l’intérêt du gouvernement que de faire valider aux organisations syndicales la politique d’austérité qu’il entend mener au service du grand patronat.
Pour la CGT, l’intérêt face à cette situation est d’être aux côtés des salariés actifs, privés d’emplois et retraités pour agir avec eux, à construire ce rapport de force nécessaire, pour réussir une prochaine journée d’action nationale interprofessionnelle la plus unitaire possible avant les congés d’été.
C’est ce message que toute la CGT doit porter aux salariés et aux autres organisations syndicales.
C’est ce message que nous devons porter au gouvernement, pour qu’il y ait un véritable changement de politique répondant à nos attentes sociales.
C’est ce message que nous devons porter au patronat, pour qu’il mette en œuvre une autre répartition des richesses au service des salariés et de la population.
C’est de cela dont nous devons débattre à notre prochain Comité Confédéral National de la CGT les 13 et 14 mai prochains.
Rouen, le 5 mai 2014