Lu sur "Comité Valmy" : cette déclaration est d'une criante actualité.
dimanche 27 avril 2014
Paris le 26 avril 2014
Le Comité Valmy dénonce avec indignation la perspective de la vente à l’étranger d’un nouvel élément majeur de l’industrie de notre pays, braderie qui ne pourrait se faire sans l’accord du pouvoir compradore de la France vassalisée et prisonnière du carcan de l’euro dictature atlantiste.
Les Français généralement patriotes, ont appris avec consternation et révolte que General Electric envisage de racheter la partie "énergie" d’Alstom, laquelle représente 75% de l’activité du groupe français. Tout un pan supplémentaire de notre industrie passera dans les mains d’investisseurs américains. Alstom construit notamment les organes vitaux des centrales électriques (turbines, alternateurs).
Après avoir été privatisée, après avoir cédé les chantiers de l’Atlantique, Alstom, un des fleurons de l’industrie française, va désormais être vendue à l’étranger. Les mêmes socialistes qui menacent aujourd’hui de rompre les contrats des navires de classe Mistral sous la pression de l’OTAN et du Pentagone continuent à vendre notre appareil productif aux compagnies états-uniennes.
Celles-ci (GE, General Atomics, Lockheed Martin, Northrop,...) nous feront payer au prix fort leurs produits, fabriqués à partir de notre propre savoir-faire, et parfois même avec notre propre main d’oeuvre. C’est le cas pour les chasseurs JSF F-35 fabriqués en Italie pour la compagnie privée Lockheed et rachetés ensuite, à prix fort, avec les deniers publics de l’Etat italien.
Les difficultés rencontrées par Alstom ont pour cause l’ouverture à la concurrence européenne, imposée par l’idéologie du libre-échange américaine. Le marché commun a favorisé les guerres économiques fratricides ("concurrence"). Ainsi l’allemand Siemens, en concurrence directe avec Alstom, propose également le rachat de l’entreprise française. La pseudo concurrence "libre et non faussée", imposée par Bruxelles à la solde de Washington, a fait éclater notre industrie et a brisé les synergies nationales (type EDF -Alstom).
Quant aux compagnies américaines, protégées par une politique unilatéralement nationaliste et s’appuyant sur des élites européennes corrompues, elles accentuent leur position de monopole, en rachetant les entreprises affaiblies.
De son côté, le capital flottant de l’actionnariat d’Alsthom (Bouygues en possède 29%) va réaliser une immense plus-value. L’actionnariat privé apatride est le premier responsable de la trahison industrielle nationale. Alsthom privatisé en 1987, fait partie intégrante du secteur économique stratégique dont le Comité Valmy préconise une nouvelle nationalisation, une appropriation sociale accompagnée de l’intallation de critères de gestion tripartite, impliquant le peuple souverain.
Conformément à cette vision exprimée notamment dans notre récent communiqué "Réindustrialisation ! Nationalisations !", nous réaffirmons l’urgence de confisquer aux oligarques les moyens de production nationaux, afin de restaurer un contrôle démocratique et national sur notre industrie.
La pression populaire si elle est forte, est bien plus susceptible d’empêcher ce nouvel abandon national, que le discours d’Arnaud Montebourg sur le thème de la vigilance patriotique qui comme d’habitude, risque malheureusement de rester dans le domaine de la communication démagogique. Pour rester français ou le redevenir, à un moment ou à un autre, Alstom devra être nationalisé !
Déclaration du Comité Valmy
Mis en ligne le 26 avril 2014