SALAIRE DIFFÉRÉ: petit argumentaire technique sur les allocations familiales - salaire - coût du travail - chômage
Lu sur El Diablo
LES ALLOCATIONS FAMILIALES EN DANGER
C'EST LE COUT DU TRAVAIL QUI EST VISE
« Dans le flot des nouvelles lancées chaque jour par les médias il en est qui sont étonnamment discrètes ainsi celles qui reflètent l'état de santé du capital :
En 2012 une augmentation moyenne de 18% contre 1,5% pour les salariés en activité, 12 fois moins. On comprend cette discrétion, ces chiffres sont à l'inverse de la fable du pauvre patron que les « coûts salariaux trop élevés empêchent d'embaucher »; et encore il convient de tenir compte de l'énorme différence de revenus entre les entreprises du CAC 40 et les PME ! Car ce qui capte l'attirance du pouvoir Hollandais comme celui de Sarkozy avant lui, ce sont les grandes, très grandes entreprises et leurs riches dirigeants : c'est à eux qu'ira l'essentiel des 30 milliards prévus pour « encourager » l'embauche; c'est aux 770 familles les plus riches que les impôts vont rembourser 184 millions de « trop perçu » du fait qu'ils sont calculés sur le revenu de l'année précédente, c'est-à-dire la dernière année Sarkozy !!!!
LA SECU, UN INVESTISSEMENT PRODUCTIF
Dès sa publication en 1945 de la loi de Sécurité Sociale et de son principe d'organisation, elle souleva une hostilité farouche du patronat et notamment des assurances et des fonds de pension : rappelons que son principe est foncièrement anti libéral : chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins,
Non ce n'est pas l'entreprise qui paie, c'est le salarié; c'est une partie du pouvoir d'achat des salaires : du reste le salarié licencié représente une baisse de charge.
Qu’est-ce que le salaire différé ? Observons une Fiche de paie
Ainsi, pour un salaire net de 2026 euros, la Sécurité sociale perçoit aujourd’hui 1102 euros. C’est cela le salaire différé.
Ces 1102 euros sont immédiatement reversés en pensions de retraite, allocations familiales, remboursements de soins, versements aux établissements de santé.
C’est le système par répartition.
Suite à la décision annoncée par Hollande, la situation serait pour un même salaire brut de 2 400 euros, le salarié paierait toujours 374 euros, mais les cotisations patronales seraient ramenées à 602 euros. Le patron récupérera 126 euros par mois et la Sécurité sociale recevra 976 euros au lieu de 1 102 euros. Et cela à hauteur des 36 milliards d’euros de cotisations patronales d’allocations familiales.
Soit 36 000 000 000 / 2026 = soit 17 769 003 /12 soit 1 480 750 emplois pour une année. Alors que le patronat s’évertue à indiquer qu’il va créer un million d’emplois. Où va passer l’argent des 480 750 non crées ? Encore un énorme cadeau social- libéral du Président (des patrons) au MEDEF !
Merci à Gérard D M pour ce dossier