Sur le blog "Le convoi du 6 juillet 1942"
Soldats allemands devant la Kommandantur au Havre |
Episode que raconte Albert Ouzoulias dans les "Bataillons de la Jeunesse" , dont il est le responsable, avec "Fabien".
La caserne Hatry |
- "30 ans de luttes au service des Travailleurs Normands et de la Paix", page 53 (brochure édité par la Fédération de Seine Maritime du Parti communiste en 1964).
- Constituée de groupes militaires, majoritairement composés d’anciens des Brigades Internationales, l’OS est à l'origine des FTPF en avril 1942.
- Le colonel Jules Dumont, ancien commandant de la 14ème brigade «La Marseillaise» en Espagne, sera fusillé au Mont Valérien en 1943.
- Des jeunes cheminots des ateliers de Quatre Mares (Sotteville).
- L’une d’entre elles, Madeleine Dissoubray, sera arrêtée le 20 février 1942, et déportée à Auschwitz dans le convoi du 24 janvier 1943, dit des «31.000». Madeleine Odru est décédée le 17 janvier 2012 à l'âge de 91 ans. Elle fut l’épouse de Louis Odru, le commandant Curie dans la Résistance, député communiste jusqu’en 1986. L’Humanité du 19 janvier écrit «Madeleine Odru a été de tous les combats, mais celui qu’elle privilégiait était celui qu’elle consacrait à l’enfance, en tant que professionnelle de l’éducation nationale, et comme résistante. Avec son association «Mémoire vive des convois des 31 000 et des 45 000 d’Auschwitz-Birkenau» (dont elle était présidente), elle témoignait dans les établissements scolaires de la barbarie nazie et de l’impossibilité de soumettre un peuple qui lutte». Photo de Madeleine Odru au fort de Romainville «En rentrant des camps, nous pensions avoir vécu le pire et assister à l’avènement d’un monde nouveau. Nous rêvions… Depuis la Seconde Guerre mondiale, combien de massacres, de tortures, de crimes contre l’humanité. ? J’ai compris que l’histoire peut se répéter. Il faut dire aux jeunes que cela peut arriver à nouveau. Vous êtes responsable de votre avenir et de l’avenir de l’humanité. Je suis une des dernières survivantes de ces moments terribles. Je me dois de témoigner. L’important, c’est de se battre pour que cela n’arrive plus jamais ».
- «Les attentats ont été souvent réalisés avec des engins fabriqués par les cheminots eux même. En effet, Messieurs Chenier, Lefevre et Menez et leur équipe de jeunes bretons communistes des ateliers de Q.M. fabriquent, outre des clés à tire-fond pour déboulonner les rails, des corps de bombes bourrées de “cheddite” (explosifs à base de chlorate de potassium ou de sodium et de dinitrotoluène)». Histoire des ateliers des quatre mares www.gaqm.fr/leGAQM.htm
- Le groupe de Nantes est constitué de Gilbert Brustlein, Marcel Bourdarias et Guisco Spartaco. Le 20 octobre 1941, Gilbert Brustlein exécute le lieutenant-colonel Hotz, commandant les troupes nazies de Nantes et de la région. Fabien suit les opérations et aide au repli. La riposte des nazis ne se fait pas attendre. Le 22 octobre, cinquante otages sont fusillés à Châteaubriant, Nantes, et au Mont-Valérien. Le troisième groupe part pour Bordeaux sous la direction de Pierre Rebière. Il rejoint des communistes français et espagnols de l’OS de Bordeaux. Le 21 octobre, Pierre Rebière, protégé notamment par des républicains espagnols, abat le conseiller militaire Reimer, officier d’état-major de la Wehrmacht. En représailles, cinquante otages sont fusillés au camp de Souges à Bordeaux. Ils ont été désignés aux Allemands par Pucheu, ministre de Pétain.
- Commandant des troupes d’occupation et de l’administration militaire allemande
- «Dès le 19 octobre, les jeunes cheminots de Quatre Mares membres des FTP assurent la réussite d’un déraillement entre Malaunay et Pavilly sur la ligne Paris - Le Havre, avec le concours des “bataillons de la jeunesse”. Il s’agit pour ces jeunes FTP de contraindre l’ennemi qui se lance contre Moscou, à garder d’importantes troupes d’occupation en France et d’aider ainsi l’Armée Rouge qui supporte le poids principal de l’attaque hitlérienne» (Maurice Choury in “ Les cheminots dans la bataille du rail ”). L’opération s’est avéré un véritable succès pour les FTP, mais les autorités allemandes ne tardent pas à réagir. En représailles la Gestapo procède le 22 octobre 1941 à une série d’arrestation à Sotteville. Les otages ne sont pas désignés au hasard. Ce sont des syndicalistes et des communistes depuis longtemps soupçonnés d’agir à l’encontre de l’occupant.
- Amfreville-la-Mivoie, Binard Jean, arrêté le 21 octobre 1941
- Barentin, Jonquais Gustave, arrêté le 22 octobre 1941
- Barentin, Pelletier Lucien, arrêté le 21 octobre 1941
- Belbeuf, Denis Marcel, arrêté le 21 octobre 1941
- Caudebec, Chaumond Maurice, arrêté le 20 octobre 1941
- Darnetal, Genvrin Marcel, arrêté le 21 octobre 1941 (Cheminot au dépôt de Sotteville)
- Darnetal, Gohe Marcel arrêté le 22 octobre 1941
- Deville-Les-Rouen, Thiault Ferdinand, arrêté le 21 octobre 1941
- Deville-Les-Rouen, Bonnifet Roger, arrêté le 22 octobre 1941
- Harfleur, Fleury Arthur, arrêté le 21 octobre 1941
- Le Grand-Quevilly, Le Dret Marcel, arrêté le 22 octobre 1941
- Le Grand-Quevilly, Bouchard Michel, arrêté le 22 octobre 1941 (Cheminot aux ateliers de Sotteville-Quatre-Mares)
- Le Grand-Quevilly, Voranget Maurice, arrêté le 21 octobre 1941 (Cheminot aux ateliers de Sotteville-Quatre-Mares)
- Le Grand-Quevilly, Bachelet Charles, arrêté le 22 octobre 1941
- Le Petit-Quevilly, Legac Charles, arrêté le 21 octobre 1941
- Le Petit-Quevilly, Ducastel Lucien, arrêté le 21 octobre 1941
- Le Petit-Quevilly, Breancon André, arrêté le 21 octobre 1941
- Le Petit-Quevilly, Gentil Adrien, arrêté le 22 octobre 1941
- Le Petit-Quevilly, Mettay Jules, arrêté le 21 octobre 1941
- Le Trait, Talbot René, arrêté le 22 octobre 1941
- Limesy, Champin Albert, arrêté le 22 octobre 1941
- Malaunay, Valette Albert, arrêté le 21 octobre 1941
- Maromme, Villette Julien, arrêté le 21 octobre 1941
- Maromme, Lecour Marcel, arrêté le 21 octobre 1941
- Maromme, Poyer Léon, arrêté le 21 octobre 1941
- Maromme, Brien Honoré, arrêté le 21 octobre 1941
- Notre-Dame-de-Bondeville, Godebout André, arrêté le 21 octobre 1941
- Notre-Dame-de-Bondeville, Maillard André, arrêté le 22 octobre 1941
- Notre-Dame-de-Bondeville, Bellet Lucien, arrêté le 21 octobre 1941
- Oissel, Billoquet Emile, arrêté le 21 octobre 1941 (Cheminot aux ateliers de Sotteville-Quatre-Mares)
- Oissel, Marti Gérard, arrêté le 28 octobre 1941 (Cheminot aux ateliers de Sotteville-Quatre-Mares)
- Rouen, Creignou Jean, arrêté le 23 octobre 1941
- Rouen, Pelletan François, arrêté le 21 octobre 1941(Cheminot aux ateliers de Sotteville-Quatre-Mares)
- Rouen, Aligny Julien, arrêté le 21 octobre 1941
- Rouen, Maurice Jean, arrêté le 21 octobre 1941
- Rouen, David André, arrêté le 21 octobre 1941
- St-Jean-du-Cardonnay, Vallet Albert, arrêté le 21 octobre 1941
- St-Pierre-Les-Elbeuf, Mace Ange, arrêté le 22 octobre 1941
- Sotteville-Les-Rouen, Poirier André, arrêté le 22 octobre 1941 cheminot aux ateliers de Sotteville-Buddicom.
- Sotteville-Les-Rouen, Breton Henri, arrêté le 22 octobre 1941, au dépôt de Sotteville-lès-Rouen.
Source photo soldats allemands devant la Bourse du Havre où s'est installée la Kriegskommandantur : http://www.pss-archi.eu/forum/viewtopic.php?id=9644