BRETAGNE: Les salariés des abattoirs jetés au chômage
Les salariés bretons de l’agroalimentaire sont durement frappés par les fermetures de leurs entreprises et en particulier des abattoirs. C’est l’Allemagne qui se taille la part du lion dans le domaine de l’abattage porcin, ce qui permet aux groupes capitalistes allemands de ce secteur de réaliser plus de marges par bête abattue. En multipliant par des millions de têtes on a une idée des gros profits réalisés !
Pourquoi un moindre coût à l’abattage ? Tout simplement parce qu’en Allemagne les propriétaires pratiquent férocement la surexploitation des immigrés, surtout sans papiers, qu’ils parquent dans de véritables camps entourant les sites d’abattages. Selon la loi allemande ces salariés qui peuvent travailler sans permis durant six mois sont payés de 4 à 6 euros de l’heure. Rappelons qu’il n’y pas de salaire minimum en Allemagne. Évidemment le flux régulier d’immigration permet de renouveler le stock des salariés. Tant pis pour les Allemands sans travail. Ainsi va l’Europe du capital. Elle met non seulement en concurrence les salariés dans un même pays et les pays européens, mais en plus elle puise, dans sa périphérie, des bras pour faire baisser le « coût du travail » et augmenter ses profits. Qu’importe la misère sociale, leur seul indicateur c’est le profit.
Cette Europe offre une base juridique à la surexploitation des travailleurs quelle que soit leur nationalité.
On utilise le travail des immigrés pour augmenter les profits capitalistes. Français et immigrés ne nous laissons pas opposer.