Le patronat, le gouvernement, les chantres de l’économie capitaliste et de l’Europe des multinationales n’ont qu’un objectif : torpiller les systèmes de retraite actuels.
Ils prédisent le pire : les retraites en cours, celles à venir, seraient condamnées à se réduire ; quant aux jeunes, ils ne devraient même plus espérer un avenir plus tard.
Selon eux, pour assurer l'avenir il faut reculer l'âge du départ en retraite pour les générations qui arrivent à 20 ans sur le marché du travail et transformer le système par répartition en le complétant par des fonds d'épargne, des fonds de pension.
En réalité, ce sont les problèmes d'emploi et de salaire, c'est utilisation de l'argent qui sont la cause des problèmes de financement actuels de la retraite.
Le chômage de masse affectant 3 millions 500 000 personnes freine le nombre de cotisants, tout comme le développement du travail à temps partiel. Dans le même temps les allégements de "charges sociales" et exonérations décidées par le gouvernement Jospin et amplifiées par celui de Raffarin aboutissent à ce que les entreprises ne participent plus au financement de la protection sociale et des retraites.
Environ 70 % des salariés du secteur privé sont dans des zones de salaires exonérés. La faible progression des salaires soumis à cotisation entraîne une baisse des cotisations, la substitution au salaire proprement dit d'éléments de rémunération, comme les primes d'intéressements, la participation, l'épargne ne sont pas soumis à cotisations sociales.
Notre pays à les moyens d'assurer une retraite convenable à chaque salariés.
La France est une des six premières puissances économiques mondiale. Le taux de productivité du travail est un des plus élevé du monde industriel.
Les entreprises françaises ont engrangé 2000 milliards de francs de profits en 2000, les valeurs boursières du capital ont progresse de 30 % en un an. Il est donc faux de dire que le pays n'aurait pas les moyens de maintenir le système de retraite actuel, mis en place à la fin de la deuxième guerre mondiale afin de ne plus laisser personne sans ressources après soixante cinq ans.
Malgré les insuffisances et les inégalités, le résultat est que la France est au premier rang des pays développés pour son système de retraite.
Evidemment cela ne convient pas au patronat, qui aspire à mettre la main sur les 1000 milliards de francs versés par les cotisants, afin de spéculer.
Ne pas baisser les bras intensifier les luttes
Les salariés et retraités d◊EDF GDF ont montré la voix à suivre en rejetant par référendum le projet du gouvernement sur leur système de retraite et la privatisation de l’entreprise. C’est aussi un avertissement à tous ceux qui se préparent à plier devant l’offensive de régression sociale du pouvoir et du MEDEF.
Il faut agir afin
de mettre en échec la stratégie gouvernementale et patronale et imposer un mode de financement garantissant le maintien de la retraite à 60 ans d’un montant de 75 % du salaire ainsi que le retour à l’indexation des retraites sur les salaire.
d’obtenir l’extension des cotisations à toutes les rémunérations (intéressements, participation etc...), le prélèvement sur les revenus financiers du patronat qui aujourd’hui échappent à tous prélèvement de nature sociale, l’augmentation du financement patronal, qui stagne depuis 1979 à 8,2% alors que celui des salariés a augmenté dans le même temps de 40%.
La prise en compte dans l’avenir des périodes d’études, d’apprentissage, de recherche d’emploi dont les annuités ouvrent droit à la retraite.En développant ainsi la solidarité entre les générations d’une part, les salariés du secteur public et privé d’autre part, nous mettrons en échec les Chirac- Raffarin et Sellières.
Serge LALOYER