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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 08:28

Quelques extraits du discours d'Eric Bevilacqua, secrétaire de l'UL-CGT,

le 1er mai 2008


Chers camarades,


Ce 1er mai 2008 revêt un caractère un peu particulier puisque nous fêtons d'une part les 40 ans de mai/juin 68 et son cortège d'avancées sociales (...), mais également un bien triste anniversaire, celui de la première année de pouvoir de Nicolas Sarkozy (auto-proclamé « Président du pouvoir d'achat ») (...) Notre cher Président ne propose que 1,1% d'augmentation des pensions des retraités, 0,8% aux fonctionnaires et une simple remise à niveau du SMIC qui demanderait en réalité un sérieux coup de pouce.


La multiplication des mouvements revendicatifs au cours de ces derniers mois témoigne que les salaires et le pouvoir d'achat sont aujourd'hui la préoccupation majeure des salariés. Et pour cause : en 10 ans, la part des salaires dans les richesses produites n'a cessé de diminuer, ce qui est d'autant plus inacceptable pour les salariés car rarement les entreprises et la finance se sont si bien portées, demander aux entreprises du CAC 40.


Au niveau local, des entreprises comme Aérazur, les TAE, EMT composants, Renault, Carrefour, Tati, ED et d'autres se sont battu pour leurs salaires, avec plus ou moins de bonheur pour certain, mais aujourd'hui l'annonce par L'INSEE d' une augmentation de l'inflation de 3,2 % en un an ruine tous les gains obtenus par ces luttes.


 

Que dire également de la réintégration de la fonderie de Cléon au sein du groupe Renault ? Neuf années de lutte obstinée des salariés et de la CGT pour obtenir ce résultat. Quel gâchis humain, économique, quelle perte de temps pour enfin compte, revenir à la case départ !C'est dans ce contexte difficile pour les salariés, que l'union locale d'Elbeuf avait décidé d'organiser une grande manifestation interprofessionnelle sur la question des salaires, du pouvoir d'achat, du relèvement des pensions, le jeudi 29 mai 2008 afin d'obliger le patronat local à ouvrir ou ré-ouvrir des négociations salariales pour compenser cette envolée des prix.L'actualité sur la négociation des retraites nous oblige à repousser au mois de juin cette initiative. En effet, au lendemain de la confirmation des orientations gouvernementales en matière de retraites, les cinq centrales CGT, CFDT, FO, CGC et CFTC ont convenu de faire du 22 mai prochain une journée nationale interprofessionnelle d'action et de manifestations "pour la défense de la retraite solidaire".Toute la communication gouvernementale cherche à dissimuler la poursuite et l’accélération de la baisse du niveau des retraites. La désindexation des salaires est en effet un mécanisme redoutable qui va amputer d’un tiers le montant des pensions relativement au salaire moyen. L’OCDE est très claire : le taux de remplacement du salaire moyen par la pension va tomber à 51%. Hormis le Royaume-Uni et l’Allemagne, c’est le taux le plus bas des pays européens (...).

 

Nous devons mobiliser toute notre énergie pour faire de cette journée d'action un grand moment de lutte contre les mesures gouvernementales.


La chute dans les sondages et la débâcle des résultats aux élections municipales et cantonales sont un premier signe de l'opinion, envoyé au président de la République est à son gouvernement, pour infléchir les réformes en cours. « Réforme » dans le dictionnaire, veut dire : changement important en vue d'une amélioration (...).


Et pourtant, l'argumentation avancée par certains ministres (...) sur les plateaux de télévision au soir des élections, nous laisse pantois et perplexe ! Cela augure mal des suites des réformes que le gouvernement veut mettre sur la table très rapidement. Réforme de la sécurité sociale (privatisation partielle), des ouvertures du droit à la retraite (41 années de cotisation), de l'assurance-chômage (durcissement vis à vis des privés d'emploi), des déficits publics, de la formation professionnelle, de la carte hospitalière, de l'immigration.... sont autant de sujets polémiques qui méritent une attention particulière de la part de notre organisation syndicale et des salariés. La vigilance doit être de mise. Il est fort à parier que le mot « réforme » vu du côté du gouvernement, veuille dire : plan de rigueur et privatisation des droits.


Ces choix économiques et sociaux sont d'autant plus graves qu'ils multiplient la misère sur notre territoire, officiellement 4 millions de personnes vivent en France au-dessous du seuil de pauvreté et cela va malheureusement augmenter avec les radiations des chômeurs, les bas salaires et les temps partiels.


Cette politique aux conséquences dramatiques pour une grande partie de la population, est encore plus dramatique sur d'autres continents, ou vivre et survivre est le lot quotidien des populations.


Les émeutes de la faim se multiplient et sautent d'un continent à un autre. La flambée des prix alimentaires plonge les peuples dans une misère terrible tuant hommes, femmes et enfants. Que ce soit au Maroc, en Égypte, à Haïti, au Burkina Faso, en Mauritanie, en Côte d'Ivoire, au Mexique, en Thaïlande, au Sénégal ou à Madagascar, le prix moyen d'un repas a augmenté de 40 % dans le tiers-monde.


Pourtant, ne nous avait-on pas assuré que le triomphe planétaire du capitalisme, que la mondialisation de la finance et des échanges allaient assurer la prospérité générale ? Les institutions financières peuvent invoquer les mauvaises récoltes ou les changements climatiques, mais l'origine des maux ne vient-elle pas de l'appétit insatiable des grands capitaux ? La banque mondiale et le FMI portent par leur choix politique et stratégique une grande responsabilité. Oui le monde est en crise, mais en crise des choix de ces institutions sur les peuples (...).


L'Europe entière n'y échappe pas. La confédération européenne des syndicats avait organisé le 5 avril dernier une « euro manifestation » pour la revalorisation des salaires et la progression du pouvoir d'achat. Dernièrement en Roumanie, les salariés de Dacia, filiale du groupe Renault, viennent d'obtenir une augmentation de 35 % de leur salaire après trois semaines de lutte.


Pour terminer, avant de partir en manifestation, je ne peux m'empêcher de vous parler du conseil des prud'hommes d'Elbeuf et de son éventuelle fermeture.


Le conseil supérieur de la prud'homie a été réuni le 10 avril pour donner son avis sur la carte des conseils de prud'hommes. On a en fait assisté à une parodie de consultation (...) Il s'agissait pour le gouvernement de passer sous silence les centaines d'avis critique et de propositions alternatives exprimées depuis trois mois par des organisations, institutions, élus de sensibilité très diverses ; d'ailleurs les nombreuses manifestations tenues le 9 et 10 avril en ont confirmé l'ampleur. Les ministères concernés n'ont apporté aucune réponse aux objections soulevées. Ils annoncent la publication prochaine d'un décret confirmant la suppression des 63 Conseils, supprimant une centaine de sièges de conseillers, malgré les promesses antérieures.

De surcroît, il y a lieu de s'inquiéter des propos des représentants de la Chancellerie sur le remplacement des Conseils par des Maisons de la Justice qui traiterait aussi des litiges sociaux, dérogeant ainsi aux prérogatives de la juridiction prudhommale.

De toute façon, que le Conseil des prud'hommes d'Elbeuf disparaisse ou pas de la carte judiciaire, ne change rien à la motivation que nous devons avoir pour gagner cette élection le 3 décembre prochain (...) Ce jour là, les élections prud'homales permettront à des dizaines de milliers de salariés de faire entendre leurs revendications et leur attachement à une juridiction du droit du travail (...).


De notre engagement dans l'action pour s'opposer aux mauvais coups, pour proposer d'autres choix économiques et sociaux et notre engagement à syndiquer CGT là où nous sommes peu ou pas présents dépendra les succès sur nos revendications est le résultat CGT aux élections prud'homales.


En vous rappelant qu'au niveau départemental la CGT faisait aux dernières élections 42 %, que sur Elbeuf elle obtenait un score avoisinant les 52 %, qu'aller au-delà démontrerait au patronat et au gouvernement que loin de plier l'échine, les salariés exigent d'être plus et mieux entendus, pour plus de respect et de dignité (...)

 

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