N'A PAS ETE REMISE EN CAUSE
Désertées par un électeur sur trois, les urnes n’ont pas fait recette lors des dernières élections. La raison principale de cette abstention massive est simple : les problèmes majeurs auxquels sont confrontés les Français ( pouvoir d’achat, emplois, retraites, santé, éducation, services publics…) n’ont pas fait débat. La plupart des candidats s’étant cantonnés dans le local et les listes d’unions de la gauche s’étant la plupart du temps bornées à critiquer les intempérances de Sarkozy, on ne peut sérieusement prétendre que la politique de droite a été remise en cause et que les idées de progrès l’ont emporté.
L’UMP battue et le PS vainqueur, le capital n’a toujours rien à craindre et les travailleurs n’ont rien à espérer. Favorisé par les médias, profitant des divisions à droite, cautionné à gauche par le PCF, alors qu’un grand nombre de dirigeants socialistes s’étaient rendus à Sarkozy, le PS a tiré les marrons du feu. Il a raflé la mise non seulement au détriment de la droite mais aussi à celui du PCF qui a renoncé à ses positions de classe en poursuivant une stratégie d’union de la gauche contre nature et suicidaire. Cette victoire du PS par défaut ne laisse rien augurer de bon pour les Français, le passé récent en témoigne. Ces derniers ne doivent compter que sur leurs luttes s’ils veulent déjouer les mauvais coups du patronat et du pouvoir. C’est d’ailleurs aussi de leurs luttes que peuvent surgir les contours d’un projet de société résolument anti-capitaliste et non des décisions d’états majeurs politiques plus soucieux d’acquérir le « leadership » d’un nouveau parti de gauche que de servir les intérêts du peuple.