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ACTION COMMUNISTE

 

Nous sommes un mouvement communiste au sens marxiste du terme. Avec ce que cela implique en matière de positions de classe et d'exigences de démocratie vraie. Nous nous inscrivons donc dans les luttes anti-capitalistes et relayons les idées dont elles sont porteuses. Ainsi, nous n'acceptons pas les combinaisont politiciennes venues d'en-haut. Et, très favorables aux coopérations internationales, nous nous opposons résolument à toute constitution européenne.

Nous contacter : action.communiste76@orange.fr>

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Humeur

Chaque semaine, AC attribue un "roquet d'or" à un journaliste qui n'aura pas honoré son métier, que ce soit par sa complaisance politique envers les forces de l'argent, son agressivité corporatiste, son inculture, ou sa bêtise, ou les quatre à la fois.

Cette semaine, sur le conseil avisé de la section bruxelloise d'Action communiste, le Roquet d'Or est attribué  à Thierry Steiner pour la vulgarité insultante de son commentaire sur les réductions d'effectifs chez Renault : "Renault fait la vidange"...  (lors du 7-10 du 25 juillet).


Vos avis et propositions de nominations sont les bienvenus, tant la tâche est immense... [Toujours préciser la date, le titre de l'émission et le nom du lauréat éventuel].

 

 
20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 11:56


La lutte contre le réchauffement climatique mérite peut-être qu’on en récompense ses acteurs. C’est ainsi qu’Al Gore partage le prix Nobel de la paix 2007 avec les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Mais entre les travaux patiemment documentés produits collectivement par le GIEC, et la campagne de communication « climat » de l’homme politique américain, assaisonnée de pathos familial, il y a un monde.

 


AL GORE : LA FARCE VERTE

 

« Une vérité qui dérange »… Après le film, le livre, qui vient d'être publié en France. On attend la comédie musicale à Broadway. Reconnaissons toutefois l’habileté à vulgariser la science, le didactisme, l’esthétique de la couverture où, de cheminées d’usines, jaillit un panache blanc cyclonique. Passons, aussi, sur quelques légèretés dans la démonstration : Roger Revelle (1909-1991), qui inspira Al Gore, aurait été le premier à mesurer le taux de CO2 dans l’atmosphère ! Oubliés, les vrais pionniers comme John Tyndall (1820-1893) et Svante Arrhenius (1859-1927). Par ailleurs, quel est donc le calcul qui permet d’affirmer que chaque litre d’essence consommé produit 5 kg de CO2 ? Enfin, pourquoi ignorer les cycles astronomiques des changements climatiques, qui provoquent une glaciation tous les 100 000 ans environ ?

 

Si une certaine légèreté préside aux développements scientifiques, ce n'est pas le cas du poste « photos de la famille Gore », qui est plutôt lourd. Au point que les images et récits de la vie personnelle de l'ex vice-président des Etats-Unis laissent une sensation de malaise. Ainsi, l’accident du fils d’Al et Tipper, renversé par une voiture à l’âge de 6 ans aurait revêtu au moins un aspect positif : « J’ai reçu (…) l’obligation de me consacrer à quelque chose d’important » déclare carrément l’auteur (il n’était jusqu'alors que membre du Congrès des Etats-Unis…). Même utilisation indécente de la mort de sa sœur Nancy, d’un cancer dit « du fumeur ». Il aurait fallu le drame pour que les Gore cessent la culture du tabac. Morale de l’histoire, transposée au réchauffement climatique : n’attendons pas qu’il soit trop tard…

 

Tout cela serait de peu d’importance si le propos général était à la hauteur des intentions de l’auteur : dire « une vérité qui dérange ». Hélas ! nous baignons dans les bons sentiments gnan-gnan et l’air du temps. Ainsi, Al Gore met beaucoup d’espoir dans le « capitalisme de marché », tout comme George Bush. Et que les droits à polluer par les grandes entreprises soient négociables dans le cadre d’un système apparenté aux bourses des valeurs est perçu, et affirmé, comme une panacée. Gore préconise aussi l’achat de « compensations-carbone » pour compenser l’impact écologique des voyages par avion. Plus généralement, l’auteur ne jure que par les changements de comportements individuels : pratiquer le télé-travail (pas facile pour les cheminots, les salarié du secteur des BTP, les cuisiniers, etc.), recourir aux biocarburants (au risque des cultures vivrières) ; acheter « local » (souvent impossible), agir « politiquement » en faisant pression sur les élus ou en se présentant soi-même au Congrès [sic], consommer moins (un classique de l’écologisme nanti très à la mode dans le Lubéron), manger moins de viande (les vrais écolos seraient-ils ceux qui n'en mangent pas par nécessité ?), et limiter les déplacements « inutiles ». Chiche, sur ce dernier point ! Mais hélas ! Les conditions matérielles de cette recommandation, subordonnée à l’aménagement des territoires et à la sécurisation du travail ne sont évidemment jamais prises en compte par la jet-set écologiste (ces acteurs californiens qui roulent dans des voitures hybrides pour se rendre sur le tarmac de leurs jets privés). On attendait des Français qui s’extasient, de se rappeler par exemple que préférer les transports en commun n’est pas forcement simple dans un pays dont le réseau ferré a été diminué de moitié depuis 1930.

Pascal Acot

 

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commentaires

J
Je corrige : " de faire passer la pensée..." J'en profite pour corriger le camarade Acot "ex-canditat" et non pas ex- président.
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J
Bien vu, camarade Acot, la culpabilisation individuelle est un des classiques du libéralisme (capitalisme). Rien de tel aussi que s'affirmer écologiste pour faire passer libérale (capitaliste) : Nous sommes tous coupables en mettant dans le même sac exploiteurs et exploités en faisant passer à la trappe les vrais problèmes, profits et enrichissement spectaculaires des uns (la minorité), appauvrissement des autres. D'après l'Insee, la part des salaires dans le PIB de la France a baissé de 9,4% en 20 ans.Quelle sera la prochaine étape de ce matraquage idéologique ? la pression démographique ? qui deviendrait avec démonstration "scientifique" à l'appui, une des causes majeures du réchauffement climatique pour en venir à ce (voir l'article du monde diplomatique de décembre, page 22,23) que les pays du sud et puis pourquoi pas après, certains du nord, seraient dans l'obligation d'achter des "droits de procréer" tous comme les pays développés ont celle d'acheter des droits de polluer et comme l'écrit Daniel Tanuro dans son article, qui permettrait également de "parer" les politiques d'immigration de "considérations écologiques"Jean Guy
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