Cimetière des victimes du soulèvement de Gwangju en 1980 et aussi des répressions qui ont eu lieu depuis en Corée. Il y a en fait trois cimetières voisins, un cimetière pour les victimes individuelles des répressions politiques et des luttes depuis 1980, dont la tombe d’une étudiante qui s’est immolée pour protester contre la politique du gouvernement sud-coréen.
Le soulèvement de Gwangju a eu lieu la même année que celle de la naissance de Solidarnosc en Pologne, et l’on sait quelle place fut réservée dans les gros médias du monde occidental aux événements de Gwangju et à leurs suites et à ceux de Gdansk et à leurs suites. Le traitement médiatique sélectif fait aussi partie des logiques systémiques.
Rapport sur mon séjour en Corée (du Sud)...
J’étais invité en Corée du sud par des militants syndicaux et politiques sud-coréens engagés sur la voie du progrès social, de la souveraineté nationale et de la réunification pacifique de la patrie coréenne divisée depuis 1945 lorsque le nord du pays fut libéré de la colonisation japonaise par l’armée rouge et les partisans communistes coréens, et que le sud du pays le fut aussi en principe, mais par l’armée des USA.
Au cours de l’occupation japonaise s’était développé un puissant mouvement de résistance nationale animé en grande partie par les communistes ainsi que par quelques autres groupes politiques. C’est évidemment dans le nord du pays que les communistes purent prendre à ce moment là le pouvoir et proclamer la naissance de la République populaire démocratique de Corée alors que, au sud, les communistes se heurtèrent aux décisions des États-Unis qui mirent en place un gouvernement de la République de Corée qui leur était favorable, s’appuyant sur une armée et une police dont on estime que presque 80 % des membres étaient issus des forces qui avaient collaboré auparavant avec l’occupant japonais.
Ce qui explique pourquoi de nombreux patriotes coréens, communistes ou non, ont dès lors considéré que c’était le gouvernement de la RPDC qui représentait réellement leur pays. S’ensuivit une longue politique de répressions politiques au sud qui commença avant la guerre de Corée, se poursuivit pendant la guerre de Corée et après, avec quelques périodes d’amélioration, après le soulèvement de 1980 puis après celui de 2017, mais le gros de la bureaucratie sud-coréenne, police, sécurité d’État, armée, administration, justice, etc, reste dominé par un appareil hérité de la période de l’occupation militaire japonaise puis de celle des États-Unis d’après 1945. [...]
La suite ci-dessous :
Voyage en Corée du Sud de notre camarade Bruno Drweski
Rapport sur mon séjour en Corée (du Sud)... Avec cette fois les photos de Bruno. J'étais invité en Corée du sud par des militants syndicaux et politiques sud-coréens engagés sur la voie du p...
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