Lu sur le site "Histoire et société".
Notre ami et camarade Jean-Claude Delaunay nous a envoyé ce texte sur ce qui agitait hier nos médias et qui semble miraculeusement avoir disparu de l’actualité peut-être avec la découverte que nous avions la perspective d’un triple épidémie et un hôpital public incapable d’y faire face. Mais ce relatif apaisement de la sinophobie ordinaire est simplement une reprise de souffle en attendant que le système de propagande qui nous tient lieu d’appareil d’information revienne avec de nouvelles attaques contre la Chine. C’est ce à quoi semble s’être engagé Macron. Donc écoutons ce que Jean-Claude, qui vit en Chine, a à nous dire sur la politique de “zéro covid” et qu’il a envoyé pour être publié dans ce blog. C’est au-delà de l’anecdote, un dialogue politique et théorique avec les débats de Vénissieux et ceux dans ce blog, y compris mon article. Je suis bien d’accord avec ce que suggère Jean-Claude à savoir comment s’articulent microéconomie souvent familiale et macroéconomie qui concerne l’État et la propriété privée, publique, c’est déjà le problème qui passionnait Marx et Engels dans L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État. Le socialisme, qu’il soit soviétique, cubain, vietnamien ou chinois les articule différemment du capitalisme, les expériences sont multiples, à l’œuvre. Cette question théorique ne concerne pas que les historiens, les anthropologues mais traite de la perspective et l’issue socialiste, le problème effectivement qui devrait être à l’ordre du jour du prochain congrès, même si certains n’en veulent pas. Merci Jean-Claude. (note de Danielle Bleitrach dans histoire et societe)
Mon commentaire de la politique dite de «Zéro Covid» mise en œuvre par le gouvernement de la Chine est évidemment dépendant de ma situation, qui est celle d’une personne âgée n’ayant pas l’obligation de se rendre au travail chaque matin.
Cela étant dit, je suis debout au plus tard à 7 heures. Ma journée est laborieuse, que ce soit pour d’autres ou pour moi. Je passe sur les détails, souhaitant seulement dire ici que je peux observer de manière active la fraction de la société chinoise dans laquelle je vis, à Nanning, capitale du Guangxi, et que je n’y observe aucun mouvement de colère ou de rébellion contre la politique sanitaire en question.
/image%2F1440038%2F20221213%2Fob_f0eafa_nanning.jpg)
La ville de Nanning
Par exemple, il y a environ un mois, Nanning a été l’objet d’une recrudescence des cas d’infection, ce qui a entraîné immédiatement un contrôle renforcé, avec, pour tout résident de cette ville, l’obligation de procéder, chaque fraction de 3 jours, à un test de non-positivité au virus. Avec le résultat du test inscrit dans le téléphone portable, on a eu le droit de prendre le bus, le métro, le train, d’aller à la bibliothèque, de se rendre à l’hôpital, au supermarché, etc. Sinon, on était cloué chez soi, ou dans la rue. Cette infection momentanée est maintenant localement maîtrisée. La contrainte s’est donc relâchée, mais elle subsiste si l’on veut se rendre dans une autre province. Et puis le port du masque est constamment obligatoire dans les endroits où les gens sont entassés où proches les uns des autres (supermarchés, métros, bus…) et il est quasiment obligatoire d’avoir avec soi un téléphone portable personnalisé permettant de retracer les endroits où l’on est passé.
[...]
La suite ci-dessous
commenter cet article …