7 décembre 2022
1945 : À la Libération, les dizaines de sociétés du secteur de l’énergie sont nationalisées. À l’époque, le Conseil National de la Résistance prend comme engagement :
« Le retour à la Nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol ». L’énergie est alors considérée comme « un bien commun nécessaire à la vie ».
2022 : Sans aucun débat parlementaire, le gouvernement prépare l’opinion à des coupures d’électricité, et tente d’en gérer les conséquences dans la plus grande improvisation : pour le maintien des numéros d’urgence, pour les établissements accueillant des publics fragiles comme les EHPAD, pour les feux de signalisation, etc.
Comment a-t-on pu en arriver là dans la 7e puissance économique mondiale ?
Comment notre pays, champion dans le domaine de l’énergie durant des décennies, garantissant à tous sur l’ensemble du territoire un accès au gaz et à l’électricité à partir de tarifs adaptés, car encadrés, règlementés, a-t-il pu en arriver à organiser le rationnement, tout en laissant filer des tarifs qui atteignent des niveaux intenables ?
Des augmentations de tarifs indécentes, qui mettent en difficulté les foyers, les entreprises, les commerçants, les collectivités et services publics.
Tout ce gâchis qui tourne au scandale d’État, est le fruit de 30 années de libéralisation du secteur de l’énergie et de casse du service public de l’électricité et du gaz. Un secteur livré à l’appétit sans limite des spéculateurs et des entreprises de distribution qui viennent se régaler sur le dos de la Nation pour accroitre leurs profits. [...]
La suite-dessous :
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