Réunis à Rai (Orne) pour les assises du médico-social de la CGT Normandie, les délégués syndicaux ont dressé un bilan alarmant des conditions de travail dans le secteur.
Au niveau régional, la CGT estime, tout en avertissant que le nombre « reste complexe à définir », qu'environ 20 000 salariés travaillent dans le secteur social et du médico-social ©Image d'archives
« Les travailleurs du médico-social ont été largement oubliés du Ségur de la Santé », lance Lionel Lerogeron, secrétaire régional de la CGT Normandie. Pour aborder ces sujets, la CGT a organisé des Assises spéciales, axées sur le secteur du médico-social à Rai (Orne), jeudi 12 mai 2022.
Elles ont rassemblé plus d’une centaine de délégués syndicaux CGT du médico-social de toute la Normandie, à savoir Cherbourg, Le Havre, Dieppe, L’Aigle, Vire ou encore Avranches.
Étaient aussi présents des représentants de l’Ugecam de Normandie, qui gère neuf établissements de santé et médico-sociaux, et de la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés solidaires (Fehap). L’Agence régionale de santé et le Conseil départemental étaient invités, mais ne sont pas venus, ajoute Lionel Lerogeron.
« C’est important de se confronter à d’autres », insiste le secrétaire régional de Normandie.
Ces débats nous ont permis de connaître et de reconnaître les difficultés des gestionnaires, notamment toutes les problématiques budgétaires.
Un secteur fragile depuis longtemps
« Depuis bien avant la crise, les secteurs sanitaire, médico-social et social ont été fragilisés par de fortes contraintes budgétaires, des mesures d’économies et des restructurations répétées », constate la CGT Normandie dans un document interne.
Équipements vieillissants, rémunérations sous la moyenne des pays de l’OCDE, effectifs limités, accroissement de la charge de travail, nombre de places insuffisant dans les institutions… autant de facteurs qui rendent les métiers peu attractifs et compliquent l’accompagnement, selon le syndicat.