Suite à une grève sans précédent à Leroy-Merlin en novembre ayant débouché sur une revalorisation de 4%, la CGT poursuit le combat au niveau de la branche du bricolage pour relever les grilles salariales pour l’ensemble des enseignes.
Entretien avec Romain Coussin, délégué syndical CGT Leroy-Merlin
Propos recueillis par le PRCF 93-77
RC délégué syndical CGT Leroy-Merlin – Le salaire minimum de la branche du bricolage est tombé sous la barre du SMIC suite à sa revalorisation en janvier. Alors ils se sont réunis en panique pour nous proposer un nouvel accord. Leur proposition est de 1605 € brut, tout juste quelques euros au-dessus. Pour nous ce n’est pas acceptable donc il n’y aura pas de signature, nous allons poursuivre les négociations. L’accord porte sur divers sujets mais le sujet du salaire sera un fil conducteur. Ce n’est pas seulement une question de relèvement du SMIC. Les entreprises de bricolage ont fait des bénéfices records pendant la crise covid. Les Français qui ne pouvaient pas sortir ou partir en vacances en ont profité pour améliorer leur logement. Leroy-Merlin a fait 9 milliards de chiffre d’affaires en 2021 avec plus de 800 millions d’euros de bénéfices. L’ambition 2022 est de dépasser les 10 milliards de chiffre d’affaires et la redistribution n’est pas au rendez-vous. Pourtant les salariés ont consenti à beaucoup de sacrifices. Au départ on a travaillé sans protection lors du premier confinement. On ne peut pas continuer comme ça. On a donc planifié une série d’actions pour sensibiliser les salariés et porter nos revendications. À la CGT de manière générale nous défendons un salaire minimum à 2000€ pour tous.
[...]
La suite sur le site "Initiative communiste"