Georges Marchais lit le journal l'Humanité lors du 24ème congrès du parti communiste français à Paris le 7 février 1982, France. (Photo by Alain MINGAM/Gamma-Rapho via Getty Images)
Un certain nombre de sites à tendance réactionnaire ou nationaliste se complaisent à publier des extraits d'une lettre que Georges Marchais, alors candidat à la présidentielle du Parti Communiste Français (PCF), a adressé le 6 juin 1981 au recteur de la Mosquée de Paris. Ce dernier avait protesté contre la destruction d'un foyer de travailleurs maliens par le maire — communiste — de Vitry-sur-Seine, Paul Mercieca. Dans sa lettre, Georges Marchais prenait la défense de son camarade et dressait un réquisitoire contre l'immigration... mais pas de la façon suggérée par les sites en question, qui profitent malhonnêtement du double sens qu'on peut donner à des écrits tronqués.
La lecture de la lettre originale, telle que publiée dans l'Humanité, permet de comprendre le propos de Georges Marchais et de se faire sa propre opinion à son égard.
La voilà retranscrite d'après l'article, daté du 7 juin 1981. Les italiques ne sont pas d'origine, mais soulignent les extraits du texte qu'on peut trouver, hors contexte, sur le Web, afin de comprendre les implications de la sélection effectuée par les sites en question.
Aujourd'hui, je m'honore d'entretenir de bonnes relations avec les dirigeants du mouvement de libération nationale. Je me suis rendu plusieurs fois en Algérie. J'ai parcouru l'Afrique. Et j'ai l'intention de développer encore cette action. Je me suis particulièrement réjoui d'avoir contribué, l'été dernier, au nom du Comité de défense des libertés et des droits de l'homme, à la libération d'Abderrazak Ghorbal, le dirigeant syndicaliste tunisien. Avec ce comité, j'espère bien finir par obtenir justice pour Moussa Konaté, travailleur malien persécuté par l'arbitraire policier de M. Giscard d'Estaing. En France même, c'est la CGT et nous qui combattons énergiquement la politique des patrons et du gouvernement, la surexploitation, les atteintes à la dignité, les brimades et les discriminations odieuses qui frappent les travailleurs immigrés. Nous le ferons toujours. C'est ce que j'ai réaffirmé, en juillet 1980, en m'adressant aux travailleurs immigrés de l'usine Renault à Flins.
La vraie lettre de Georges Marchais au recteur de la Mosquée de Paris
Un certain nombre de sites à tendance réactionnaire ou nationaliste se complaisent à publier des extraits d'une lettre que Georges Marchais, alors candidat à la présidentielle du Parti Communi...
http://uncoupdevent.blogspot.com/2011/06/la-vraie-lettre-de-georges-marchais-au.html
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