Le 12 octobre, face à l’incompétence de la direction de Gazel Energie, les travailleurs de la centrale de Gardanne ont décidé de la mise sous protection de leur outil de production. Depuis, l’ensemble des salariés du département, à l’appel du syndicat CGT de la centrale de Gardanne et de l’UD CGT 13, se relaient jour et nuit pour garder l’usine. Un mois plus tard où en est-on de la mobilisation et des avancées sur ce dossier ?
La centrale thermique de Gardanne, a été, dès sa création en 1953 une grande source d’énergie pour les particuliers et les entreprises. Elle a ainsi couvert jusqu’à 30% des besoins en énergie de la région, la mine trouvant avec la centrale un débouché naturel et formant un ensemble cohérent de production énergétique basé sur le charbon.
En vertu d’un pacte charbonnier signé en 1994 par les syndicats mais pas par la CGT, la mine de Gardanne ferma en 2003 sous le double argument que cela revenait cher et que ça polluait. Arguments que la CGT contestait y compris avec des propositions alternatives et de progrès que les gouvernements refusèrent de prendre en compte alors que ce syndicat, ultra majoritaire dans la profession, était le plus à même de prendre en compte tous les éléments de la poursuite de l’exploitation.
La centrale fut alors contrainte de s’approvisionner en charbon importé ce qui ne répondait en rien aux arguments avancés pour la fermeture de la mine mais les déplaçait d’une industrie à une autre. Ni surtout ne répondait à deux autres questions soulevées par la CGT depuis les années 80 et bien avant ce fameux pacte tueur d’emplois et d’activité :
- Où est la logique d’importer du charbon à l’autre bout de la terre alors qu’il y a sous nos pieds un gisement pour encore plusieurs décennies ?
- Qui a décidé que l’on ne peut pas (et qu’on ne pourra jamais) produire sans pollution, l’énergie dont on a de toute façon besoin pour vivre ?
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