Valery Giscard d'Estaing lors d'une conférence de presse à Paris le 20 juin 2019 afp.com/JACQUES DEMARTHON
Source : The Telegraph, Daniel Hannan
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
La Constitution européenne est un condensé tout ce qui ne va pas à Bruxelles
Chaque fois que je voyais Valéry Giscard d’Estaing, une ligne de Mallarmé me venait en tête : « Si extraordinairement distingué, quand je lui dis bonjour, je me fais toujours l’effet de lui dire merde » [en français dans le texte, NdT]
C’est exactement ce que j’ai ressenti lorsque, au début de la Convention européenne en 2001, j’ai commis l’erreur de demander à l’ancien président français, décédé la semaine dernière, si son objectif était vraiment de reconnecter l’Europe à ses peuples, était-il logique qu’il réquisitionne la plus grande suite d’hôtel de Bruxelles, avec le salaire et les dépenses afférentes.
Sa réponse : « Il faut être à l’aise », m’a fait me sentir tout petit. Mais c’était aussi la voix authentique de l’élite européenne : pompeuse, hautaine, imbue d’elle-même.
La Convention européenne a été la dernière grande incursion de Giscard en politique. Vingt ans après avoir quitté l’Élysée et à quelques semaines de son 76e anniversaire, il voulait donner à l’UE cet attribut final et définitif d’un État, une constitution écrite. Réunis au domaine royal belge de Laeken, il a convoqué divers eurocrates et hauts dignitaires associés à ce qu’il a appelé « notre moment de Philadelphie », se comparant à Thomas Jefferson (de manière inexacte et prétentieuse puisque Jefferson n’était pas présent lors de la rédaction de la Constitution américaine, il était ambassadeur à Paris). [...]
La suite ci-dessous :
Impérial et inaccessible, Giscard d'Estaing incarnait l'élite prétentieuse de l'UE
Source : The Telegraph, Daniel Hannan Traduit par les lecteurs du site Les-Crises La Constitution européenne est un condensé tout ce qui ne va pas à Bruxelles Chaque fois que je voyais Valéry ...
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