15 décembre 2020
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Gilets jaunes éborgnés, blessés - Toulouse - Acte 9
L’examen par l’Assemblée nationale de la loi dite « de sécurité globale » a vu se dérouler une séquence politique assez caractéristique des problèmes politiques auxquels Emmanuel Macron se trouve confronté.
Sur le plan des faits, les choses sont en fait assez simples et finalement caractéristiques d’une méthode visant à faire adopter par le Parlement des textes systématiquement liberticides. Mais en veillant à en faire porter la responsabilité à l’initiative parlementaire
La loi « anticasseurs » adoptée pendant le mouvement des gilets jaunes était d’abord une proposition du Sénat portée par Bruno Retailleau président du groupe LR. La mesure la plus critiquée consistait à donner aux préfets des pouvoirs permettant d’interdire la liberté constitutionnelle de manifestation à des citoyens sur simple décision administrative. Il y eut ensuite la fameuse loi Avia attaque frontale contre la liberté d’expression, visant à imposer une censure brutale aux réseaux sociaux. Là aussi c’était une proposition de la députée Laetitia Avia, personne n’étant cependant dupe du rôle de l’exécutif dans le processus. Fort heureusement, malgré un vote massif de la majorité présidentielle, le texte a été proprement déchiqueté par le Conseil constitutionnel.
C’est dans ces conditions que comme d’habitude, on a demandé à deux parlementaires de se dévouer lesdéputés LREM Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue, lui-même ancien policier, déposant à l’Assemblée nationale le 20 octobre 2020 une nouvelle proposition de loi. Portant essentiellement sur le renforcement des pouvoirs de la police municipale, l’accès aux images des caméras-piétons, la captation d’images par les drones et l’interdiction la diffusion de l’image des policiers.[...]
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