La CGT Éduc’action 76 tient tout d’abord à apporter tout son soutien et sa solidarité aux personnels qui sont au contact direct du COVID-19. Nous tenons aussi à saluer tous nos camarades et collègues qui se sont rendus hier au travail de par leurs fonctions ou par volontariat, les directeurs/trices d’école, enseignant·e·s, AESH, AEd, personnels administratifs... pour accueillir les enfants de soignants. Ils ont été contraints de prendre des risques. Si pour la CGT Éduc’action 76, l’accueil des enfants des personnels soignants est bien évidemment important, il ne peut se faire sous la contrainte ni aux dépens de la santé des personnels, des plus élémentaires règles de droits des personnels et de la prévention des risques. Toutefois, on a vu, notamment dans le 1er degré, des injonctions contredisant les propos du Ministre, mais aussi envers les personnels les plus précaires (AEd, AESH, Service civique...).
N’oublions pas la responsabilité du gouvernement dans l’aggravation de la crise sanitaire
Emmanuel Macron a utilisé hier un vocabulaire très guerrier pour montrer l’importance d’agir contre la crise sanitaire actuelle. Ces mesures étaient attendues, elles se conforment pour la plupart aux préconisations des scientifiques. Pour autant, le discours du Président de la République est discutable quand il cherche à reporter la faute de l’accélération de l’épidémie sur des Français qui n’appliquent pas les « gestes barrières ». Pour la CGT Éduc’action 76, il est évident que ces gestes doivent être respectés, mais il n’est pas acceptable de mettre en tort la population pour se dédouaner de ses responsabilités : en tant que chef de l’État, c’est lui le premier responsable de la gestion de crise, d’autant que les mesures de confinement dépassent largement les limites de notre pays, même dans les pays où « l’esprit civique » serait meilleur. Les mesures de confinement indispensable n’ont été prises que ce lundi et ne constituent qu’un confinement « à demi » : aucune obligation de fermetures d’usines ou d’entreprises dont l’activité n’est pas vitale pour le pays n’a été annoncée et de nombreux.ses salarié.e.s ont l’obligation de se rendre au travail. Et la plus grande responsabilité du gouvernement, et des gouvernements précédents, est d’avoir laissé les hôpitaux publics dans une situation catastrophique, alors même que toutes les professions du secteur médical ont alerté sur cette situation depuis des mois. La saturation des services hospitaliers du Grand Est et d’autres régions n’est pas due à la seule force de l’épidémie, mais pour beaucoup aussi à des moyens en berne depuis trop longtemps et à la volonté de casser le système de santé. Plus de 17 000 lits ont été supprimés dans les services d’urgences ces 9 dernières années.

Les infirmiers dans la manifestation du 24 janvierà Rouen
Dans l’Éducation, des pressions inadmissibles
[...]
La suite ci-dessous sur le site de la CGT Educ'action 76/27 :
commenter cet article …