Les doutes s’accumulent quant à l’intégrité de WikiLeaks depuis la neutralisation de Julian Assange. Le site Defend WikiLeaks arbore une défense édulcorée et peu structurée. WikiLeaks s’appuie sur l’organe LeighBureau, où officie un certain BHL. Sans parler de la ligne de défense des avocats…

En consultant le site Defend WikiLeaks, le citoyen mobilisé pour la défense de Julian Assange est frappé par l’absence de synthèse, de défense par thème, de clarté, et tout simplement l’absence de défense de l’homme Assange.
L’affaire du “viol“, les textes de lois et de Droits de l’Homme qui ont été violés par les instances d’États européens, le Russia Gate… Aucun de ces thèmes ne sont accessibles simplement, aucun rappel concis des éléments importants n’est exposé de manière claire.
Des indices inquiétants
Sur WikiLeaks.org, l’onglet “partners“ mène vers les logos de médias qui ont publié les pires contre-vérités à l’encontre de Julian Assange : The Guardian, Le Monde, Mediapart… WikiLeaks continue ainsi de créditer des organes de presse qui attaquent de front la personne de Julian Assange, sans aucun égard pour la déontologie journalistique ; des journaux qui ont empli leurs articles, suite à l’arrestation de Julian Assange, des termes de « viol », « accusations de viol », « violences sexuelles ». WikiLeaks.org ne publie aucun argumentaire sérieux visant à démonter l’affaire suédoise. Au cœur de cette affaire, la très sulfureuse plaignante Anna Ardin, dont certaines activités pourraient être liées à la CIA, n’est même pas nommée sur defend.wikileaks.org.
En février 2018, Defend WikiLeaks a laissé passer l’occasion de rouvrir le dossier suédois en faveur de Julian Assange. L’énorme travail réalisé par la journaliste Stefania Maurizi avec son journal La Republicca venait d’aboutir : s’appuyant sur le FOIA britannique, le “Freedom Of Information Act“ qui permet de réclamer l’accès à des informations étatiques réputées confidentielles, elle avait récupéré des courriels d’échanges entre la justice suédoise et le “Crown Prosecution Service“ anglais ou CPS, l’équivalent du Parquet français. Defend WikiLeaks ne relève pas l’extrème cynisme de certains magistrats ou magistrates du CPS lors de discussions sur les conditions de vie d’Assange à l’ambassade, et publie les révélations cruciales non dans un article dédié, mais dans le “Live“, une page internet dont le contenu équivaut à cent ou deux cent pages A4 denses. Pour tomber dessus aujourd’hui, il faut être un spécialiste de la question. Defend WikiLeaks y relaie tout de même la pression du CPS faite sur les suédois pour ne pas organiser une audience de Julian Assange à Londres, et ainsi laisser mijoter l’enquête préliminaire suédoise sur les ébats sexuels du témoin assisté Assange avec notamment la plaignante Anna Ardin. Mais plutôt que de mettre en lien l’excellent article de La Republicca publié en langue anglaise, Defend WikiLeaks se réfère au très insipide article de The Guardian, qui minimise autant que possible l’impact des révélations obtenues par la sueur de Stefania Maurizi.[...]
La suite sur Mediapart : https://blogs.mediapart.fr/edition/liberez-assange-ethiques-et-medias/article/090819/sans-assange-wikileaks-reste-t-il-digne-de-confiance
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