Deux évènements ont eu lieu ce mardi 23 juillet 2019. En pleine canicule. En pleines vacances. Deux évènements dont la couverture médiatique a été inversement proportionnelle aux enjeux réels, voire existentiels, de la société. Ces deux rendez-vous doivent être analysés simultanément.
Extraits :
"Le premier concerne la ratification du traité de libre-échange entre le Canada et l’UE par l’Assemblée nationale française."
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Le CETA, un traité de libre-échange, qui comme tous les contrats du genre, brille par les droits princiers accordés à des entités commerciales, qui ne sont pas tenues en contrepartie par des obligations .
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Par la signature de ce genre d’accords, les gouvernants politiques non seulement renoncent à chercher noise à ces nouveaux souverains corporatisés, mais en plus leur accordent des garanties aussi exceptionnelles qu’irrationnelles. Et gare aux rebelles, les coûts des conflits sont si élevés que les dirigeants publics font tout pour les éviter.
Et ce malgré les activités hautement polluantes et destructrices de l’environnement. Car ces organisations sont les principales sources de pollution, étonnamment jamais dénoncées par le pouvoir en place (en France ou ailleurs).

La Presse Canadienne :
On en sait trop peu sur l’impact que le bitume des sables pétrolifères peut avoir sur les végétaux et les animaux dans l’océan pour évaluer les risques de son transport dans les environnements marins, indique une nouvelle étude.
Le document, qui tire ses conclusions de l’examen de plus de 9000 articles scientifiques sur le pétrole et l’environnement, soutient que les informations de base sur plusieurs sources clés de stress et de perturbations sont inexistantes ou indisponibles. http://ecoquebecinfo.com/scientifiques-savent-limpact-petrole-bitumineux-locean/
Systématiquement porteuses du label « développement durable », ces entreprises continuent leur sinistre oeuvre de destruction de la planète au nom du commerce et dela libre-circulation.
La juteuse transition écologique, initiée par les grandes firmes mondiales, est très à la mode. Elle a permis aux mêmes acteurs polluants de se recycler dans ce qui est appelé aujourd’hui le capitalisme vert. Une appellation anesthésiante qui permet d’engranger les milliards des caisses publiques. Pour quels résultats ?
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Le deuxième évènement de ce mardi 23 juillet est l’accueil solennel réservé à une jeune fille, Greta Thunberg, une adolescente activiste qui est supposée provoquer une prise de conscience quant à l’urgence de la défense de l’environnement. Sauf que curieusement, Greta Thunberg déclare n’avoir « aucune opinion par rapport à ce vote ». Greta qui est supposée maîtriser les moindres détails de la question environnementale passe ainsi à côté des enfants mis au monde par le dieu-argent? En tout cas, son ignorance des ravages provoquées par les firmes les plus polluantes de la planète grâce aux traités de libre-échange est une preuve accablante du fait qu’elle soit elle-même manipulée.

Bref, le 23 juillet fut surtout une journée chargée de symboles. Par la ratification du CETA, par l’accueil d’une héroïne qui a dénigré le monde politique, et qui malgré elle a promu le capitalisme vert, le monde du business transnational a pu savourer une victoire politique.
Quant au parlement, il a acté ce 23 juillet la fin de l’Etat public, la fin de la démocratie, et la fin de l’Etat constitué par et pour des peuples. L’avènement d’un monde corporatisé et déshumanisé est une réalité qui n’a pas fini de s’en prendre à la planète…
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Lire l'article complet ici :https://lilianeheldkhawam.com/2019/07/24/greta-invitee-le-meme-jour-que-la-ratification-du-ceta-enjeux-et-manipulation/