Hier, journée de grève nationale, une délégation de l’intersyndicale et l’AD-PA a pu renouveler ses attentes auprès de l’ARS Normandie. (Photo V.G/ PN)
Plus d’un an après un mouvement de grève inédit et en attente d’une loi, les professionnels (aides à domicile ou personnels et directeurs d’Ehpad) dénoncent le manque de moyens, surtout humains, pour s’occuper correctement des personnes âgées.
Par Violaine Gargala sur Paris-Normandie
L’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA) et l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, CFE-CGC, CFDT, FSU, CFTC, FA, Unsa, Ufas) ont, dans chaque région, demandé audience auprès de l’Agence régionale de santé (ARS).
À Rouen, une délégation a ainsi été reçue hier après-midi. « Après moult rapports, une consultation qui a donné lieu au rapport Libault et une loi Autonomie d’abord annoncée pour l’automne et finalement reportée au début 2020, on rappelle que l’on est en attente d’une loi d’envergure avec des moyens. Et l’on demande de toute urgence deux postes à proximité des résidents par établissement ou par service d’aide à domicile, soit 40 000 sur toute la France », détaille Marie-Pascale Mongaux, correspondante régionale de l’AD-PA et directrice de trois Ehpad publics, dont un à Maromme.
« Nos agents sont usés, physiquement et psychologiquement », assure Christophe Le Mastre, directeur de deux Ehpad ruraux publics, à Buchy et La Feuillie. Le correspondant départemental Seine-Maritime de l’AD-PA poursuit : « Dans notre secteur, le taux d’accident du travail est plus élevé que dans le bâtiment. » Selon l’Assurance maladie, le taux d’accidents au travail et de maladies professionnelles dans le secteur des services et soins à la personne est de 9,4 % (contre 6 % dans le BTP).
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