Ce 22 mai 2019, on apprend qu’un quatrième journaliste est convoqué par la Direction générale de la sécurité Intérieure (DGSI) dans le dossier des « Yemen Papers », ainsi qu’une consoeur du Monde pour un article concernant l’affaire Benalla, ça commence à faire lourd !
La DGSI va-t-elle se mettre à convoquer tous les journalistes qui révèlent des informations qui ne plaisent pas au pouvoir en place ?
La DGSI sait-elle qu’il existe dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse, un principe sacré : la protection du secret des sources des journalistes sans laquelle il n’y a pas d’information de qualité ?
La DGSI va-t-elle faire courir à la France le risque d’être condamnée pour atteinte à la protection de ce secret ?
La DGSI va-t-elle pourchasser tous les journalistes qui, dignes de ce nom, exercent leur mission au service de l’information des citoyens et de l’intérêt général ?
Le Syndicat National des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, réitère son soutien aux journalistes concernés, condamne cette nouvelle tentative d’intimider des journalistes et leurs sources, et rappelle au gouvernement français que la liberté de la presse est un marqueur important du degré de démocratie d’un pays.
Paris, le 22 Mai 2019