En lisant le communiqué de Ian Brossat sur le Brexit, je suis partagée entre une profonde colère et un sentiment d’irréalité.
Ma colère porte sur le fond, plus que sur la forme, mais la forme elle-même interroge. Sur une question aussi cruciale que l’Union européenne, est-il pertinent de privilégier la réaction d’un seul individu, fut-il dirigeant national, sur une prise de position du secrétaire national ? Qu’en est-il de la réflexion et la discussion collective dans les instances du parti, à commencer par le Conseil national ? Le congrès a, me semble-t-il, acté que notre positionnement sur l’UE devait faire l’objet d’un réexamen. Quelle place est laissée au débat si un candidat à une élection tranche seul une question aussi centrale ? C’est la démocratie interne du parti qui est bafouée.
Quant au sentiment d’irréalité, je vous livre pêle-mêle quelques réflexions.
Les députés britanniques ont en effet massivement rejeté l’accord négocié par leur Première ministre. Mais pour quelles raisons ? Entre les rapports de forces au sein des conservateurs, les députés favorables au Brexit qui ne sont pas tous d’accord sur les termes de la sortie de l’UE, les travaillistes qui y voient l’occasion de se renforcer politiquement, les raisons sont multiples [1]. En dernière analyse, le fond du problème n’est-il pas, comme pour le vote des Français sur le TCE, que ces élus ne respectent pas le vote populaire ? N’avons-nous aucune appréciation sur cette question oh combien centrale ?

Rappel : Jeudi 23 juin 2016, les citoyens britanniques décidaient de quitter l’Union Européenne. Le Parti communiste britannique saluait alors la victoire de la souveraineté populaire : http://www.actioncommuniste.fr/2016/06/declaration-du-parti-communiste-britannique-communist-party-of-britain-brexit-une-victoire-pour-la-souverainete-populaire-une-defait
« Au vu de ces turpitudes, on se dit que l’idée d’une sortie de l’UE serait une folie pour la France » nous assène-t-on. À ce compte-là, il ne fallait pas faire de révolution en Octobre 1917, ni de grèves en 1936, ni résister en 1940, ni, ni, ni… Puisque les maîtres de l’UE tentent par tous les moyens de briser les résistances populaires, autant accepter l’inacceptable ? Curieux positionnement pour un parti communiste.[...]
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Critiques du communiqué de Ian Brossat sur le Brexit
En lisant le communiqué de Ian Brossat sur le Brexit, je suis partagée entre une profonde colère et un sentiment d'irréalité. Ma colère porte sur le fond, plus que sur la forme, mais la forme...
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