L’ARAC fondée le 2 novembre 1917 par Henri Barbusse et Paul Vaillant-Couturier et d’autres poilus, n’a jamais imaginé qu’un hommage puisse être rendu aux maréchaux de la première guerre mondiale.
La mise à l’écart des associations d’anciens combattants lors de la cérémonie officielle du centenaire pose en soi un problème.
L’ARAC affirme qu’il est légitime de rendre un hommage appuyé aux millions de morts de tous les pays durant cette guerre.
Mais honorer les maréchaux de France responsables de ces millions de morts, de centaines de fusillés pour l’exemple est immoral.
Proposer d’honorer Pétain quand on connait son rôle vis-à-vis des fusillés pour l’exemple, quand on sait que Clémenceau lui a retiré sa confiance et son haut commandement suscite beaucoup d’interrogations de notre part.
Proposer d’honorer Pétain sachant son comportement vis-à-vis de l’occupant de 1939 à 1944 lui a valu d’être condamné à mort, peine commuée en indignité nationale en août 1945 est intolérable.
Dans cette période où le Président de la République et son gouvernement si prompt à céder au nom de l’Europe à l’Allemagne, nos outils de défense et de dissuasions nationales, partager avec le pays de madame Merkel notre siège au Conseil de sécurité de l’ONU, est inquiétant pour la souveraineté de la France et la place que veut donner le président Macron à l’Allemagne en Europe.
Est-ce pour cela que l’on minimise les cérémonies de l’armistice du 11 novembre 1918 en France, et que notre pays sera représenté par son président le 18 novembre en Allemagne pour « le jour du deuil national allemand ».
Au nom de la défense de la mémoire des Poilus, des Résistants de 39-45, la raison d’être de notre association, nous pousse à dénoncer cette intolérable position du Président de la République.
C’est pour cela que l’ARAC continuera inlassablement son action pour la paix et la reconnaissance de la Charte des Nations Unies. IL y va de l’avenir des générations futures.
Villejuif, le 8 novembre 2018
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