Nous reprenons cette opinion de Jean Lévy que nous partageons.
L'opinion de "Ca n'empêche pas Nicolas" :
Au-delà de cette polémique, se trouve posée à travers l'évocation de la Grande guerre, sa célébration comme évènement historique. Le Président de la République, à l'image des fanatiques de l'Union Européenne, considère que ce conflit inaugure une période de trente ans qu'ils nomment, pour s'en distancer "la guerre civile européenne" opposant la France et l'Allemagne. Leur désir de collaboration entre les deux pays est tel que ces politiciens ne veulent pas froisser Berlin en célébrant militairement la victoire. Emmanuel Macron va jusqu'à inviter madame Merkel aux cérémonies prévues le 11 novembre.
Mais, de deux choses l'une : si on considère que la guerre de 14-18 fut, non seulement une immense et inutile boucherie, mais une erreur monstrueuse, il faut en contre-partie célébrer ceux qui s'y sont fermement oposés.
Jean Jaurès en premier qui mit toute son énergie jusqu'à son dernier souffle, à lutter pour la Paix. Et rendre hommage aux deux parlementaires allemands, Karl Liebnecht et Rosa Luxembourg, qui refusèrent de voter les crédits de guerre, alors qu'aucun député français n'a eu ce courage. Il serait également nécessaire de réhabiliter les "fusillés pour l'exemple" (par Pétain entre autres) qui, vivant quotidiennement l'enfer, ont refusé de poursuivre le carnage.
Enfin, pour être logique avec son discours, le Président de la République devrait le 11 novembre célébrer les marins et soldats allemands qui se sont insurgés en octobre 1918 contre cette guerre et les chefs qui l'avaient menée . Ils ont, par leur soulèvement, largement contribué à l'effondrement de l'armée allemande, "poignardée dans le dos" comme le vociférait Adolf Hitler. Le soulèvement de ces communistes a ainsi abrégé la guerre et sauvé de la mort de nombreux combattants français. Cela vaudrait un hommage de la part des dirigeants politiques de notre pays...
Vous n'y pensez pas : la collaboration franco-allemande n'est pratiquée, toujours au nom de l'Europe, qu'entre industriels et financiers des deux rives du Rhin, pas entre les peuples.
Il y a 100 ans, le 22 août 1914, 27 000 soldats français ont perdu la vie au cours d'une seule journée.
La bataille de la Somme qui a fait 1,2 million de morts, blessés et disparus entre juillet et novembre 1916.
La bataille de Verdun, en 1916, a fait plus de 700.000 victimes : 306.000 tués et disparus (dont 163.000 Français et 143.000 Allemands), environ 406.000 blessés (dont 216.000 Français et 190.000 Allemands).
Et combien de milliards ont engrangé par cette guerre
les Krupp, Thyssen, du côté allemand,
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