En cet instant de commémoration de la fin de la première guerre mondiale, des événements que la grande presse se garde bien de rappeler !
Sur fond de rejet de la grande boucherie, d’aspiration à la paix, au progrès social et au changement radical de société !
Berlin, 1918. Pendant la révolte spartakiste, des représentants des conseils de soldats et d’ouvriers devant la caserne des Uhlans. Albert Harlingue/Roger-Viollet
SOURCES : Wikipedia et :
http://www.gauchemip.org/spip.php?article9901
Les Mutineries de Kiel éclatent au début de novembre 1918 et préludent à l’effondrement de l’Empire allemand et à la fin de la Première Guerre mondiale. Elles s’ouvrent sur le refus des marins de quelques navires de la flotte stationnée dans la rade de Wilhelmshaven, d’appareiller pour combattre la Royal Navy. Compte tenu de la mutinerie de plusieurs équipages, le commandement ordonne le retour de la IIIe escadre à Kiel, où les ouvriers prennent aussitôt fait et cause pour les marins. Il s’ensuit une insurrection régionale : partis de Kiel, les troubles révolutionnaires gagnent bientôt les grands centres urbains et marquent le début de la Révolution allemande de 1918-1919, avec pour conséquence immédiate la chute de la monarchie en Allemagne et la proclamation de la République.
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À partir du 10 janvier, la « semaine sanglante » débute : le socialiste Noske procède à la conquête et au ratissage de Berlin. Il fait publier un appel prévoyant « de prévenir par la force des armes de nouvelles violences de la part des spartakistes et d’éléments criminels ». Le journal du SPD, le Vorwärts, publie, le 13 janvier, un poème, La Morgue, qui sonne comme un véritable appel au meurtre :
« Sur un seul rang, plus de cent morts – Prolétaires ! / Karl, Rosa, Radek et consorts / Pas un, pas un parmi ces morts ! »
La brutalité se déchaîne contre les membres des conseils d’ouvriers et de soldats. Les militants sont tabassés, assassinés. On donne la chasse aux militants révolutionnaires, contraints à la semi-clandestinité.
Le 15 janvier 1919, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg sont arrêtés par une patrouille de la milice et transférés dans l’hôtel où s’est installé l’état-major. Après un bref interrogatoire, ils sont « transférés ». Rosa est assommée d’un coup de crosse à la sortie de l’hôtel. Ils sont tous deux abattus au cours de ce « transfert ». Le corps de Rosa Luxemburg est jeté dans le canal ; on ne le retrouvera que le 31 mai suivant. Les assassins seront couverts par Noske. La version officielle dira que Karl a été abattu au cours d’une tentative de fuite, et que Rosa l’a été « par un inconnu » ! Les corps francs parcourent ensuite le Reich pour réduire, un à un, les foyers révolutionnaires.
Cette première défaite de la Révolution allemande, grâce à l’alliance de la social-démocratie et de l’armée, n’est pas définitive ; elle est la première de la vague révolutionnaire, qui durera jusqu’en 1923. Elle n’en est pas moins un coup très dur porté aux ouvriers révolutionnaires, symbolisé par la disparition de Karl Liebknecht et de Rosa Luxemburg, qui écrivait la veille de sa mort : [...]
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