" La Commission était donc face à un impossible dilemme : ne pas sévir aurait détruit sa crédibilité. Mais exiger du gouvernement italien qu’il abandonne son programme la met désormais en collision directe avec le peuple, précisément au moment où l’équipe de M. Conte, au pouvoir depuis mai 2018, jouit d’une popularité exceptionnelle (dont n’osent même plus rêver Emmanuel Macron, Angela Merkel et la plupart de leurs collègues). "
Une première. La décision de la Commission européenne, annoncée le 23 octobre, de renvoyer le projet de budget italien et de réclamer à Rome une autre copie, est sans précédent. La veille, le premier ministre, Giuseppe Conte, n’avait consenti aucun infléchissement des paramètres budgétaires malgré les mises en garde préalables du Commissaire à l’Economie qui avait pointé un « dérapage particulièrement grave ». Pierre Moscovici s’était même indigné : « l’Italie est le seul pays qui prévoit un budget expansionniste ».
Techniquement, ce qui est reproché à Rome est de prévoir une augmentation du déficit « structurel » de 0,8 point, là où Bruxelles attendait une diminution de 0,6 point. Or la dette publique s’élève à 131% du PIB, soit plus du double de la norme autorisée par ledit Pacte de stabilité, martèle-t-on à Bruxelles. Pire : le gouvernement italien – formé par l’alliance entre la Ligue et le Mouvement cinq étoiles – assume ce choix sacrilège, là où les pays pécheurs, d’habitude, jurent leurs grands dieux qu’ils vont au plus vite se mettre en règle.[...]
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Entre Bruxelles et l'Italie, l'heure de vérité approche - Ruptures
Une première. La décision de la Commission européenne, annoncée le 23 octobre, de renvoyer le projet de budget italien et de réclamer à Rome une autre copie, est sans précédent. La veille, ...
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