Sur France Info
Le candidat d'extrême droite est arrivé en tête du premier tour avec 46% des voix. S'il est élu, il promet notamment de libéraliser l'accès aux armes à feu, de faciliter les projets industriels en Amazonie et de "nettoyer le pays des marginaux rouges".
"Mais le nettoyage qui vient sera beaucoup plus large.
Cette classe, si elle veut rester ici, devra se soumettre à notre loi.
Ou alors, quitter le pays, ou aller en prison.
Ces déchets rouges seront bannis de notre patrie.[...]
Vous verrez des forces armées hautaines, qui collaboreront à l’avenir du Brésil.
Vous verrez une force de police civile et militaire, et un arsenal juridique pour leur briser le dos.
Bandits du Mouvement des sans-terre (MST), voyous du mouvement des travailleurs sans toit (MTST), vos actions seront qualifiées de terrorisme. Vous n’exercerez plus la terreur à la campagne, ou à la ville."
Extraits du discours de J. Bolsonaro, dimanche 21 octobre 2018. « Ce sera un nettoyage jamais vu dans l’histoire du Brésil ». -
Flou, imprécis et vague... Ce sont les mots utilisés par la presse brésilienne (et internationale) pour qualifier le programme du candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro, favori pour le second tour de la présidentielle au Brésil, dimanche 28 octobre. Hyperconservateur, qualifié de "Trump tropical", cet ancien capitaine de l'armée, ouvertement nostalgique de la dictature militaire (1964-1985) – une époque qu'il qualifie de "démocratique" –, s'est fait connaître pour ses multiples dérapages sexistes, racistes et homophobes.
>> Qui est Jair Bolsonaro, le candidat d'extrême droite en tête de la présidentielle brésilienne ?
Son slogan ? "Le Brésil au-dessus de tout, Dieu au-dessus de tous". Une référence "assumée" au Deutschland über alles ("l'Allemagne au-dessus de tout"), l'hymne nazi, selon Maud Chirio, historienne spécialiste de l'histoire contemporaine du Brésil et maître de conférences à l'université de Paris-Est Marne-la-Vallée. S'il fait 81 pages, le programme (PDF, en portugais) du candidat d'extrême droite "reste peu détaillé" : "C'est un choix assumé, Jair Bolsonaro et son équipe expliquent qu'ils ne voulaient pas être attaqués sur les détails par leurs adversaires donc ils n'ont pas souhaité le dévoiler en intégralité", explique l'historienne.[...]
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